lundi 28 décembre 2009

Devenir un Artiste

Traduction d'une réponse d'Alice Miller en Anglais: "becoming artist, Sunday December 20, 2009".

Une Liste des Traductions du site d'Alice Miller récapitule les documents de son site web traduits dans d'autres langues mais non disponibles sur son site web et quelques articles non référencés sur son site web.


"Il y a des millions d'artistes qui ne veulent jamais savoir ce qui s'est passé pour eux dans leur enfance. Mais vous le voulez et apparemment vous avez accès à votre mémoire. Croyez en vos mains et laissez les vous informer à propos de ce qu'elles désirent vous dire et vous pourrez vous rappeler de ce dont vous avez besoin. Peut être que ça attend depuis longtemps d'être pris au sérieux. Ce que vous pouvez trouver peut être plus précieux pour vous que de devenir un artiste connu, vous aurez connaissance de votre histoire, cachée depuis longtemps."

vendredi 25 décembre 2009

Epargner l'Enfant

Traduction d'une réponse d'Alice Miller en Anglais: "A daughter kills her mother. Thursday December 24, 2009".

Voir la Liste des Traductions du site d'Alice Miller qui récapitule la liste des documents d'Alice Miller traduits en Français.

On peut dire aussi à ce sujet que les enfants qui en arrivent à tuer leurs parents sont dans la position de victimes de prise d'otage qui cherchent tout simplement à protéger leur vie de ceux qui passent leur temps à les maltraiter et non dans celui d'un criminel qui tue froidement une victime innocente. D'ailleurs les prises d'otages ne sont elles aussi que la répétition (visible) de la prise d'otage (invisible) de l'enfant par les parents.

On traite les relations parents enfants comme si c'était des relations anodines, mais ce sont des relations qui tout de même sont très particulières et façonnent notre vie et nos relations aux autres.

Cela montre en tous cas comme les parents n'épargnent pas l'enfant, mais comme ils sont utilisés à épargner leurs propres parents, car on les voit dans ce cas comme les agresseurs des pauvres parents qui ne peuvent pas se défendre. Ils sont dans la position de soldats à qui l'on ordonne tel ou telle chose, même les plus horribles, et qu'on accuse ensuite d'avoir fait ça, alors qu'ils n'en sont pas responsables, puisque ce ne sont pas eux qui ont pris la décision de faire ça. Ces enfants ne peuvent plus se défaire de leurs parents qui les agressent continuellement sans répis.


Traduction

"J'ai été profondément ébranlée par l'histoire que vous m'avez envoyé, merci pour l'avoir fait. J'ai peur que la mère qui fut tuée par sa fille n'est pas une grande exception, il y a beaucoup de femmes qui gardent le secret des mauvais traitements dont elles ont souffertes dans leur enfance au prix de leurs nombreux enfants, elles détruisent leurs vies sans aucune arrière pensée pour ne pas avoir à se souvenir des tortures auxquelles elles ont survécues elles mêmes. Ce qui est par contre une exception dans cette histoire est la description précise du caractère diabolique de cette femme que cette fille présente là. La plupart des enfants sont absolument incapables de VOIR aussi clairement une mère comme ça. Pour cette raison, vous pouvez nous envoyez la version en italien de ce texte, si vous voulez aussi."
Version Originale:

"I was shaken to the core by the story you sent me, thank you for having done it. I am afraid that the mother who was killed by her doughter is not a big exception, there are many women who keep the secret of the mistreatments they suffered in their childhood at the cost of their many children, they destroy their lives without a second thought so that they must not be recalled on the torture they once survived themselves. What is indeed an exception in this story is the precise description of the diabolic character of this woman that her doughter presents here. Most children are absolutely unable to SEE a mother like that so clearly. For that reason you can send us the Italian version of this text, if you want to."

jeudi 10 décembre 2009

Battre un Enfant

Traduction d'un éditorial d'Alice Miller en Anglais: "Tuesday October 06, 2009. A quote from Hugo Rupp".

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"Une personne qui bat un enfant, le laisse dans une rage aveugle, qui recherche un bouc émissaire. Il combat la faiblesse et se venge de l'injustice dont il a souffert quand il était enfant. Battre un enfant est l'expression du mensonge que la violence ne fait aucun mal."

vendredi 18 septembre 2009

Où les Pédophiles se Cachent-ils le Mieux ?

Traduction d'une réponse d'Alice Miller à une lettre de lecteur en Anglais: "Where can paedophiles hide best? Monday September 14, 2009".

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Le courrier parle de différentes brochures éditées par des instances officielles qui encouragent le viol de l'enfant et la pédophilie en prétendant lui apprendre la sexualité, il ne s'agit bien sur pas des informations nécessaires sur les maladies sexuellement transmissibles, les moyens de contraception ou ce genre de choses, mais bien des techniques sexuelles que l'on pratique normalement avec notre partenaire et non avec les parents. L'autre du courrier se demande d'où vient cette obsession pour l'enfant et sa sexualité de la part des instances officielles. Comme pour un adulte la sexualité de l'enfant ne regarde pas ses parents, c'est comme si l'on recommandait aux enfants de s'intéresser à la sexualité personnelle de leurs parents, tout le monde rejeterait cette idée scandaleuse, mais le fait qu'on encouragent les parents à utiliser l'enfant pour leurs propres besoins sexuels (ce que la théorie de Freud des "pulsions" de l'enfant cachait en rendant l'enfant responsables des abus commis par ses parents) et en plus en disant une fois de plus que c'est pour le bien de l'enfant, pour lui apprendre la sexualité ne semble pas choquer beaucoup de mondre, encore moins les instances officielles qui sont censées nous protéger, mais qui en fait protègent et représentent les parents, indépendemment de ce qu'ils font de bien ou de mal à l'enfant.


"Vous avez probablement raison. Les pédophiles font ce qu'ils veulent, et vous dites justement qu'ils ont besoin des gouvernements et des institutions ou ils ont assez de pouvoir pour étendre leur activité. Donc pourquoi pas à l'UNESCO et à l'ONU aussi ? Nous attendons tous de nos parents la sécurité, et nous ne pouvons pas pendant longtemps réaliser que ce sont exactement ces personnes qui nous ont donné la sécurité étaient les plus dangereux. Comment pouvons nous réaliser si rapidement que les criminels peuvent aussi se cacher eux mêmes dans les plus honorables endroits ? Je suis heureuse que vous vouliez combattre l'ignorance et aider les gens à ouvrir leurs yeux. Merci"

vendredi 28 août 2009

La Vision d'Une Révolution

Traduction d'une réponse d'Alice Miller à une lettre de lecteur en Anglais: "The vision of a revolution, Tuesday June 02, 2009".

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Réponse d'Alice Miller Traduite en Français:
"Merci beaucoup pour votre lettre et l'essai. Parmi les nombreuses lettres que j'ai reçu de thérapeutes qui semblaient savoir exactement comment ils peuvent rendre les gens libre et heureux vous êtes l'une des rares exceptions qui comprennent complétement la dynamique de la violence à travers l'abus de l'enfant que j'ai décrit dans mes livres et mes articles. Je peut facilement partager votre vision d'une révolution spirituelle mais sans le Christianisme et le Bouddhisme comme modèles. Dans les deux personne n'a jamais élevé la voix contre l'habitude de battre le petit enfant et même aujourd'hui personne ne le fait. La peur du petit enfant d'être punit par ses parents pour la moindre rébellion contre l'injustice semble être restée à l'intérieur de la plupart des adultes. C'est universel parce que les religions ont ancrés cette peur en interdisant à l'enfant de protester contre ses parents. Comment vous sentez vous à propos du fait que sur toute la planète il n'y a aucune université ou les maltraitances des enfants et ses effets dans la vie de l'adulte soit étudié et discuté ? Que peut il être fait selon vous pour dépasser cette peur, pour se libérer du déni à propos de leur propre éducation cruelle et donc de devenir des parents empathiques ?"

jeudi 9 juillet 2009

Pourquoi la religion ne peut pas aider à améliorer la connaissance ?

Traduction d'une réponse d'Alice Miller à une lettre de lecteur en Anglais: "Why can't religions help to increase awareness? Tuesday June 23, 2009".

