mardi 31 août 2010

Hitler et la Rage Meurtrière

Traduction de la réponse d'Alice Miller au courrier "Hitler and murderous rage".

"Vous avez raison: si une quelqu'un peut, merci aux témoins secourables, aux livres et au travail sur ses émotions qu'il a fait, RECONNAITRE la cruauté et la stupidité de ses parents, il ne deviendra pas comme eux. Vous avez besoin d'une preuve ? La voilà: Tous les monstres que je connais, sans aucune exception, les dictateurs, les complices d'Hitler, les meurtriers en série ont idéalisés leur parents."

Version Originale:
"AM: You are right: if a person can, thanks to the helping witnesses, to books and to work on his emotions he has done, ACKNOWLEDGE the cruelty and stupidity of his parents, he will not become like them. You need a proof? Here it is: All the monsters known to me, without any exception, dictators, Hitler helpers, serial murderers, have idealized their parents."

Les Enfants Abusés Souffrent

Traduction de la réponse d'Alice Miller au courrier "The abused child suffers".

"C'est une bonne question à laquelle je dois souvent répondre. Pour en savoir plus vous pouvez lire les articles sur ce site web, spécialement celui sur le rôle d'un témoin aidant dans l'enfance. Malheureusement, le dernier sur les raisons de notre souffrance est seulement disponible en français et anglais pour le moment mais sera bientôt traduit.
Sinon, le livre "C'est pour ton bien" est disponible gratuitement sur le site www.nospank.net.
Je suis heureuse que vous soyez fasciné par l'histoire d'Hitler, je l'étais (et je suis toujours) fascinée par son histoire. Pendant longtemps je ne pouvais pas comprendre pourquoi si peu de gens comprenaient son importance et son apport. Maintenant, je comprend mieux: c'est parce que la majorité des gens (95%) ont été battus dans leur enfance. Ils ont du apprendre très jeunes à supprimer leur sentiments et en tant qu'adultes ne veulent pas qu'on leur rappelle leurs souffrances. C'est pour cette raison que la plupart des gens disent que battre les enfants est sans danger et nécessaire.

Version Originale:
"AM: This is a good question that I often had to respond to. To know more you can read my articles on this website, especially the one about the role of a helping witness.in childhood. Unfortunately, the last one about the reasons of our suffering is yet only available in German and French for the moment, but will soon be translated.
Also, the book For Your Own Good is now avvailable online free on the web www.nospank.net I am glad, that you are fascinatad by the story on Hitler, I was also (and still am) fascinated by it. For a long time I could not understand why only few understood its importance and import. Now, I understand more: it is because most people (about 95% of the world population) were beaten as children. They very early had to learn to suppress their feelings and as adult don't want to be reminded of their suffering. For that reason almost everybody still says today that hitting children is harmless and necessary."

L'Absurdité de la Croyance que Frapper les Enfants est Sans Danger

Traduction de la réponse d'Alice Miller au courrier "The absurdity of the belief that hitting children is harmless". Ce courrier m'a fait penser à la phrase "Mettre un gifle à un enfant ne fait pas de mal ... à celui qui la donne !", là encore on retrouve le fait que frapper un enfant ne fait pas de mal n'est que le point de vue du parent qui ne subis pas les conséquences de son geste et non de l'enfant qui par contre en souffre et qui lui en subira les conséquences.

"L'absurdité semble être la nourriture préférée de toute l'humanité (pas seulement de notre culture). Partout autour du monde presque tout le monde croit que frapper les enfants est sans danger. Nous ne pouvons pas changer ces gens mais nous pouvons faire du mieux possible pour les informer, comme vous faites."

Version Originale: "AM: Absurdity seems to be the most beloved food to the whole humanity (not only to our culture). All over the world almost everybody believes that hitting children is harmless. We can't change these people but we can do our best to inform them, as you did."

Les Causes des Addictions

Traduction de la réponse d'Alice Miller au courrier "Les Causes des Addictions".


"Vous écrivez que vous avez lu mon dernier livre et en même temps vous écrivez: "en tant qu'addicté j'aimerais me fixer avec une pilule et être normal." D'accord, il y a plein de pilules qui vous promettent un tel résultat, mais pourquoi m'écrivez vous ? Si vous avez lu mes livres vous devez savoir que je n'ai pas ce genre de pilules à vendre et que j'insiste sur le fait que tous les troubles psychiques et addictions ont leurs causes dans le déni de la souffrance de la propre enfance de soi qui doit être trouvée et respecté dans une thérapie avec un témoin éclairé."

