mercredi 2 février 2011

Les Caisses d’Assurance Maladie Financent le Lobbyisme Généré Autour des Agresseurs de Mineurs.

Traduction de l'article "Krankenkassen finanzieren die Lobbyarbeit für Kinderschänder" de Klaus Schlagmann sur le site d'Alice Miller.

Les abus sexuels commis envers les enfants sont défendus, cautionnés, et encouragés par de nombreux professionnels comme le montre l'article parce qu'ils pensent que l'on abuse de l'enfant pour son bien, et donc qu'il est bien d'abuser de l'enfant.

Les caisses d’assurance maladie financent le lobbyisme généré autour des agresseurs de mineurs.

Lundi 11 septembre 2006


Les dirigeants de la chambre des psychothérapeutes refusent le dialogue.


  • Les coupables d’agression sur mineur rejettent souvent la faute sur leurs victimes.

  • Dans un article publié par une revue spécialisée en psychothérapie en 1999 on peut lire : «Une élève de primaire qui est violée par son père ressent un sentiment naturellement excitant de supériorité sexuelle sur sa mère ! Elle doit vivre avec cette culpabilité»

  • Cette thèse est en fait proche de la théorie de Sigmund Freud, dont on célèbre cette année dans le monde entier le 150ème anniversaire.

  • Les dirigeants de la chambre des psychothérapeutes du Land de la Sarre s’opposent jusqu’à ce jour à un dialogue constructif sur ces idéologies développées autour des coupables d'agression sexuelle sur mineur.

  • je lance un appel aux organismes de prise en charge des soins psychothérapeutiques et ainsi qu’au grand public : aidez-nous à faire cesser ce lobbyisme ambiant autour des agresseurs sexuels d’enfants.


Lors de leurs procès pour agression sexuelle sur mineur, les coupables rejettent souvent la faute sur leurs victimes en prétendant avoir été provoqués par ces dernières. Un transfert de culpabilité en direction des victimes se fait en plus de façon quasi «professionnelle» (et sûrement inconsciente) au travers du financement d’une soi-disant «psycho-analyse» par les caisses d’assurance maladie. Un exemple : une femme souffre de grave dépression, elle a été abusée sexuellement par son père alors qu’elle n’avait pas 10 ans. Son psychanalyste commente : « La jeune écolière a ressenti dans ses moments-là un sentiment naturellement excitant de supériorité sexuelle sur sa mère et doit accepter sa part de culpabilité». C’est ce que prétend Otto F. Kernberg, membre du conseil présidant un séminaire de psychothérapie à Lindau. Il a défendu cette thèse et d’autres du même genre en 1997 sans rencontrer la moindre opposition et les a publiées en 1999.


Comment expliquer ce cruel désintéressement qui s’affiche dans les milieux spécialisés en psychothérapie à l’égard des enfants victimes d’agressions sexuelles ?

Une ouvrage de psychothérapie de plus de 100 ans et dont on fait l’éloge aujourd’hui encore n’est rien de moins qu’un manuel à l’intention des délinquants sexuels sur enfants : Un homme de 27 ans, M. Z., agrippe une jeune fille de 13 ans dans son bureau et l’embrasse sur la bouche contre son gré. L’adolescente sent que l’homme a une érection. Ecoeurée, elle se libére de son emprise et s’enfuit. Ceci prouve qu’elle devait déjà être «complètement hystérique» : « au lieu de ressentir une émotion génitale [= désir sexuel] comme l’aurait fait toute jeune fille sensée de cet âge, c’est un sentiment d’écoeurement qui prend le dessus !» Le spécialiste : « Je connais M. Z, c’est un jeune homme bien sous tous rapports». Deux ans plus tard, la jeune fille répondit à une demande en mariage de cet homme (par ailleurs déjà marié) par une gifle. L’auteur analyse comme suit : «Le simple fait qu’elle ait parlé de cet incident à ses parents est un acte qui démontre sa soif de vengeance. Une jeune fille normale aurait je pense réglé le problème toute seule». Donc apparemment des adolescents «normaux» et «sains d’esprit» garderaient leur calme face à une telle insistance, ils profiteraient du plaisir qu’ils ressentiraient et n’en diraient mot à leurs parents !