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Réponse d'Alice Miller traduite en Français:

"Merci pour vos encouragements. Je suis d'accord avec presque tout ce que vous écrivez sauf votre croyance en l'aide de la religion. Avez vous grandi dans une maison religieuse, avez vous été une enfant obéissant ? Cela peut expliquer votre forte croyance que des religions représentatives peuvent devenir intéressée dans la tragédie de l'enfant. J'ai fait beaucoup d'expériences dans cette direction et je suis arrivé à la conclusion que toutes les religions sont basées sur le déni des véritables sentiments. Le bouddhisme prêche clairement seulement des "sentiments positifs", et de s'éloigner des négatifs (qui sont autant authentiques). Vous voulez amener les gens vers la vérité, comment alors espérez vous de l'aide de la religion ? Je ne vois pas alors comment vous voulez faire passer votre connaissance aux masses qui n'ont jamais jamais entendu parler de l'inconscient, des émotions réprimées, et qui sont constamment conduits par ça. En tant que thérapeute vous savez combien de temps ça prend de se libérer des mensonges qui nous ont été infligés dès les premières années de notre vie. Comment voulez vous que les masses se libèrent de ce fardeaux sans de longues thérapies ? Je ne veux pas remettre en question votre optimisme, cela m'est précieux, j'aimerais le partager avec vous mais je ne peux pas ignorer que le pouvoir des religions est plus fort que la capacité d'aimer si celle ci est détruite très tôt. Si nous attendons de l'aide des religions basées sur le déni nous allons rester à la surface des choses. La capacité d'amour que nous avons apporté au monde à notre naissance à été systématiquement détruite par la l'hypocrisie religieuse.
Vous dites justement que depuis 100 ans, nous avons été exposés à l'idée (au fait, je dirais) que les expériences de l'enfant forment l'adulte. Dans les années 70 certains auteurs l'ont pris au sérieux. RD Laing, Siraala, Kemper (The Battered Child), Florence Rush, Ashley Montague et d'autres ont bougés en direction de plus de conscience et ont été écoutés. Mais aujourd'hui tout cela semble oublié et couvert par les religions et plein de type de croyances "ésotériques" déguisées sous le nom "spiritualité". A la fin des années 80 même le plus puissant des systèmes communistes à pu être abandonné parce qu'il n'était pas lié à la religion et à la libération des mensonges n'impliquait pas de sentiments de culpabilité comme les systèmes religieux le font. Dès lors, la libération semble impossible parce que les peurs du petit enfant ne permettent pas aux gens cette libération. Pourquoi alors recherchez vous de l'aide de ces institutions qui interdisent cette libération et bénéficient de notre éducation cruelle et ignorante ?"



Ce courrier et cette réponse nous montrent que même en étant conscient de la souffrance de l'enfant et des abus, on peut être encore piégés dans notre illusion d'enfant si l'on en voit pas les causes (que l'on appelle religion) que c'est de l'amour d'être maltraité, violenté, battu. On croit encore souvent que l'on DOIT souffrir pour aimer ou encore que l'amour fait souffrir, et ce genre de croyances qui montrent la confusion dans laquelle on se trouve et se trouve l'enfant qui n'a plus accès à ces véritables sentiments, sinon, on saurait que l'amour ne fait pas souffrir, que l'amour ne peut pas être de la souffrance et vice versa.

Le religion est une illusion qui sert à cacher et à masquer la cruauté subie par les parents et les enfants. Il est rare que l'on ose critiquer ouvertement la religion dans son ensemble et non pas seulement un de ses aspects dit extrémiste, c'est bien la religion en elle même qui est dangereuse, qu'elle soit d'origine européenne, arabe, ou autre.

J'ai souvent remarqué comme il était difficile de faire comprendre que la religion, ou la spiritualité sert à masquer une partie de notre histoire qui nous fait souffrir mais ça ne permet pas d'éviter d'en souffrir, on a l'impression de ne pas en souffrir car l'on est déconnecté de nos sentiments. On ne peut s'aimer que si l'on est connectés à nos véritables sentiments, c'est en cela que la religion qui nous dictes nos sentiments (aimer ses parents, son prochain, quoi qu'ils nous aient faits) nous donne l'illusion d'aimer. La religion interdit en fait le véritable amour, car on ne peut pas aimer simplement parce qu'on nous l'ordonne, la religion ne peut que nous faire croire que l'on aime, nous donner l'illusion d'aimer, les parents font croire à l'enfant qu'il est battu pour son bien, on peut dire aussi qu'ils font croire à l'enfant qu'il est aimé...

Lorsque l'on connait bien sa propre enfance, sa propre histoire, on n'a plus besoin de religion ou de spiritualité, parce que l'on sera guidés par nos véritables sentiments, donc on n'a plus besoin de la "protèse" qu'est la religion parce que l'on est guéris, c'est comme d'avoir une jambe dans le platre, une fois que la jambe est réparée, on ne va pas garder le platre, la religion est une défense qui vient de l'enfance et qui était nécessaire avant pour permettre à l'enfant de survivre, mais plus maintenant, c'est comme de garder une jambe cassée mais maintenant guérie dans un plâtre: une protection temporaire nécessaire pour survivre devient ensuite une entrave à la vie si elle n'est plus adaptée à la situation.

Cette réponse m'a fait comprendre que la religion à de particulier d'être battie sur les fondations mêmes de notre vie, sur ce qu'a vécu le tout petit enfant dès son plus jeune âge et non sur des "couches supérieures" et moins difficiles à percer de nos défenses et système de pensées créer pour se protéger de nos souffrances infantiles. La religion menace en effet les fondations même de notre vie et non la partie seulement visible comme la politique, elle touche au tout début de notre vie et non aux aspect "adultes" comme la politique, ce qui peut expliquer pourquoi elle est si "populaire" partout dans le monde, y compris dans les pays démocratiques alors que ce n'est qu'une dictature à laquelle on est forcé d'obéir pour survivre, exactement comme le petit enfant doit obéir à ses parents pour survivre. On n'ose pas y toucher de peur que ce château de carte sur lequel repose nos défenses de l'enfance ne s'écroule.

mercredi 17 juin 2009

"La Guerre Sacrée"

Traduction d'une réponse d'Alice Miller à une lettre de lecteur en Anglais: "The sacred wars, Friday June 12, 2009".

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Réponse d'Alice Miller traduite en Français:
"Merci pour l'explication de votre vision. Oui, ce serait merveilleux si nous pouvions initier un mouvement puissant vers plus de conscience. En fait, en comprenant les besoins émotionnels des enfants nous somme amenés à nous comprendre NOUS MEMES aussi, la base de notre existence, de notre propre existence en tant qu'adultes responsables. Mais c'est impossible sans nous libérer de la forte amertume de l'enfant abusé que nous cachons profondément par peur de nos parents. Malheureusement, TOUTES les religions INTERDISENT cette libération emotionnelle, elles permettent plutot les guerres, certaines considèrent les guerres comme sacrées parce qu'elles n'ont jamais compris que ressentir la rage légitime nous PROTEGE d'agir dans les gerres et la criminalité. Les dernières sont organisées par des gens qui NE sentent PAS.

Une Dangereuse Confusion

Traduction d'une réponse d'Alice Miller à une lettre de lecteur en Anglais: "a dangerous confusion, Saturday May 30, 2009".


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Dans ce courrier, on trouve en effet un aspect très répandu des maltraitances, ceux qui maltraitent font croire que c'est à cause de la faiblesse de la victime qui n'est pas assez forte !
Cela rappelle fortement le concept de "Résilience" d'un psy bien connu en France.
Imaginez ce discours, comme celui du psy dans le courrier appliqué aux femmes battues, que les professionnels et même la "justice" dans certains cas (voir le dossier sur la justice des enfants) disent aux femmes battues une fois qu'elles commencent de s'en sortir de retourner vers l'homme qui lui à fait tant de mal, ça soulève l'indignation, mais ce genre de conseils appliqués aux enfants passe toujours pour normal et même nécessaire, comme si ne pas avoir de contacts avec les parents qui nous maltraitaient serait pire que d'être maltraité par eux mais de pouvoir quand même avoir des contacts avec eux ! C'est complètement ridicule et ça montre comme ceux qui donnent ce genre de conseils sont restés "attachés" à leur parents en dépit de ce qu'ils leur ont fait subir, car des personnes n'ayant pas été maltraitée ne donneraient jamais ce genre de conseils dangereux et ignobles. Imaginons que l'on conseille à des enfants victimes de pédophiles de retourner vers leur bourreau pour leur bien, c'est scandaleux pour la plupart des gens mais on fait exactement la même chose dans ce cas qui sont des maltraitances tout aussi graves mais moins reconnues et qui passent pour de bons conseils. On peur remarquer aussi que la psy qui donne ces conseil dans ce courrier ne semblent pas comprendre qu'une grand mère qui maltraite ses enfants n'est pas une véritable grand mère et qu'aucun enfant au monde n'a besoin d'être maltraité par ses parents ou grands parents ! Aucun enfant n'a besoin de parents qui le maltraitent ! Ceux qui donnent ce genre de conseils sont enfermés et enferment les autres dans cette situation et cherchent ce qu'il y a de bien la dedans: des contacts, mais ça devient un prétexte pour maltraiter l'enfant et l'envoyer se sacrifier.