Version Originale:

"AM: You write that you have read my last book and at the same time you write: "as an addict I would love to fix myself with a pill and be normal." Okay, there are many pills that will promise you such an outcome; but why do you write to me? If you read my book you must know that I do not have this kind of pills to sell and that I insist on the fact that all psychic disturbunces and addictions have their causes in the denial of one's own childhood's sufferring that must be found and respected in a therapy with an enlightened witness."

Matriarcat ? Patricarcat ?

Traduction de la réponse d'Alice Miller au courrier "Matriarchy?Patriarchy?".
Dans le courrier, un homme raconte comment il a été battu par des femmes dans une école dominée par les femmes ou les filles étaient épargnée, j'ai moi même remarqué qu'a l'école en france (années 1990) les filles étaient beaucoup moins souvent victimes des vengeances et des punitions et des heures de colles des enseignants que les garçons (les femmes ont l'immunité de la mère dont l'enfant avait désespérement besoin pour survivre et répondre à ses besoins, ce qui explique qu'ils ne pouvait se rebeller contre elles sans risquer de "perdre" leur mère et leur seul moyen de survie), de même que j'ai lu un article ou il était question d'un règlement dans une école dans un pays étranger ou seul les garçons étaient battus, il était interdit de battre les filles.

"Merci d'avoir partagé avec nous vos expériences avec les femmes dans leur rôle d'enseignantes ou de filles à l'école. Je suis désolé que vous ayez tant souffert de leur cruauté et je ne doute pas un instant que les choses ce sont passées de la façon dont vous les décrivez. Mais je ne pense pas que le genre (homme ou femme) fasse une différence quand il s'agit de cruauté. La cruauté active est l'effet de la violence et de la perversion endurée dans l'enfance et rien d'autre. Les féministes n'aiment pas beaucoup mes déclarations que j'écris dans beaucoup de livres que l'espace donné par la société aux hommes pour détruire la vie en toute impunité est la guerre et aux femmes leur maison ou elles peuvent faire ce qu'elles veulent à leurs bébés et nourrissons pour leur apprendre à obéir. Ce qu'elles font de cette façon, jamais contrôlées, jamais punies, est de paralyser des millions de gens qui ne vont jamais les accuser de leurs crimes parce que chaque enfant aime sa mère et ne va jamais la mettre en difficultés. Il vont à la place haïr le monde entier ou toutes les femmes, mais leur propre mère reste protégée de leur haine pour toujours. De cette façon nous tournons dans un cercle vicieux d'aveuglement. Un enfant brutalement battu va préférer devenir un tueur en série plutôt que d'accuser sa mère de brutalités. La même chose est vrai pour les dictateurs fous qui deviennent des "héros" pour des nations entières parce que les gens ont appris très tôt à admirer les personnes qui leurs était cruelles, peu importe ce qu'ils ont réellement faits."

Version Originale:
"AM: Thank you for sharing with us your experiences with women in their position as teachers or girls at school. I am very sorry that you suffered so much from their cruelty and I don't doubt even for a while that things happened in the way you describe them. But I don't think that gender makes a difference when it goes to cruelty. Active cruelty is the effect of endured violence and perversion in childhood and nothing else. Feminists dislike my statements very much when I write in many books (as the Drama, Banished Knowledge, Breaking Down and others) that the space society gives to man to rage and destroy life with impunity is the war and to women their home where they can do whatever they want to their babies and todlers to teach them to obey. What they do in this way, never controlled, never punished, is to cripple millions of people who will never accuse them of their crimes because every child loves her/ his mother and would never, never put her in troubles. Rather they would hate the whole world or all women, but the own mother must stay protected from their hatred for ever. In this way we turn in a vicious circle of blindness. A brutally beaten child will, as adult, prefer becoming a serial killer to accusing his mother of brutality. And the same is true for crazy dicators who even become "heroes" for whole nations because people learned so early to love and admire the persons who were cruel to them - no matter what they really did."

Faire Confiance à Sa Propre Vérité

Traduction de la réponse d'Alice Miller au courrier "Trust YOUR truth".