Sigmund Freud, l’auteur de cet «ouvrage» («Fragments d’une analyse d’hystérie», 1905), applique depuis 1897 la thèse de l’enfant pervers polymorphe et du complexe d’Oedipe. L’aversion des adolescents face aux agressions des adultes est pour lui l’expression de troubles psychiatriques supposément liées à des perversions infantiles. Voilà qui conduit pour eux tout naturellement à la thèse, présentée par Otto Kernberg, de «l'excitation engendrée par la supériorité sexuelle» d’un enfant violé et de la «culpabilité» de ce dernier. Le président de longue date de l’Association Psychanalytique Internationale continue malheureusement de défendre ce point de vue avec succès auprès de soi-disants professionnels, comme le montre l’annonce d’une manifestation dont il fut l’un des organisateurs, fin 2006 à Rottweil :

http://www.milton-erickson-institut.de/programm/workshops/kernberg.html

La «thérapie» préconisée par Kernberg conduit à mon avis plutôt à une aggravation de l’état de santé des victimes ! C’est pourquoi je milite depuis l’an 2000 contre la position de Kernberg, et cela dans le cadre de congrès ou de discussions, par mes publications, la diffusion d’emails ou encore sur un site internet (http://www.oedipus-online.de). Mes critiques ont parfois été violemment rejetées et la plupart de temps tout simplement ignorées. Le 19 décembre 2000 j’ai demandé le soutien du ministère de la santé et de la cohésion sociale du Land allemand de la Sarre. Le chargé des questions psychiatriques Ingwardt Tauchert a rejeté ma demande en prétendant que la question n’était pas du ressort des politiques mais de la chambre des psychothérapeutes. Mais celle-ci n’avait pas encore vu le jour à ce moment-là ...


Lorsqu’une telle chambre fut créée dans la Sarre en 2004, j’ai voulu faire passer un message via le courrier des lecteurs de son bulletin officiel, le FORUM, lequel est adressé gratuitement à ses 408 membres. Je m’appuyais alors sur de nombreuses déclarations de Kernberg pour lancer un appel à mes collègues : «Dans l’intérêt de nos clientes et pour la défense de notre profession, nous devrions nous unir pour rejeter fermement des affirmations aussi inhumaines que celles citées plus haut !» Ma lettre n’a pas été publiée. Cause invoquée par la présidente de l’assemblée dans le FORUM N° 4 de septembre 2004 : «Le FORUM ne doit pas devenir un outil de polémique et d’échanges de préjugés» !

J’ai ensuite porté le sujet à l’ordre du jour lors de l’assemblée des représentants de cette chambre du 28 février 2005,. Dans le compte rendu de la séance, il était dit que mes critiques dénigraient nos méthodes de travail. Mes efforts pour ouvrir le débat sur le sujet ont systématiquement rencontré le refus de la présidence de la chambre, et ce jusqu’en mars 2006. (voir par exemple : http://www.oedipus-online.de/rohr.html


Etant donné que mes nombreuses tentatives d’ouvrir le dialogue auprès de mes confrères à travers tout le pays sont restées vaines, je lance à présent un appel à ceux qui financent la psychothérapie ainsi qu’au grand public :

  • les victimes d’abus sexuels souffrent déjà bien assez d’un sentiment de culpabilité, leur agresseurs les ayant souvent influencés en ce sens. Faites stopper les agissements de ces «spécialistes» qui ne font qu’aggraver ce sentiment de culpabilité chez les jeunes abusés !

  • faites cesser le financement des activités de lobbyisme autour des agresseurs d’enfants !

  • faites pression sur la direction de la chambre des psychothérapeutes de la Sarre pour qu’ils acceptent d’ouvrir le débat sur cette anomalie d’interprétation !

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