La réponse d'Alice Miller:
"La confusion de votre thérapeute est choquante et dangereuse en effet. Au début elle vous dit que vos parents étaient sadiques et votre père et votre soeur étaient mentalement malades et alors elle vous sacrifie encore parce que "maintenant vous êtes assez forte" aussi bien que vos enfants parce qu'ils "ont besoin d'une grand mère" et qu'ils ont besoin d'eux pour aller bien. Heureusement vous pouvez voir à travers ce dangereux conseil, donc vous pouvez vous protéger vous même de cette thérapeute et protéger vous enfants de ce qui vous est arrivé dans votre famille. Les enfants ont toujours été sensibles mais leur émotions ont été ignorées et/ou interdites. Vos enfants ont la chance d'être aimés, vous voulez les comprendre et les protéger et maintenant vous êtes assez consciente du danger. Ils peuvent alors vous montrer comment ils se sentent et vous n'avez donc plus besoin de la répétition de la tragédie de votre enfance. Plus vous réaliser émotionnellement ce qui s'est passé dans votre enfance, plus vos enfants grandiront facilement en paix."

vendredi 29 mai 2009

"Aimer ses Ennemis"

Traduction d'une réponse d'Alice Miller à un courrier des lecteurs: "Love your enemy. Tuesday May 19, 2009"

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La Citation: "Mais je vous le dit, Aimez vos ennemis, soyez bénis de leur blessures, faite du bien à ceux qui vous détestent, et priez pour ceux qui vous ont utilisés et abusés."

"AM: Merci de nous avoir envoyé cette citation importante. Nous ne savons pas si cela a été dit par Jésus ou inventé Mathieu. Les deux sont possible. Dans les deux cas, pour moi, c'est une pur invitation à l'hypocrisie et au mensonge, cela viole les lois de la vie. Si adulte vous essayez d'aimer une personne qui vous déteste et vous blesse vous trahissez votre corps qui va en souffrir. Le Christianisme à adopté cette demande qui est en contradiction avec la nature humaine mais ne l'a pas inventé. Depuis le début de l'humanité existe les enfants ont probablement été utilisés comme conteneur de poisons. Ils ont du faire ce que les adultes voulaient d'eux, et, comme personne ne leur à permis de se rebeller, les nouvelles générations ont répétées ce qui leur a été fait. Toutes les religions ont aidées à couvrir ce crime et cette ignorance concernant la nature humaine... Elles le font toujours."

On voit bien comme cette citation est dangereuse, elle invite la victime à s'occuper de son bourreau, de l'aimer, en contradiction avec les sentiments naturels et normaux de ne pas aimer ceux qui nous ont fait du mal et de s'en éloigner, et cela conduit à la répétition des crimes car on répète ce qu'on a subis si l'on ne prend pas conscience de ce que ça nous a réellement fait ce qui n'est possible qu'en prenant conscience et au sérieux tous nos sentiments, même ceux considérés comme mauvais et néfastes car associés à des situations de souffrances, et à se mentir à soi même comme l'invite cette citation en croyant qu'il faut aimer ceux qui nous font du mal est extrêmement dangereuse pour l'humanité. Il semble que cette citation est l'oeuvre de ceux qui veulent à tous prix voir du bien là ou il n'y en a pas. Etre abusé, maltraité, ne fait pas de bien, et cela en toutes circonstances. C'est comme si on conseillait à une victime de brulures de retourner vers le feu qui lui à fait du mal, comme si c'était de s'éloigner de ce feu qui avait causé ces blessures, c'est totalement ridicule et ça montre comme les religieux ne comprenaient pas du tout les causes de ce qu'ils voulaient dénoncer: le mal, qui était en fait ce qu'ils faisaient ! J'ai même lu une citation très juste pour une fois d'un religieux qui disait "Le mal se fait passer pour le bien", ce qui est vrai, mais je ne sais pas si il avait compris que c'était exactement la religion qu'il décrivait, tous ces conseils absurdes qui prétendent lutter contre le mal et qui en fait le provoque.

samedi 2 mai 2009

"Amour et Haine"

Traduction d'une réponse d'Alice Miller à une lettre de lecteur en Anglais: "Healing hatred?, Wednesday April 15, 2009" et "Love and Hate, Wednesday April 22, 2009", sur la haine.

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Ce courrier et les réponses d'AM nous montrent comme l'on confond souvent la haine et ce qui a causé cette haine comme tous les autres sentiments "négatifs", la haine comme la colère sont des réactions de défenses de l'organisme face à une agression, c'est une réaction normale et naturelle face à un événement négatif, ce n'est pas la haine ou la colère qui est négative, mais ce qui a causé cette blessure a la quelle la haine ou la colère répond. C'est une confusion entre la cause de la haine ou de la colère et ces sentiments dits négatifs qui sont normaux et même nécessaires. La haine et la colère son souvent associées à des situations blessantes et de violences ce qui à pu conduire à confondre ces sentiments avec la situation violente et douloureuse. On ne voit plus la différence entre la haine et ce qui a causé cette haine.

"Soigner la haine ?

Alice Miller: le titre de votre lettre est "Soigner la haine" et ce souhait est apparent dans votre texte. Cependant, vous montrez comment votre haine (JUSTIFIEE) vous a aidé à venir à bout de votre dépression qui était là depuis des mois en quelques minutes ! Cette description (très encourageante) me laisse penser que vous avez eu une fois une thérapeute qui vous a aidé à découvrir vous véritables sentiments et à bénéficier de cette découverte. Mais mon impression est que vous avez aussi d'autres thérapeutes qui vous ont fait croire que le but d'une thérapie réussie est d'oublier et donc (?) de se libérer des sentiments "négatifs" une bonne fois pour toute. Je ne partage pas cette opinion. Pour moi, le but d'une thérapie est de devenir émotionnellement honnête et OUVERT pour chaque type de sentiments qui peuvent être déclenchés dans le futur.Comme votre lettre le montre, la haine ne reste pas pour toujours, c'est un chemin vers votre vérité et ne devrait pas être perdu et caché par des demandes morales d'amour et d'oubli qui doivent bien souvent être prises en charge par nos propres enfants. Il me semble que vous êtes aux prises avec vos VERITABLES sentiments afin de vous voir comme étant la bonne personne qui mérite d'être aimé par ses parents. Et vous répétez souvent qu'ils vous aimaient. Mais des parents qui aiment leurs enfants ne les frappent pas. Et la rage de l'enfant est la réaction normale à la cruauté. Vous ne pouvez pas "'soigner la haine", vous pouvez seulement tenter de la comprendre et alors elle DISPARAIT. Pas en oubliant ce qui crée souvent l'hypocrisie dont vous avez tellement souffert dans votre vie.

L'Amour et la Haine

"L'amour est un sentiment et ce n'est pas la même chose que d'aimer, prendre soin et que le comportement conscient. Un pédophile peut caresser et caliner tendrement un enfant et prétendre qu'il l'aime mais négligera l'avenir de cet enfant qui sera endommagé par l'abus et la trahison qui causera ces dégats. Si il est ignorant et inconscient de ce qu'il fait il va maintenir qu'il a les meilleurs intentions. Vous répétez dans vos deux lettres que vos parents avaient les meilleurs intentions et je ne doute pas que ce soit vrai mais ils étaient prisonniers de leurs propres enfances et évidemment n'ont pas pu éviter de vous battre et de vous vendre ce comportement comme étant pour votre bien. Vous avez du être très effrayé par leurs punitions, comme vous les défendez toujours. Vous dites même que vous avez mis votre poisson au soleil avec les meilleurs intentions aussi. Mais tous les enfants ne ressentent pas le besoin de faire ça si on leur a dit que le poisson peut mourir dans de l'eau trop chaude. Peut être avez vous inconsciemment répété le comportement aveugle de vos parents et personne n'a compris votre tentative de montrer votre situation. Pour moi, aimer la même personne pour ses bons et ses mauvais cotés est une construction psycho-analytique, c'est une façon de comprendre la guérison qui aide à dissimuler la cruauté endurée dans l'enfance. Cette philosophie empêche les survivants d'abus de reconnaitre la cruauté et d'y réagir de manière appropriée en thérapie."

jeudi 23 avril 2009

Retrouver sa Vitalité

Traduction d'une réponse d'Alice Miller à une lettre de lecteur en Anglais: "Regaining vitality, Saturday April 18, 2009", sur la compassion envers les parents qui empêche la compassion envers l'enfant maltraité.

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"Alice Miller: La réponse à votre question est en effet très simple, mais pour les survivants de cruauté sévère très effrayante. La vitalité une fois perdue peut revenir à l'âge adulte quand nous osons finalement sentir les émotions réprimées et les besoins qu'il nous était interdit de sentir dans notre enfance. La dépression disparait. Cependant, si la on a encore peur d'être punit pour sentir nos besoins et voir la vérité sur nos parents nous pouvons encore être piégés dans la dépression.
Concernant "l'art", je peux seulement dire que pour moi la peinture fut un chemin pour trouver mes mémoires réprimées mais ce n'est pas une prescription pour les autres. Chacun a sa propre voie pour devenir soi même si on le veulent. Mais la plupart des artistes ne sont pas intéressés par ça, ils sont contents en travaillant sur leur propre peintures ou quelquechose d'autre et n'ont pas besoin de regarder dans leur enfance. J'en avais besoin."

mercredi 8 avril 2009

La Compassion Pour les Parents Abuseurs

Traduction d'une réponse d'Alice Miller à une lettre de lecteur en Anglais: "Compassion for abusing parents, Tuesday April 07, 2009", sur la compassion envers les parents qui empêche la compassion envers l'enfant maltraité.