"Vous écrivez "La votre est la seule vérité que je crois", j'espère et je souhaite que mes livres peuvent vous aider à faire confiance à VOTRE vérité, d'être en contact avec la petite fille que vous étiez autrefois, d'apprendre à l'aimer dans sa douleur, d'abolir la distance qui vous sépare d'elle, de ses souffrances. Elle attend toujours votre amour, personne ne peut vous remplacer."

Version Originale:
"AM: You write: "Yours is the only truth I trust." I hope and wish you that my books could help you to trust YOUR truth, to come in touch with the little girl you once were, to learn to love her in her pain, to give up the distance that separates you from her, from her suffering. She is still waiting for your love, nobody else can replace you."

L'Oubli de Soi Même

Traduction de la réponse d'Alice Miller au courrier "Forgiveness - Flight from oneself".

"Vous avez absolument raison quand vous vous posez cette question. Vous savez de votre mère que vous étiez battu très jeune; vous ne pouvez vous souvenir ni de l'abus émotionnel ni du la douleur physique du petit enfant qui était forcé de bloquer ses propres souffrances. Mais avec la sclérose en plaque, le corps essaie de revivre ses douleurs, si quelque chose dans le présent les déclenchent (par exemple le fait de ne pas être comprise par personne dans votre longue agonie). Si votre analyste ne considère même pas ça, essayez de trouvez un thérapeute qui n'est pas effrayé par votre histoire. Peut être que ma liste de questions et de réponses sur ce site peut vous y aider.
Ce que votre analyste a recommandé est de mon point de vue exactement ce qui vous rend malade, parce que cela étouffe la rage justifiée. La réconciliation peut apporter un certain soulagement pendant quelques temps parce qu'elle affaiblit les sentiments étouffants de culpabilité. On se sent comme un bon enfant, donc un enfant aimé si l'on oublie les maltraitances. Mais le corps insiste pour la vérité.
J'ai moi même fait tout ce que je pouvais étant enfant pour comprendre mes parents et j'ai continué ces tentatives, comme probablement la plupart des analystes pendant des dizaines d'années. Mais c'est exactement ce qui m'a empêché de découvrir l'enfant qui souffrait de tourments à travers eux. Je ne connaissais pas cet enfant. Pas le moins du monde. Je connaissais seulement la souffrance de mes parents, aussi de mes patients et de mes amis, mais jamais la mienne.
C'est seulement lorsque j'ai abandonné l'idée de comprendre l'enfance de mes parents (qui ne voulaient eux mêmes rien savoir du tout) qu'il est devenu possible pour moi de sentir l'étendue complète de mes peurs et de mes douleurs. C'est seulement à ce moment là que j'ai découvert lentement l'histoire de mon enfance et que j'ai commencé de réaliser mon destin. Et c'est seulement là que j'ai perdu mes symptômes physiques qui ont pendant si longtemps essayés de me dire, en vain, ma vérité, pendant que j'écoutais mes patients et que je commençais d'anticiper, seulement à travers leurs destins, ce qui arrive aux enfants battus. J'ai compris que moi même je m'étais trahie. Comme beaucoup d'analyste, je ne savais pas qui j'étais parce que je me fuyais moi même et que je croyais que j'étais capables d'aider les autres. Maintenant je pense qu'il suffit de me comprendre moi même pour être capable de comprendre les autres, pas l'inverse."


Version originale:
"AM: You are by all means right when you ask yourself this question. You know from your mother that you were beaten very early; you can remember neither the emotional nor the physical pain of the little being that was forced to block out her suffering. But with the MS, the body can try to revive these pains, if something in the present triggers you about it (for example the feeling to not be understood in your greatest agony by anyone). If your analyst does not even consider this, try to find a therapist who is not afraid of your history. Maybe my Questions and answers list on my website can help you with this.
What your analyst has recommended is in my opinion exactly that which makes us ill, because it suffocates the justifiable rage. The reconciliation can bring some relief for a while because it weakens the agonizing guilt feelings. One feels like a good, therefore loved child if one forgives the mistreatments. But the body insists on the truth.
I myself did already everything as a child to understand my parents and have continued these attempts, like probably most analysts, for decades. But exactly this prevented me to discover the child who suffered torments through them. I did not know this child. Not in the least. I only knew the suffering of my parents, also of my patients and my friends, but never my own. Only when I gave up to understand my parents’ childhood (which they themselves did not want to know at all) became it possible for me to feel the whole extent of my pains and fears. Only then did I discover slowly the history of my childhood and began to realize my fate. And only then did I loose my physical symptoms, which had tried for so long to tell me, in vain, my truth, while I was listening to my patients and began to anticipate, only through their fates, what is happening to beaten children. I have comprehended that I betrayed myself. Like so many analysts I did not know, who I truly was, because I was fleeing from myself and believed that I was capable of helping others. Today I think that I only have to understand myself to be able to understand others, not the other way round."

