dimanche 10 juillet 2011

Symptomes Psychosomatiques et Travailler à Travers la Douleur

Traduction de la réponse d'Alice Miller au courrier "Psychosomatic Symptoms and Working Through the Pain, #1" et sa suite "Psychosomatic Symptoms and Working Through the Pain, #2" et "Psychosomatic Symtpoms and Working Through the Pain #3".

Encore une fois alice miller rappelle de ne pas prendre de médicaments ou d'anti dépresseurs lorsque les souvenirs douloureux reviennent, parce que c'est justement ce qui permet de guérir que de se souvenir de ces épisodes douloureux et marquants de l'enfance (= sortir du déni) et prendre des anti dépresseurs ne fait qu'"endormir" à nouveau, soit l'exacte reproduction des effets des maltraitances des parents qui voulaient "endormir" l'enfant pour qu'il ne se rende plus compte de ce qu'ils lui faisaient subir en tout impunité, et donc qu'il ne risque pas de se rebeller contre eux et qu'il leur "foute la paix".
"AM:Etiez vous battue dans votre enfance ? Pouvez vous vous rappeler de ces incidents ? Est-ce que les coups étaient douloureux ? Etait-ce votre mère, votre père ou les deux qui vous punissaient ? Pour quel acte étiez vous punis ? De quoi pouvez vous vous rappeler de cette période ? Pouvez vous crier ?"

"AM: Maintenant vous avez décrit tout ce dont vous avez besoin de savoir pour vous libérer de votre douleur physique. Le problème est que vous ne voulez rien savoir de tout ça, et pour cette raison vous faites souffrir votre corps. Il est compréhensible qu'en ayant eu un père comme le votre, la peur d'être tué si vous montrez de la rage doit être énorme. Donc vous avez gardé votre rage dans votre corps pendant 24 ans, et ce n'est pas étonnant que cette rage produise de la douleur physique terrible. Vous n'avez pas d'autre choix que de sentir cette peur et la rage pour libérer votre corps de ce poison. Aujourd'hui, votre père ne peut plus rien faire d'autre sauf si vous l'autorisez à vous tuer. C'est urgent que vous compreniez ça. Maintenant vous n'êtes plus en danger vous êtes libre de le détester pour ce qu'il vous a fait et vous n'avez pas d'autre choix que de sentir votre rage donc vous pouvez sauver votre vie. Votre thérapeute semble comprendre ça, mais il doit être capable de supporter votre corps quand vous êtes en train de crier contre votre père et de lui dire qu'il vous a presque tué quand vous étiez un petit enfant et que c'est un crime. Répétez le plusieurs fois, dans les bras de votre thérapeute, et vous verrez que vous allez finalement sentir votre énorme rage. Criez votre rage justifiée et la douleur de votre âme blessée et la douleur de votre corps va vous quitter. Ne prenez aucune drogue ou médicaments."

"AM: Merci pour votre lettre honnête et franche. Je l'ai lue deux fois et j'ai été très touchée par votre recherche déchirante et désespérée pour de l'amour et la compréhension de votre famille. Vous ne pouvez pas croire qu'ils ne comprennent pas votre simple phrase: "Regardez moi, s'il vous plait", mais ils ne le peuvent pas parce que leurs coeurs sont gelés. L"avantage de votre recherche est claire - vous ne pourrez plus niez cette réalité de nouveau. Mais il y aussi un danger: en sentant si intensément votre solitude, vous risquez de battre l'enfant que vous avez été (de la façon dont barbara vous l'a expliqué clairement). Sans aucun doute cependant, votre corps va vous avertir à temps, par la douleur corporelle, si vous devenez encore victime d'auto trahison. Un enfant ne peut pas vivre sans l'illusion d'avoir des parents qui l'aiment; mais les adultes le peuvent si ils le veulent. Et il peut le vouloir parce qu'il sait déjà la terrible douleur qu'il devra payer pour de nouvelle illusions. "



Version Originale:

"AM: Were you beaten in your childhood? Can you remember these incidents? Were the beatings painful? Was it your father, your mother or both who punished you? For which deed were you punished? What can you remember from this time? Can you cry?"


"AM: Now you described everything you need to know in order to liberate yourself from ALL your physical pain. The problem is that YOU DON'T WANT TO KNOW all this, and for THAT reason you make your body suffer. It is understandable that having had a father like yours, the fear of being killed if you showed rage must be enormous. So you have kept your rage in your body for 24 years, and it is no wonder that this rage produces terrible physical pain. You have no choice other than to FEEL this fear and the rage in order to liberate your body from this poison. Today, your father can't do anything else to you unless you allow him to kill you. It is high time that you understand this. NOW you are no longer in danger, you are free to hate him for what he has done, and you have no other choice but to feel your RAGE so you can save your life. Your therapist seems to understand this, but he must be able to hold your body when you are screaming at your father and telling him that he almost killed you when you were a small child and that this is a crime. Repeat it MANY times, in the arms of your therapist, and you will see that you will eventually feel your tremendous rage. SCREAM OUT YOUR JUSTIFIED RAGE and THE PAIN OF YOUR WOUNDED SOUL and the pain of your body will leave you. Don’t take ANY drugs or medication."


"AM: Thank you for your frank, honest letter. I read it twice and was very moved by your desperate, heart-breaking search for love and understanding from your family. You can't believe that they don't understand even your simple sentence: "Please look at me," but they can't because their hearts are frozen. The advantage of your search is clear – you will be unable to deny this reality again. But there is also a disadvantage: by feeling so strongly your solitude, you are in danger of betraying the child you have been (the way Barbara explains it so clearly to you). Doubtlessly, however, your body will warn you at times, by corporal pain, should you become again a victim of self-betrayal. A child can't live without the illusion of loving parents; the adult can if he wants to. And he may want it because he knows already the terrible pain he would have to pay for a new illusion."

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