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"La Compassion pour les parents abuseurs

Alice Miller: Je pense que c'est seulement une fois adultes, AUJOURD'HUI, que nous pouvons comprendre POURQUOI nos parents nous ont fait souffrir mais dans l'enfance nous étions incapable de le comprendre. En THERAPIE, beaucoup PLUS TARD, quand nous recherchons nos émotions réprimés depuis que nous les avons emprisonnées dans notre corps nous devons accepter qu'il y avait beaucoup de rage à être maltraité et battu. Parce que la réaction biologique saine à le douleur endurée est la colère et non l'amour. Si nous essayons de cacher cette colère et de ressentir de l'amour à la place nous sommes en danger de nous mentir. Ce n'est pas facile mais il me semble nécessaire pour moi que nous puissions trouver en nous même l'enfant désespéré qui NE POUVAIT PAS comprendre les gens qu'il aimait et dont il avait tellement besoin qui lui ont causé tellement de douleur et l'ont laissé seul avec ça, sans aucune trace d'empathie. Si nous restons seulement au niveau de l'adulte, comme cela a été fait en thérapie comportementale nous allons répéter ce que les parents nous ont fait, nous allons laisser l'enfant tout seul. Tous nos parents ont été blessés et n'étaient pas le mal. Je pense même que tous ceux qui sont le mal ont été blessés avant de devenir mauvais mais en tant qu'enfants nous avons souffert des actes de ces gens blessés - sans être capable de comprendre ce qui se passait. Nous avions beaucoup de compassion pour eux mais jamais pour nous."

samedi 4 avril 2009

L'Empathie ou la Discipline

Traduction d'une réponse d'Alice Miller à une lettre de lecteur en Anglais: "empathy OR discipline, Saturday April 04, 2009", sur la discipline qui ignore les causes de la détresse et de la souffrance de l'enfant.

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Je ne traduis que la réponse d'Alice Miller, les personnes qui envoient des courriers n'ayant pas prévu qu'ils puissent être traduits.

Une fois de plus, on ignore les raisons qui poussent l'enfant à devenir mauvais, à être en colère on ignore la raison et les causes du comportement de l'enfant qui est jugé mauvais, et les parents comme les "spécialistes" dans ce domaine le font parce qu'ils pensent que ce serait donner raison à l'enfant que de reconnaitre qu'il a raison, la raison de l'enfant et qu'il ne faut pas le reconnaitre. Il semble évident que les parents ne veulent pas reconnaitre qu'ils ont tord et leur responsabilité et préfèrent accuser l'enfant, le mettre dehors pour éviter d'être eux mêmes mis en cause et disent: "regarder comme l'enfant est insupportable; on est obligé de le mettre dehors pour s'en protéger". Mais en fait ils ont peur de l'enfant car comme eux même n'ont pas pu réagir dans leur enfance par la colère par exemple, lorsque l'enfant éprouve ces sentiments ils en ont peur parce qu'ils ne les connaissent pas.

Combien de fois ai-je lu et même vécu moi même le fait que l'on ne veut pas reconnaitre "devant lui" que l'enfant a raison, pourquoi ne devrait on pas reconnaitre la raison de l'enfant, que l'enfant a raison ? On refuse de respecter l'enfant et de reconnaitre qu'il a raison. On refuse de le protéger.

"Courrier Empathie ou Discipline, Samedi 4 Avril 2009

Réponse d'Alice Miller:
Donner aux parents des conseils pour apprendre à leurs enfants à bien se comporter n'ouvre pas la voie vers la propre histoire des parents, ça leur donne seulement plus de pouvoir et les laisse souvent émotionnellement aveugles et en plus sans empathie. Par exemple le conseil souvent répété d'envoyer l'enfant dehors pour "se calmer" est l'un des nombreux exemples de conseils de comment les enfants doivent être maltraités quand ils sont "mauvais" parce qu'ils ne sont pas contents. Personne ne va envoyer un ami dans une pièce séparée quand il crie sans même savoir la raison de sa détresse mais le faire avec un enfant mécontent est souvent recommandé par des experts de l'éducation. Etes vous toujours d'accord avec moi ?"

mercredi 18 mars 2009

"Recherches Biographiques"

Traduction d'une réponse d'Alice Miller à une lettre de lecteur en Anglais: "Biographical research, Tuesday March 17, 2009", sur la compréhension par la société et les médias des causes des crimes.

Une Liste des Traductions du site d'Alice Miller récapitule les documents de son site web traduits dans d'autres langues mais non disponibles sur son site web et quelques articles non référencés sur son site web.

Je ne traduis que la réponse d'Alice Miller, les personnes qui envoient des courriers n'ayant pas prévu qu'ils puissent être traduits.

Une fois de plus on voit que partout dans le monde, les médias, les institutions et la société en général ne veulent pas voir les véritables origines des crimes, sans doute à cause de leur propre peurs issues de leur propre enfance, ou il leur était interdit de percevoir les intéractions, les causes et les effets et ou tout ce qui était permis à l'enfant était de s'accuser lui même pour soulager les parents de leur responsabilité.

Non seulement ils ne veulent pas voir les causes des crimes et des criminels mais en plus ils accusent ceux qui le font d'effrayer et de faire peur, c'est sans doute pour ça aussi que les travaux d'Alice Miller sont si méconnus dans la société, on en parle pas pour ne pas faire peur ! Cette réponse nous montre que ceux qui prétendent travailler pour la justice ou les médias ne sont en général que de vulgaires charognards qui survivent grâce à l'incompréhension générée par les maltraitances et leurs crimes, comme si le fait de dénoncer les causes de la violence les empêcherait de travailler comme il n'y aurait plus de crimes ! C'est comme un médecin qui refuserait de soigner ces patients en disant que si tout le monde était bien portant, il n'aurait plus de travail, et qui se contente (comme les psychiatres) de donner des médicaments qui ne soignent malheureusement pas les causes psychologiques mais qui ne sont que des calmants comme les anti-dépresseurs. C'est comme de donner à quelqu'un qui s'est cassé la jambe un anti douleur et de lui dire qu'il est guéri parce qu'il n'a plus mal, on se contente de "guérir" les symptômes, l'aspect superficiel et l'on ne creuse pas plus loin.

Il n'est pas permis de voir ce qui se cache derrière ça (la cruauté) par peur des parents, l'enfant ne peut plus voir la cruauté qui se cache derrière les maltraitances et ses propres souffrances par peur d'être maltraité une fois de plus, par peur de déclencher la violence de ses parents sur lui même. On a peur de comprendre les criminel mais en faisant ça on est comme eux, ils commettent des crimes pour ne pas voir l'origine de leur crime, parce que leurs parents les en ont empêchés sous peine d'être maltraité.

Les criminels veulent tuer leur propres parents mais comme ça leur est interdit il se rabattent sur les substituts qui rappellent leur parents, bien souvent ceux que les parents ont rendus responsables de leur propre cruauté, comme les femmes en général pour les mère qui ont battu leur enfant et on se retrouve ensuite avec des hommes qui maltraitent les femmes. Les criminels croient encore leurs parents, ils ne peuvent plus faire autrement.

Cela montre en tous cas que la peur des parents et omni présente dans notre société et que ça empêche de voir les causes et l'origine des crimes que d'avoir peur d'accuser les parents et de voir leur responsabilité. On comprend bien que l'enfant ne peut pas prendre le risque d'accuser ses parents, mais une fois adulte, ce risque n'est plus là.

On veut résoudre l'énigme de ces crimes mais sans toucher à leur véritable cause, sans accuser les parents parce que c'est interdit pour l'enfant et que ces peurs restent activent bien souvent toute notre vie. Les parents interdisent à l'enfant de se comprendre, de comprendre ce qui lui arrive, l'origine de ses souffrance parce que ça les accuserait, et l'on reste avec ces peurs de la cruauté et des souffrances sans même le savoir.

"Réponse d'Alice Miller au courrier Biographical research, Tuesday March 17, 2009

AM: Je veux dire mon investigation, ma recherche, incluant les biographies des dictateurs, criminels, et d'autre personnalités bien connues, pour que les perversions cruelles de leur actes puissent être comprises en montrant l'histoire de leurs enfances. Par exemple, chacun en Allemagne déclare, presque avec fierté, qu'ils ne comprennent "rien du tout" au "motivations" des histoires de fou récentes dans une école. Aussi en Alabama, le même jour, ou un jeune homme a tué sa mère, alors ses grands parents ou il avait été élevé, alors son oncle et sa tante, la police recherche les motivations comme si c'était toujours interdit d'avoir un regard dans l'éclairante histoire de l'enfance d'un homme destructeur à la place de rester ignorant. Mais comment pouvons nous apprendre à changer et à protéger la société de son aveuglement si nous sommes effrayés de voir la dynamique de la violence."

"Le Prix de la Protection des Mères"

Traduction d'une réponse d'Alice Miller à une lettre de lecteur en Anglais: "The price for protecting the Mothers, Sunday March 15, 2009", en réponse au courrier "Le Féminisme" déjà traduit en français.

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Je ne traduis que la réponse d'Alice Miller, les personnes qui envoient des courriers n'ayant pas prévu qu'ils puissent être traduits.