Une Thérapie Efficace

Traduction de la réponse d'Alice Miller au courrier "Effective therapy" qui met en garde contre les thérapies primales qui reproduisent la forte dépendance de l'enfant (le patient) à ses parents (le thérapeute).


"Pour moi une thérapie efficace doit être capable de me mettre en contact avec l'histoire de l'enfant que j'étais et avec sa souffrance que nous nions généralement. Pour m'amener aux origines de mon histoire en dépassant le déni j'ai besoin d'un témoin éclairé qui connait sa propre histoire et qui donc ne sera pas effrayé par la mienne. Dans ma FAQ je décris comment vous pouvez trouver un tel thérapeute. Aussi, l'article "Le chemin le plus long - ou que faut-il attendre d'une psychothérapie ?" sur ce site et mon livre "Ne Ment Jamais" peut être aidant. Les thérapies que vous mentionnez ne sont pas intéressées du tout dans l'exploration de l'histoire des enfances sauf peut être la thérapie primale de Janov. Mais mon opinion est qu'il y a des types de thérapies primales qui peuvent être dangereuses parce qu'elles produisent une dépendance aux sentiments forts et à la personne du thérapeute et à son intégrité. Vous pouvez en apprendre plus sur ce danger en lisant le chapitre "Helga" de mon livre "Chemins de Vie".

Articles liés:


"AM: To me, an effective therapy must be able to bring me in touch with the story of the child I was and with her suffering that we usually deny. To bring me to my origins by undoing my denial I need an enlightened witness who knows his/her history and wouldn't thus be afraid of my own. In my FAQ list I describe how you can find such a therapist. Also, the article "The longest path" on this site and my book "The Body Never Lies" can be helpful. The therapies you mentioned are mostly not interested at all in exploring the histories of childhoods except maybe the primal therapy of janov. But in my opinion there are some kinds of PT which can be dangerous because their settings produce a dependency on strong feelings and on the person of the therapist and his integrity. You can learn more about this danger if you read the chapter "Helga" in my book "Paths of Life"."

mercredi 11 août 2010

J'apprécie Votre Travail et vos Livres

Traduction de la réponse d'Alice Miller au courrier "I appreciate your work and books".

"Merci beaucoup pour votre lettre importante et perspicace. Malheureusement, je ne peux pas faire plus que vous recommander mes articles et mes livres. Si vous prenez le temps de les lire cela va plus vous aider que de voyager en suisse. Le rejet de l'enfant, le manque de compréhension pour leur sentiments ne diffère pas d'un pays à l'autre. Vous trouverez le même ignorance tout autour du monde. Parce que la plupart des gens nient leur propre souffrance endurée dans l'enfance ils maltraitent leurs enfants et appellent cela éducation"

Version Originale:AM: Thank you very much for your important and insightful letter. Unfortunately, I can't do more than recommending you my articles and my books. If you take time to read them this would help you more then ttraveling to Switzerland. The rejection of children, the lack of understanding for their feelings do not differ from one country to the other. You will find the same ignorance all over the world. Because most people deny their own suffering endured in childhood they mistreat their children and call this education.

Question Basée sur le Chapitre 12 de "Notre Corps ne Ment Jamais"

Traduction de la réponse d'Alice Miller au courrier "question based on chapter 12 of The Body Never Lies".

"La façon de ces femmes montrent l'abus enduré est en retournant la rage contre elles mêmes (en devenant prostitué par exemple) ou contre leurs enfants en insistant sur le fait qu'ils ont besoin de violentes punitions pour devenir des gens décents."
"Version Originale:
AM: The way in which women often display the endured abuse is by returning the rage against themselves (become prostitutes for instance) or against their babies by insisting that they need violent punishments to become decent people."

Nourrir l'Estime de Soi

Traduction de la réponse d'Alice Miller au courrier "Nurturing self-esteem".