" Réponse d'Alice Miller à la lettre The price for protecting the Mothers, Sunday March 15, 2009

AM (Alice Miller): Merci pour votre lettre. Cela aide à voir comment une grande découverte peut être dissimulée par une idéologie si ça en devient une partie. Florence Rush, Sandra Butler, Michelle Morris, et d'autres ont écrit à propos des abus des enfants dans les années 80, elles étaient féministes, mais n'étaient pas encore concernées par la protection des mères. Vos citations de Bass et Davis montrent que le déni du rôle de la mère peut camoufler la vérité et bloquer le chemin vers une thérapie efficace. Je dois admettre que je n'ai pas lu le livre "The Courage to Heal" jusqu'a la fin parce que je me sentais gênée avant le chapitre "Spirituallity". Mais vos informations expliquent pourquoi je me sentais gênée.
Laura Devis rapporte dans la préface de son livre comment sa propre mère a réagit cruellement, agressivement et avec un total rejet aux confessions de Laura que son Grand Père, le Père de sa Mère l'a abusé sexuellement dans son enfance. Si elle a pardonné sa mère plus tard et se sentait si bien, peut être que son récent cancer du sein, qu'elle annonce dans la nouvelle édition, lui rappelle qu'il y a un prix à payer pour cet oubli.
Je ne connais pas la réponse, c'est seulement elle qui peut la trouver, et j'espère qu'elle va le faire parce que son livre entier montre son besoin d'être vraie. Mais j'observe partout comment les idéologies nous empêchent de voir de simples faits.
Pourquoi beaucoup de femme battues restent pendant des années avec leur mari et essaient de les aider parce que (comme elles disent) elles les "aiment", si elles SAVENT qu'ils vont encore les frapper ? Je pense que ce sont des femmes qui ont appris dans les premières années de leur vie d'accepter les coups de leur mère aimée et de ne jamais protester contre cette terreur mais d'être indulgentes avec amour. Il n'y avait pas d'autre choix."

"Comportement Désagréable ou Douleur"

Traduction d'une réponse d'Alice Miller à une lettre de lecteur en Anglais: "Nasty behavior or pain, Monday March 16, 2009", sur la discipline des enfants.

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Je ne traduis que la réponse d'Alice Miller, les personnes qui envoient des courriers n'ayant pas prévu qu'ils puissent être traduits.

On voit dans ce courrier comme la partie visible des faits comme enfermer l'enfant, le frapper, lui mettre une fessée ou le mettre dehors n'est que la partie visible des faits de ce qui à déjà été fait à l'enfant sans qu'on s'en aperçoive et c'est ce qui a provoqué les souffrances de l'enfant qu'il ne peut plus exprimer par peur, et l'on présente ces méthodes de discipline, d'éducation comme la solution au problème de l'enfant alors que c'est la répétition des même processus qui ont conduit au comportement "anormal", "dérangeant", et même violent dans certains cas de l'enfant. L'enfant se calme en apparence tellement il a peur de souffrir encore plus lorsqu'on lui donne une fessée, ce qu'on présente comme un méthode pour aider l'enfant à se calmer n'est en fait qu'une agression qui "assome" l'enfant, l'enfant est calmé comme une personne dans un état de peur, de stress peut s'évanouir ! L'enfant se déconnecte de ce qu'il ressent, de la souffrance pour survivre, ce qui conduit à croire (et souvent l'enfant lui même le croit) qu'il n'en souffre pas, mais en fait, il n'en souffre pas immédiatement, c'est comme si lorsque l'on se brûle on ne sentait rien et que l'on ait mal des années plus tard ! Alice Miller nous rappelle que derrière le comportement "anormal" d'un enfant se cache la souffrance de l'enfant que l'on ne veut pas voir, et c'est la véritable raison pour laquelle on ne s'intéresse pas au causes du comportement de l'enfant, parce que l'on a peur de ressentir à nouveau nos propres souffrances et l'on préfère se débarrasser du gêneur plutôt que de le comprendre et l'écouter car il pourrait nous rappeler et faire revenir nos souffrances passées et non résolues.


"Réponse d'Alice Miller au courrier Nasty behavior or pain, Monday March 16, 2009

AM (Alice Miller): Vous écrivez: J'ai un passé rempli principalement d'abus émotionnels et de rejets (seulement un petit peu de coups, fessée, etc m'ont été donnés). Et vous écrivez une longue lettre qui montre votre désespoir causé par votre enfant mais en plus de la phrase ci dessus, vous ne mentionnez JAMAIS COMMENT vous avez souffert des PETITES TAPES ET FESSEES etc quand VOUS étiez un enfant. Seulement dans le PS vous mentionnez "de ce fait" vos parents.
Finalement vous me demandez d'écrire un livre pour vous qui apprenne à élever votre enfant à se comporter. Mais dans tous mes livres vous pouvez trouver l'information dont vous avez actuellement besoin: Votre enfant déclenche en vous la vieille douleur, causée par vos parents, que vous craignez évidemment de sentir en dépit de vos longues thérapies, qui vous ont probablement seulement donné un savoir intellectuel. Autrement vous sauriez que le mettre dehors est une cruelle façon de refuser le contact, même si c'est peut être recommandé par une école Waldorf et par beaucoup d'autres auteurs ignorants.
Quand un enfant se comporte d'une manière que vous jugez mauvaise il souffre. A la place de trouver pourquoi il souffre vous l'envoyez dehors. Auriez vous fait ça aussi à un bon ami ? Mais vous ne pouvez pas trouver ce qui le fait souffrir aussi longtemps que vous ne savez pas ce qui vous faisait souffrir quand vous étiez enfant. Votre ancienne vieille douleur semble rester toujours niée ou dissociée et ça bloque DONC votre empathie pour votre enfant. Vous pouvez vouloir lire mon livre "Free From Lies" qui sort en Juin 2009 chez Norton, NW [NDT, ce livre est déjà sorti en france sous le titre "Ta Vie Sauvée Enfin" chez Flamarion]. Mais ce n'est pas à propos de la "discipline", pas du tout."

dimanche 15 mars 2009

"Le Féminisme"

Traduction d'une réponse d'Alice Miller à une lettre de lecteur en Anglais: "Feminism, Saturday March 14, 2009"

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Je ne traduis que la réponse d'Alice Miller, les personnes qui envoient des courriers n'ayant pas prévu qu'ils puissent être traduits.

Le courrier parle de deux choses, la première, le fait que la plupart des psys à qui l'on ose poser les questions de la FAQ d'Alice Miller pour trouver un bon psy sont rétissants et bien entendu accuse le patient de dépasser les limites exactement comme les parents accusent l'enfant lorsque celui ci commence de les accuser....

Voir aussi le courrier "How to find a therapist who answers my questions. Monday March 09, 2009 " sur le sujet des psys qui ne veulent pas répondre aux question du patient (pour cacher leur propre incompétence).

Ensuite, le courrier parle de thérapies féministes ou tout est interprété en fonction des femmes ou l'inceste serait un viol non pas contre l'enfant mais contre les femmes (et les garçons violés ?) et Alice Miller explique bien comme l'on idéalise les femmes et les mères ce qui cache les maltraitances car les femmes étant par définition innocentes, tout accusation contre elles sont forcément infondées et à tord...


"Réponse d'Alice Miller au courrier en Anglais: "Feminism", Saturday March 14, 2009

AM (Alice Miller) : merci pour votre lettre, je suis heureuse pour vous que vous ayez des yeux grands ouverts et que vous ayez le courage de vérifier le courage de votre thérapeute auquel vous parlez comme ça vous ne deviendrez pas une victime d'illusions. Vous pouvez vérifier 20 d'entre eux, vous aurez probablement les mêmes réponses, pleines d'évitements mais peut être vous trouverez éventuellement quelqu'un qui va répondre honnêtement à vos questions. Si ce n'est pas le cas, alors vous avez beaucoup appris et vous pouvez bénéficier de cette expérience. En ce qui concerne les thérapies féministes je suis complètement d'accord avec vous. J'ai écrit il y a déjà 30 ans que les femmes peuvent abuser de leur bébés, enfants en bas âge ou petits enfants avec une totale impunité, personne ne les contrôle. Elle peuvent se venger sur leurs enfants de toutes les humiliations dont elles ont souffert des hommes dans notre société. Plus tard, leurs enfants qui "aiment" leurs mères peuvent transférer leur rage contre leurs soeurs ou d'autres femmes et faire la guerre et enlever des femmes mais adorent, défendent et respectent leurs mères parce que ce dont ils ont souffert quand ils étaient des petits enfants reste inconscient, totalement réprimé. Et beaucoup d'entre nous ont besoin pendant longtemps de l'illusion d'avoir eu une merveilleuse mère. Vous avez raison, la tragédie commence avec la mère qui est protégée par toutes les sociétés et honorée dans la plupart des religions comme étant une sainte innocente. Il existe déjà en Allemand des livres qui brisent ce tabou mais pour les publications en Anglais vous devez rechercher sur Google. Le livre de Bass et Davis est très aidant pour les victimes d'abus sexuels dans l'enfance mais malheureusement les auteurs qui sont féministes ont écrit que seulement très peu de femmes abusent des enfants. Ce qui n'est absolument pas vrai. Il y apparemment aussi des femmes pédophiles qui vivent avec des enfants de 10 ou 12 ans et disent que c'est (pour eux !!!) une belle "relation". Ne pas être conscients d'utiliser les enfants pour se venger de leur propre traumatisme et de ruiner leur vie n'est pas seulement l'attitude des hommes mais des deux genres aussi longtemps que l'abus reste une question évitée par toute la société ignorante."

mercredi 25 février 2009

"Le Traumatisme de l'Enfance"

Traduction d'un article d'Alice Miller en Anglais: "The Trauma of Childhood".