"Pour ouvrir les yeux des autres nous devons déjà ouvrir les notres, en explorant émotionnellement l'atmosphère de notre enfance et en reconnaissant ces effets sur notre vie adulte. Une fois que nous avons fait ce travail émotionnel difficile plein d'idée vont venir sur ce que nous voulons faire actuellement"
"Version Originale:AM: To open the eyes of others we must first open our owns, by exploring emotionally the atmosphere of our childhood and acknowledging its effects on our adult life. Once we have done this difficult emotional work plenty of ideas will come up of what we actually want to do"
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La Profession de Conseiller et les Châtiments Corporels

Traduction de la réponse d'Alice Miller au courrier "The Counselling Profession and Corporal Punishment".

"Merci pour votre lettre pleine de sens. Vous me demandez des idées. Tout ce que vous avez écrit ici à un sens pour moi, j'ai fais la même expérience que vous, et je me demande ce qui peut être fait pour informer les gens, spécialement les conseillers à propos des effets destructeurs des châtiments corporels, tellement niés à travers le monde. Si vous avez lu "Libres de Savoir", vous savez que j'explique cet aveuglement universel par les barrières dans l'esprit qui étaient nécessaires dans la petite enfance. Dans ma nouvelle introduction à ce site, j'essaie de le dire plus simplement. Mais je dois réaliser que l'effet le plus actif d'avoir été battu est actuellement la peur de l'enfant battu qui reste avec nous notre vie entière et nous impose de nier la vérité. Les thérapeutes ne sont pas des exceptions. Il est évident que vous avez le courage de voir et de sentir ce qui vous est arrivé et peut être pouvez vous préparer le livre que vous avez suggéré. Ecrivez nous s'il vous plait comment vous voulez présenter la connaissance que vous avec acquise. Peut être pouvez vous écrire à différents conseillers et leur envoyer un questionnaire à propos de leurs opinions sur leur enfance. Alors vous pourriez les publier sans les noms, bien sûr, pour montrer comment l'esprit de la pédagogie empoisonnée reste encore non détectée dans ces réponses. Comme la grande majorité pense de la même façon, vous devrez écrire un commentaire. Vous pouvez utiliser ma FAQ sur ce site (page "articles") comme inspiration pour votre questionnaire si vous voulez. Comment vous sentez vous avec mes suggestions ?"

Version Originale:
"AM: Thank you for your thoughtful letter. You ask for some ideas. Everything you have written here makes much sense to me, I made the same experience as you did, and I wonder what can be done to inform people, especially counselors about the destructive effects of corporal punishment, so widely denied all over the world. If you read "the truth will set you free" you will know that I explain this universal blindness by the barriers in the mind we required in early childhood. In my new entry to this site I try to say it more simply. But I must realize that the most active effect of being beaten is actually the fear of the beaten child that in most cases stays with us our whole lives and forces us to deny the truth. Therapists are no exceptions. Obviously you have the courage to see and feel what happened to you and maybe you can prepare such a book you have suggested here. Write us please how you would like to present the knowledge you have gained. Perhaps you can write to many different counselors and send them a questionnaire about their opinions on their childhood. Then you could publish them without names, of course, to show how the spirit of the poisonous pedagogy stays still undetected in these answers. As the big majority thinks in the same way, you would need to write a comment. You can use my FAQ list on this website (page "articles") as inspiration for your questionnaire if you want to. How do you feel about my suggestions?"

Punitions Corporelles et Sexe

Traduction de la réponse d'Alice Miller au courrier "Corporal Punishment and Gender".

"Je pense que si nous avons soufferts de punitions corporelles (qui n'en a pas souffert ?), nous serons souvent interpellés par toutes sorte de non sens que les gens vous nous dire. Qui peut prouver "scientifiquement" quel genre est plus ou moins battu ? Ce qui est arrivé (ou arrive toujours ?) dans les écoles publiques britanniques n'est plus un secret, j'espère. Ce qui arrive ou petits garçons et aux petites filles dans leur propre maison avant qu'ils aillent à l'école doit toujours être découvert."

"Version Originale:
AM: I think that if we have suffered corporal punishment (and who did not?), we will be often triggered by any kind of nonsense people will tell us about. Who can prove "scientifically" which gender is more beaten? What has happened (or still happens?) in British public schools is no longer a secret, I hope. What happens to small boys and girls in their own homes before they go to school must still be discovered."

Haine Inconsciente

Traduction de la réponse d'Alice Miller au courrier "Unconscious hatred".

"Je pense que les premières années de sa vie ont données à Schiller la sensibilité dont il avait besoin pour devenir conscient de la stupidité et de la cruauté d'un comportement autoritaire. Il a décrit cette attitude dans ces drames encore et encore. La plupart des gens qui ne connaissent rien d'autre ne le voit pas; pour eux ce comportement est normal. Dans certains cas exceptionnel, si l'amour et l'honnêteté ont été connues dans la petite enfance, la cruauté peut plus tard être reconnue. Ce fut le cas de Schiller, il détestait la cruauté, l'hypocrisie, la perversion mais était incapable de haïr consciemment son propre père. La haine inconsciente à offensé son corps; il a souffert de terribles douleurs et a déjà du mourir à 46 ans."

Version Originale:
"AM: I think that the first years of his life gave Schiller the sensibility he needed to become aware of the stupidity and cruelty of authoritarian behavior. He described this attitude in his dramas again and again. Most people who don't know anything else don't see it; for them this behavior is normal. In some exceptional cases, if love and honesty was experienced in early childhood, cruelty could later be recognized. This was the case of Schiller; he hated cruelty, hypocrisy, perversion but he was unable to consciously hate his own father. The unconscious hatred offended his body; he suffered terribly from corporal pain and had to die already as 46 years old."

Frapper n'est pas Aimer

Traduction de la réponse d'Alice Miller au courrier "Hitting is not Loving".

"Vous avez raison Duncan, que frapper n'est pas aimer, l'hypothèse perverse que s'en est, je la considère comme un mensonge. Cela vient de la bible et est toujours tenu en haute estime, donc les enfants croient ce qui leur a été dit. En tant qu'adultes ils disent à leurs enfants la même chose et donc nous cultivons la violence et les mensonges dans chaque nouvelle génération.
Mais je ne suis pas d'accord avec vous quand vous dites que la grand mère était aimante tout le temps sauf quand elle frappait l'enfant. C'était possible qu'elle jouait avec l'enfant d'une façon que l'un et l'autre étaient contents mais cela n'a rien à voir avec de l'amour. Quand vous aimez une personne vous vous souciez d'elle, vous ne voulez pas le frapper, le faire souffrir, l'humilier et détruire son futur. Une personne aimante ne peut pas frapper un enfant sans défense; cela est même impossible à tout personne décente de le faire. C'est seulement à l'intérieur de nos traditions perverses que de nombreuses personnes ne réalisent pas que frapper les enfants est une habitude barbare qui exclue tout sentiment d'amour.

Ce que vous avez écrit me rappelle des interprétations psychoanalytiques qui reste toujours du coté des parents et laisse l'enfant dans le patient seul et l'abandonne encore une fois. Les enfants ne peuvent pas résoudre le puzzle, ils se demandent: pourquoi la personne qui prétend m'aimer et si cruelle avec moi ? Quand votre analyste était près de la vérité ( en disant "ma grand mère ne m'aime pas actuellement") vous avez voulu lui donner un consolation. Cela est dure de réaliser que nous n'étions pas aimés du tout mais c'est seulement la vérité qui aide vraiment."

Version Originale:
"AM: You are right, Duncan, that hitting is not loving; the perverse assumption that it is, I consider as a lie. It comes from the bible and is still held in high esteem, so that children believe what they have been told. As adults they tell their children the same and so we cultivate violence and lies in every new generation. But I don't agree with you when you say that the grandmother WAS LOVING in all the moments when she was not hitting the child. It is possible that she was able to play with the child in a way that both of them enjoyed but this has nothing to do with love. When you love a person you care about him, you don't want to damage him, to make him suffer, to humiliate him, to destroy his future. A loving person CAN'T hit a defenseless child; it is even impossible to any decent person to do it. Only in our perverse tradition many don't realize that hitting children is a barbaric habit that excludes every feeling of love.

What you were writing reminds me of psychoanalytical interpretations that stay always on the side of the parents and leave the child in the patient alone and abandon him all over again. Children can't resolve the puzzle, they ask themselves: why is the person who pretends to love me so cruel with me? When your analyst was already close to the truth (by saying: my grandmother actually didn't love me), you wanted to give him a consolation. It is hard to realize that we were not loved at all but it is only the truth that is really helpful."