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Cet article nous montre que les châtiments corporels, même la fessée, sont des traumatismes qui ont des conséquences sur l'enfant et le développement de son cerveau et que ce n'est pas un mal pour un bien, contrairement à une idée répandue.

Et contrairement à ce que prétendent certains psys connus et médiatiques, ce n'est pas en faisant comme si de rien n'était que l'on permet à l'enfant de s'en sortir, mais au contraire en lui permettant d'être écouté et entendu, en lui permettant de reconnaitre ce qu'il a subis et de ressentir ce que ça lui a fait, ses souffrances.


"Le Traumatisme de l'Enfance

Mardi 01 Juin 1999

Tant qu'ils sont aimés, les enfants peuvent se remettre de l'abus et même de l'horreur de la guerre.

4 Juin 1999 | Nous n'arrivons pas dans ce monde en étant « purs ». Chaque nouveau bébé vient au monde avec sa propre histoire, l'histoire des neufs mois entre sa conception et sa naissance. En plus, les enfants ont l'empreinte génétique dont ils héritent de leurs parents. Ces facteurs peuvent aider à déterminer quel type de tempérament un enfant aura, quelles inclinaisons, dons et prédispositions.

Mais le caractère dépend crucialement du fait que l'on donne à une personne l'amour, la protection, la tendresse et la compréhension ou si elle est exposée au rejet, à la froideur, à l'indifférence et à la cruauté dans ses premières années formatrices. Le stimulus indispensable pour développer la capacité d'empathie, est disons, l'expérience de soins protecteurs. En l'absence de tels soins, quand un enfant est forcé de grandir en étant négligé, privé émotionnellement et sujet aux abus physiques, il ou elle perdra cette capacité innée. Quand j'attribue une immense signification aux expériences des petits enfants dans leurs premiers jours, semaines et mois de leur vie, pour expliquer leur comportement ultérieur, je ne veux pas affirmer que les influences ultérieures n'ont aucun effet. Si un enfant traumatisé ou négligé peut plus tard être amené à connaître ce que j'appelle un « témoin secourable » ou un « témoin éclairé », il ou elle peut évoluer positivement avec les effets de ce traumatisme de l'enfance.

Nous savons aujourd'hui que le cerveau avec lequel nous somme nés n'est pas le produit finit que l'on croyait qu'il était. La structure du cerveau dépend en grande partie des expériences des premières heures, des premiers jours et des premières semaines de la vie de quelqu'un. Au cours des dernières années, les recherches scientifiques dirigées par le neurologiste et le psychiatre Dr. Bruce D. Perry. ont établies que les enfants traumatisés et négligés montrent de sévères lésions affectant jusqu'à 30 pour-cents des zones du cerveau qui contrôlent nos émotions. Les sévères traumas infligés sur les petits enfants mènent à une augmentation des libérations d'hormones de stress qui détruisent les neurones existants, et nouvellement formés et leurs inter-connections.

Les dernières révélations à propos du cerveau humain auraient pu provoquer un changement radical dans notre réflexion au sujet des enfants et de la façon dont nous les traitons. Mais les vieilles habitudes ont la vie dure. Beaucoup de gens croient maintenant que ça prend aux moins deux générations pour les jeunes parents de se libérer du fardeau hérité de la « sagesse » et de stopper de battre leurs propres enfants, deux générations jusqu'à ce qu'il devienne purement impossible de donner un coup à l'enfant « par inadvertance », deux générations avant que le poids du savoir nouvellement acquis bloquent la main levée pour éviter le coup « irréfléchi ».

Nous somme souvent confrontés à la croyance que les effets des châtiments corporels sont salutaires plutôt que nuisibles. Mais la seule chose qu'un enfant battu apprend est à avoir peur de ses parents, pas de se conduire correctement et de rester à l'écart des ennuis. Ils se sentiront coupables et apprendront à minimiser leur propre douleur. Etre sujet à des attaques physiques contre lesquelles ils sont sans défenses instille à l'enfant la conviction qu'il ne mérite ni le respect ni la protection. Ce faux message est alors stocké dans le corps de l'enfant en tant qu' information et va influencer leur vision du monde et plus tard leur attitude envers leurs propres enfants. De tels enfants vont être incapables de défendre leur droit à la dignité humaine, incapables de reconnaître la douleur physique comme un signal de danger et d'agir en conséquence. Même leur système immunitaire peut être affecté.

En l'absence d'autres personnes sur lesquelles prendre exemple - un témoin éclairé ou secourable - ces enfants vont voir le langage de la violence et de l'hypocrisie comme les seuls moyens efficaces de communication. Comme si ce n'était pas assez, ils utiliseront cette langue eux mêmes quand ils grandiront car les adultes choisiront de garder réprimés les sentiments d'impuissance déjà supprimés.

Le trauma vécu par les enfants Kosovar peut être dépassé si ces enfant reçoivent l'attention adéquate de leurs parents, ou, en l'absence de parents, d'un autre adulte. Ces enfants ont besoin de savoir qu'ils sont aimés et que quelqu'un comprend leurs peurs. La guerre – un trauma qui est partagé par une communauté entière – ne mène pas un enfant à la destructivité si il peut partager ce qu'il ressent avec quelqu'un. Ce qui rend une personne dangereuse plus tard dans la vie est l'isolation de la douleur et de la peur, l'impossibilité des parents ou d'autres personnes s'occupant de l'enfant de voir et de comprendre combien un enfant se sent mal.

Avec les enfants Kosovar, les parents comprennent parfaitement la détresse de leurs enfants et peuvent essayer de les aider parce qu'ils vivent la même douleur. En fait, le monde entier semble désirer aider, chacun est conscient des traumas. D'un autre coté, l'isolation d'un petit enfant dans la douleur à l'intérieur d'une famille peut laisser des traces dans le cerveau qui sont liées à des comportements violents ou agressifs plus tard.

La protection et le respect pour les besoins d'un enfant sont surement des choses que nous devons être capables de garantir pour acquis. Mais c'est loin d'être le cas. Nous vivons dans un monde peuplé d'individus qui ont grandis privés de leur droits, privés de respect. Une fois adultes ils tentent alors de regagner leur droit par la force (le chantage, les menaces, l'utilisation d'armes). La société semble voir la haine comme innée, c'est à dire donnée par Dieu. C'est une société qui refuse de voir que nous continuons la production de la haine en inculquant des modèles de violences à nos enfants, des modèles de comportements qui peuvent se révéler plus forts que tout ce qu'ils peuvent apprendre plus tard.

Les Nations Unies ont appelées à déclarer les années 2000-2010 la décade pour la culture de la non violence. Cela ne peut pas être réalisé seulement par de belles paroles . Nous devons être un exemple pour nos enfants – ceux qui décideront a quoi ressemblera le prochaine génération – et leur montrer que la co-éxistence et la communication sans violence sont possibles. Je crois qu'il y a déjà un grand nombre de parents qui sont déjà conscients de l'immense portée de leur propre comportement. Il est réaliste d'espérer que cette connaissance va conduire à une augmentation du nombre de « témoins éclairés » et de là à une amélioration rapide du traitement des enfants partout dans le monde."

dimanche 8 février 2009

"Comment les Adultes Peuvent Survivre à une Enfance de Violences et de Mensonges"

Traduction d'un article de Michael Pastore en Anglais sur le site d'Alice Miller: "How Adults Can Survive A Childhood of Violence and Untruth".

Une Liste des Traductions du site d'Alice Miller récapitule les documents de son site web traduits dans d'autres langues mais non disponibles sur son site web et quelques articles non référencés sur son site web.

Cet article nous montre comme l'on ne voit pas les violences que l'on a subis, comme l'on ne reconnait pas ces violences pour ce qu'elles sont, mais que l'on reconnait les violences que l'on a pas subis, ce qui prouve que les violences ont pour conséquences d'empêcher la victime de les reconnaitre pour ce qu'elles sont. C'est l'interdiction de s'apercevoir de ce que l'on subit dénoncée par Alice Miller depuis des dizaines d'années: on ne peut plus percevoir ce que l'on a subis, on croit ne pas avoir subis ce que l'on a subis.


"Comment les adultes peuvent survivre à une enfance de violence et de mensonges.

Jeudi 01 Janvier, 2004

"La crainte et l'amour ne peuvent pas vivre ensemble... Le coups sont utilisés pour corriger des bêtes brutales." - Seneca (Philosophe Romain, auteur, politique, 4 B.C.E, to C.E. 64)

Il y a deux mille ans, le peuple de la Rome Antique acclamait avec enthousiasme les gladiateurs qu'ils regardaient se battre à mort, et regardait d' innocentes personnes déchirées en morceaux par des bêtes sauvages. Durant cette même époque, les enseignants Romains pratiquaient les châtiments corporels tous les jours. Les écoles Romaines étaient approvisionnées avec une variété d'instruments utilisés pour battre les enfants, incluant la férule (un paquet de tiges à base de branches de bouleau), la scutie (un fouet fait de courroies en cuir) et la flagelle (un fouet fait de lanières de peau boeuf, le cuir le plus dur) (1).


Même si donner à manger des esclaves aux lions et battre les enfants à l'école étaient des pratiques acceptables pour la majorité des citoyens Romains, de temps en temps des voix de protestations se sont fait entendre. Le pédagogue et rhéteur Quintilien (35 – 95 après JC) écrivit: « Je suis entièrement contre les pratiques des châtiments corporels dans l'éducation, même si c'est répandu... En premier lieu c'est un traitement répugnant digne de l'esclavage qui serait considéré comme une insulte si ce n'était pas infligé sur les garçons. Ensuite, l'élève dont l'esprit est trop grossier pour être amélioré par la censure va devenir aussi indifférent aux coups que le plus mauvais des esclaves. Finalement ces punitions seraient entièrement inutiles si les enseignants étaient patients et aidaient leur élèves. »

Après avoir blamé les enseignants pour ne pas avoir incité les élèves à faire ce qui est juste, se demandant comment ceux qui punissent les enfants peuvent traiter les garçons qui ne peuvent pas être influencés par la peur, Quintilien ajoute: « Et considérez l'effet de honte et blessant produit par la douleur ou la peur des victimes. Ce sentiment de honte paralyse l'esprit humain, le faisant fuir et détester la lumière du jour. »

La plupart des Américains condamneraient les pratiques Romaines comme étant d'un autre âge, barbares et cruelles. Pour moi il est remarquable qu'une sauvagerie similaire – l'abus de l'enfant dans nos propres maisons et écoles – soit discuté si rarement, froidement et superficiellement dans les journaux, les émissions télévisées et livres Américains. Notre culture est empoisonnée par la violence contre les enfants. Dans l'année 2000, le Département de la Santé et des Ressources Humaines a reçu 3 millions de rapports d'enfants maltraités impliquant 5 millions d'enfants Américains. Approximativement 879 000 enfants (sur les 5 millions) étaient des victimes confirmées de maltraitances, en incluant la négligence et la négligence médicale (63%), abus physique (19%), abus sexuels (10%), et maltraitances psychologiques (8%). Ce nombres n'incluent par les 400 000 enfants qui étaient battus cette année là – légalement battus – dans les écoles Américaines.

Comment pouvons nous expliquer le manque de conscience privée et d'actions publiques au sujet de la façon dont nous blessons et bafouons nos fils et nos filles bien aimés ? Ou est l'indignation des auteurs et des professeurs d'universités qui se spécialisent dans ces champs ? .. Il m'apparaît que ces auteurs ont échoué à comprendre la chose la plus importante: l'essence de la nature humaine. Comme l'église, trop d'écrivains ont cru que l'enfant était l'incarnation du mal, et donc en dehors du paradis, il y a peu de chance pour l'accomplissement individuel ou le progrès social. Ce dangereux mythe, que les bébés sont nés avec des gènes qui les rendent mauvais et sont par nature de violentes créatures – a rapporté un prix Nobel de littérature à l'auteur de cette fable puérile, « Sa majesté des Mouches ».

Heureusement, nous pouvons toujours trouver des auteurs qui croient que l'enfant est né bon: Jean Jacques Rousseau, Ralph Waldo Emerson, A.S. Neill, Erich Fromm, Ashley Montagu, Abraham Maslow, Colin Wilson. Un auteur de plus doit être ajouté à cette liste prestigieuse. Tout au long des vingt dernières années, la psychiatre Alice Miller a été l'avocate la plus passionnée et sincère de la bonté naturelle de l'enfant, et pour le droit de chaque enfant de vivre librement sans violence. Les précédents livres d'Alice Miller incluent « C'est pour ton bien » (1985) ; « L'enfant sous terreur »(1986) ; « L'avenir du drame de l'enfant doué » (1996) ; « La connaisance interdite » (1990) ; et « Chemins de Vie » (1998). Le dernier ouvrage d'Alice Miller - « Libres de savoir » - contient la sagesse des anciens volumes, mais introduit aussi plein de nouvelles idées.

Les Arguments d'Alice Miller, dans « Libres De Savoir » peuvent être résumés comme ça:

  1. Beaucoup d'adultes s'occupent de leurs enfants avec des méthodes parentales d'apprentissage qui emploie la violence physique ou psychologique contre l'enfant.

  2. A cause de ce traitement violent, les enfants grandissent aveugles aux dangers des violences parentales et ne sont plus en contact avec leur véritables sentiments.

  3. Quand ces enfants devenus grands deviennent enseignants et parents, il vont pratiquer la même méthode violente contre leur propre enfants.

  4. Ce cycle de « la violence engendre plus de violence » peut être rompu, et les adultes abusés peuvent se guérir eux mêmes et devenir des parents non violents.


A.Miller commence par expliquer, avec beaucoup d'exemples, comment et pourquoi la réalité de l'enfance est ignorée dans « six domaines ou ça devrait être précisément le contraire: la médecine, les psychothérapies, la politique, le système judiciaire, la religion et les biographies. » … La partie suivante « Comment nait la cécité émotionnelle ? » offre des explications de l'histoire répandue et très souvent répétée: « Un père va battre son fils et l'humilier avec des remarques sarcastiques mais ne va pas avoir de souvenirs d'avoir été humilié de façon similaire pas son propre père ». Dans la troisième partie du livre, Alice Miller offre des exemples de courageux adultes qui sont guéris en dépit d'une longue histoire d'abus parentaux.

Alice Miller offre une explication stupéfiante au mystère: « Pourquoi les gens refusent de voir et de changer les actions qui sont douloureuses pour eux mêmes et pour les autres ? » … Dans un précédent livre, « Chemins de Vie » (1998), elle dit:

« Les gens sujets aux maltraitances dans l'enfance peuvent insister leur vie entière sur le fait que battre les enfants est sans danger et les punitions corporelles salutaires, bien qu'il y ait des preuves accablantes et évidentes du contraire »

Ecrit avec le ceur, ce livre explique les causes de nos problèmes, et donne sans jargon professionnel des solutions qui marchent. A.Miller écrit: « En tant que thérapeute je sais que nous pouvons nous libérer de modèles hérités si nous pouvons trouver quelqu'un qui nous croit et qui est de notre coté, quelqu'un qui au lieu de moraliser veut nous aider à vivre avec la vérité. »

Le long de notre chemin vers notre liberté individuelle il est nécessaire pour nous de trouver ce qu'Alice Miller appelle un témoin éclairé: un thérapeute, enseignant, avocat, ou écrivain qui est bien informé, ouvert, et désireux d'écouter les vérités personnelles douloureuses dont nous avons besoin de parler.

Dans son approche ou la connaissance de soi est la clé vers la liberté, A.Miller nous rappelle le brillant mais négligé psychologue Sidney M.Jourard. Dans « The Transparent Self », S.M.Jourard écrit: « Nous camouflons notre véritable être des autres pour nous protéger contre les critiques ou le rejet. Cette protection à un prix. Quand nous ne somme pas nous mêmes avec les autres gens dans notre vie, nous sommes incompris. Quand nous sommes incompris, spécialement par la famille et les amis, nous rejoignons « l'anonymat ». Pire encore, quand nous réussissons à cacher aux autres qui nous sommes vraiment, nous avons tendance à perdre le contact avec qui nous somme vraiment. Cette perte de soi contribue à la maladies sous toutes ses formes. »

Jourard est décédé dans un accident à l'âge de 48 ans, seulement 3 ans après l'édition révisée de «The Transparent Self » - trop jeune pour soutenir sa théorie avec des exemples vivants qui la rende plus puissante et thérapeutique. Alice Miller l'a fait: remplir ses travaux avec de nombreux exemples d'individus qui luttent et réussissent à exprimer leur véritable moi en paroles et en actes. Le livre d'Alice Miller est tellement honnête a propos de la vie d'individus spécifiques, il révèle la vie intérieure de nous tous.

« Libres de Savoir » est un chef d'oeuvre, qui nous montre comment nous pouvons faire face aux plus noirs secrets de notre enfance douloureuse, et avoir de l'espoir, du courage et des idées pour vivre notre vie plus honnêtement, plus tendrement, avec nous mêmes, et avec la famille et les amis dont nous nous préoccupons. Dans mon exemplaire du livre j'ai souligné des passages, passages qui confirment mes intuitions et mon expérience personnelle en travaillant avec des adultes et des enfants de tous les âges et de toutes situations. Le livre, avec son flot de belles observations et d'idées profondes, m'ont fait évoluer d'une façon trop profonde pour l'exprimer avec des mots.

« Croyez les hommes » écrit R.W Emerson, « Et ils seront honnêtes avec vous » …Inspiré par le livre d'Alice Miller, je comprend maintenant plus clairement comment écouter, et comment aider d'autres personnes à se libérer en partageant les profondeurs de leur coeur et de leur âme. Et il y a une leçon plus essentielle que ce livre peut apprendre. Les enfants heureux avec des enfance saines sont une espère en danger. Tous ceux d'entre nous qui sont impliqués dans les professions d'aide doivent activement travailler pour créer une culture ou la violence contre les enfants, sous toutes ses formes, est remplacée avec le plus beau cadeau de l'être humain: la raison, la sincérité et l'amour.

Michael Pastore, Directeur Editorial, Zorba Press
publié sur ePublishersWeekly.com

1) Les noms dans le texte original en anglais pour les trois outils utilisés pour battre les enfants sont, respectivement: « ferula », « scutia », « flagellum »."

mardi 13 janvier 2009

"Le Contrôle et l'Innocence de l'Enfant", Traduction

Traduction d'un article de Bob Scharf en Anglais sur le site d'Alice Miller: "Control and the Innocence of the Child".

Une Liste des Traductions du site d'Alice Miller récapitule les documents de son site web traduits dans d'autres langues mais non disponibles sur son site web et quelques articles non référencés sur son site web.

"Le Contrôle et l'Innocence de l'Enfant

dimanche 01 Avril 2001, par Bob Scharf

Le besoin de contrôler

Il y a certainement parfois des moments ou il est important qu'on contrôle ce que l'on peut. Cependant, c'est très courant que les gens sentent le besoin de contrôler quand ce n'est pas nécessaire ou impossible. Un exemple simple est de presser un bouton d'élévateur qui est déjà allumé ou faire des chassés dans le trafic pour arriver à destination quelques secondes plut tôt. Le conducteur se sent frustré en étant derrière un automobiliste se déplaçant lentement et doit passer, de peur que l'automobiliste lent ne dicte l'allure.

Nous avons tous vu des patrons créer des règles arbitraires pour contenir leurs propres peurs irrationnelles. J'ai vu un manager fermer une sortie durant la dernière heure de travail comme mesure pour prévenir le vol. Cette mesure a mis en danger la sécurité en ne faisant rien pour prévenir les gens de faire de la contrebande d'articles en les sortant de l'immeuble avant la dernière heure de travail.

J'ai connu des gens qui prenaient des médicaments qu'il savaient inefficaces parce qu'ils sentaient qu'ils « devait faire quelque chose » . Le lecteur peut facilement penser à des exemples ou les gens prennent des mesures sans efficacités plutôt que de ne rien faire à cause du besoin puissant de se sentir contrôler une situation.


L 'illusion de contrôle

Ce que font ces gens n'est pas vraiment prendre le contrôle – ce qui n'est souvent pas possible - mais créer l'illusion de contrôle. C'est le but de beaucoup de superstitions, particulièrement ceux regardant la « chance ». Les exemples incluent toucher du bois quand on parle d'événements favorables, éviter les « mal chances » comme passer sous une échelle et d'autres superstitions concernant « la chance ». A cet égard, il y a une superstition intéressante au sujet du baseball.

Lorsqu'un lanceur n'a pas réussi une frappe, certains prétendent que mentionner ce fait pourrait mettre en danger les résultats futurs de ce lanceur. Autrefois les annonceurs et les fans de baseball prenaient cette superstition au sérieux et s'abstenaient de commenter ce fait.

J'ai vu des supporters en venir au mains et mettre fin à des amitiés perpétuelles parce que l'un d'entre eux n'a pas honoré cette tradition.

Evidemment, il y a plus en jeu ici que le résultat d'un jeu de base ball. Les superstitions de ce type étendant l'illusion de contrôle. Il autorise « dans le fantasme » pour un fan de base ball d'imaginer qu'il porte le destin du « lanceur » dans ces mains. Les superstitions produisent aussi de l'inquiétude. La personne qui casse un miroir et imagine que la malchance suivra ne sera pas à l'aise.

Laissez nous souligner ces deux tendances importantes qui font parties de superstitions incluant la chance et le contrôle de la chance: ils représentent une anxiété omniprésente à propos de l'existence et de ses illusions et une manière illusoire de combattre cette anxiété. Nous notons que ça met l'individu au centre de l'univers. C'est à dire, selon la façon superstitieuse de voir le monde, les mauvaises choses n'arrivent pas aux gens aléatoirement; mais parce qu'ils ont échoués à les parer.


La Fondation de la Pensée Religieuse

Une telle pensée superstitieuse est la fondation de la pensée religieuse. Dans la tradition Judéo – Chrétienne, c'est une nature coupable qui provoque un Dieu juste qui impose la punition pour maintenir l'équilibre moral. A l'Est, l'idée d'un Karma repose sur la même chose. Quand la religion et la philosophie parlent de donner un sens au monde, cela veut dire souvent rejeter l'idée que les choses arrivent simplement et offrir la notion qu'elles arrivent pour une raison. Cette raison implique habituellement la responsabilité de l'individu ou des individus. Que ce soit une tragédie personnelle ou un désastre naturel, les gens imaginent que c'est du à leur transgressions – dans le sens être indigne.


Le Sens d'Etre Indigne


Qu'est-ce qui alimente ce sens d'être indigne ? Qu'est-ce qui alimente le besoin de l'illusion de contrôle et le sentiment que quelqu'un est responsable de la malchance ?

Je crois que ce sont des projections de la relations parents-enfants. C'est bien connu que l'enfant abusé doit se blâmer lui même plutôt que ces parents. L'enfant qui est menacé par l'abus parental a besoin de sentir que le parent n'est pas vraiment hostile et dangereux. L'enfant à la place imagine que l'abus est un résultat du propre comportement de l'enfant ou de son infériorité. C'est beaucoup moins douloureux. Si l'enfant pouvait voir la situation clairement, l'enfant saurait que l'abus parental est un produit des propres problèmes des parents, rien à voir avec l'enfant. Cela impliquerait encore la reconnaissance que le parent pourrait en effet détruire l'enfant, comme les parents le font souvent.

Pour déconnecter cette peur, l'enfant imagine que les parents sont bienveillants et que l'enfant mérite l'abus que le parent inflige. Cela crée l'illusion de contrôle.

Une fois adulte, l'individu continue d'expérimenter ce conflit sous la forme des croyances dont nous avons discutés ci dessus: les superstitions concernant un monde dangereux et hostile que chacun peut combattre en effectuant des actions ou en devenant différent de ce que nous sommes.

Cela informe sur les croyances religieuses et les convictions du monde politique qui imaginent que la société est juste et que c'est une méritocratie dans laquelle les gens obtiennent ce qu'ils méritent - la croyance en un monde juste.

Nous avons noté que, d'une part, cette conception est une défense contre l'impuissance parce que l'on semble toujours avoir un recours. Ca peut être trouvé dans la prière ou d'autre formes de progrès personnels. D'un autre coté, c'est la proie à l'anxiété de voir le monde parce que l'on ne peut jamais être parfait et, par conséquent, on ne peut jamais être à l'abris de menaces de représailles.

La vue de l'enfant

Une autre conséquence du monde superstitieux est que l'individu ne peut pas voir l'enfant comme innocent. Ou plutot, la conception superstitieuse du monde est un produit de l'incapacité de voir l'enfant lui même comme étant innocent. Dans des listes de discussions et dans des conversations, j'ai vu des gens devenir furieux à la suggestion que l'enfant est innocent. C'est parce que voir l'enfant comme étant mauvais est une défense importante. Si l'enfant est innocent – si il était lui même innocent – alors les parents ont vraiment fait du mal et alors rien ne pouvait les arrêter.

Bien sur, la croyance que nous sommes nous mêmes responsables de l'abus des parents ne diminue pas la menace des parents dans la réalité, mais seulement dans les fantasmes. C'est encore une façon importante de contenir l'anxiété et de créer l'illusion de contrôle.

L'affirmation d'Alice Miller que l'enfant est innocent menace cette défense et les conceptions du monde qui y sont rattachées. En conséquence, la vue de l'enfant comme innocent est une idée libératrice. Cela nous libère de conceptions superstitieuses du monde et nous permet l'empathie et la compassion. Cette compassion peut promouvoir des conceptions politiques qui ne blâment pas les victimes et promeuvent les conceptions philosophiques qui nous permettent d'accepter qu'il existe des choses au delà de notre contrôle.

Cela nous libère de nombreuses barrières. Voir l'enfant comme étant innocent est une merveilleuse clé. Cela peut être effrayant au début d'imaginer que l'on était innocent et que nous n'avons pas mérité l'abus de l'enfant – que l'on était une victime. Quand nous pouvons encore le reconnaître, nous pouvons progresser vers une conception du monde plus rationnelle et compatissante.