samedi 1 janvier 2011

A Propos de Freud


Voici les documents sur le site d'Alice Miller parlant de Freud avec les extraits correspondants, mais ses livres contiennent aussi beaucoup d'explications sur Freud et comment au début il avait compris la vérité sur l'origine des souffrances adultes (les "névroses") résultant systématiquement d'un abus (sexuel) commis sur l'enfant et comment ensuite il a cru bon de renier cette découverte, expliquant que ce n'était pas généralisé mais seulement très rare. Ce qui était en fait très rare n'était pas les abus sexuels très répandus mais le fait de s'en apercevoir, comme lui même s'en était aperçu au début :




"Qu'est-ce qui ne va pas dans la façon dont la psychanalyse est pratiquée actuellement ? Pourquoi avez-vous été exclue de l'Association psychanalytique ?

On ne m'a pas exclue de l'Association psychanalytique; c'est moi qui me suis écartée d'une école après l'autre à mesure que m'apparaissaient clairement le traditionalisme de leur point de vue et leur refus de prendre en compte la souffrance de l'enfant ; En fin de compte j'ai dû reconnaître que de ce point de vue, la psychanalyse ne constitue pas une exception. La manière dont Freud a utilisé le mythe d'Œdipe est très significative.

Là apparaît clairement la tendance générale, qui est de mettre l'enfant en accusation et de protéger les parents. De toute évidence, Freud semble avoir oublié que Œdipe a d'abord été la victime de ses parents et qu'il a été poussé par eux dans le rôle du "pêcheur". Ses parents l'ont abandonné alors qu'il était un tout petit enfant. Il est très éclairant de lire la véritable histoire d'Œdipe. Vous pourrez aussi la trouver sur mon site dans un article en allemand de Thomas Gruner.
En ce qui concerne la façon dont la psychanalyse est pratiquée actuellement, je pense que la protection des parents est assurée par un certain nombre de règles, comme par exemple la neutralité exigée du thérapeute (au lieu du parti pris en faveur de l'enfant victime), tout comme l'importance accordée aux phantasmes (au lieu de la confrontation avec la réalité de l'éducation cruelle que le client a reçue). Vous trouverez également sur mon site mes articles les plus récents sur ces questions."

"AM: Cela ne m'étonne pas que la psychanalyse ne peux pas vous aider lorsque que vous savez maintenent avec certitude que vous étiez une victime d'inceste. Cela ne doit pas exister du tout pour les psychanalysts car Freud a établi il y a 100 ans que tous les raports de ces genres doivent être interpretés comme des phantasmes. Si un analyste est fidèle a Freud il ne peut pas faire plus que se taire et attendre la permission de l'Association de prendre le coté de l'enfant victime au lieu de defendre l'innocence des parents. Mais une telle permission n'existe pas encore. Ce n'est que Freud seul pourrait la donner mais il est mort.
La plupart des gens ne sont pas sûr si l'incete a eu lieu vraiemant, ils prefèrent croire qu'ils se trompent, alors la psychanalyse peut les aider de travailler sur les doutes pendant des années et se culpabiliser. S'ils prennent les antidepresseurs il est moins probables qu'ils trouvent l'acces à leur vérité. Enfin tout le monde est arrangé: les parents restent les personne honorables, l'analyste reste fidèle à Freud, et le patient prend les médicament pour vivre "bien" avec ses "phantasmes" jusqu'au moment ou le corps recommance à se révolter.
Votre insomnie montre que votre corps a compris plus vite que votre intellecte tout cela que j'ai essayé de vous expliquer ici. Il ne faut pas pouvoir "bien supporter le silence", pas du tout. Il ne faut pas prendre des médicaments contre la depression, il faut chercher à comprendre les raisons de cette depression dans la SOFFRANCE de la propre enfance. Il ne faut jamais encore plus brouiller cette réalité avec les médicaments! Lisez ma liste FAQ si vous voulez entammer une thérapie avec un témoin éclairé. Lisez mon dernier livre "Notre corps ne ment jamais" et mes derniers arrticle sur ce site. Si vous m'avez écrit cela veut dire que vous avez le courage qu'il vous faut pour poser vos questions avant de vous engager avec un nouvaux thérapeute. Bon chance!"



" Il y a plus de 100 ans, en accusant explicitement l'enfant et en protégeant les parents, Sigmund Freud s'est soumis sans réserves à la morale dominante. Il en fut de même pour ses continuateurs. Dans mes trois derniers livres, j'ai mis l'accent sur le fait que la psychanalyse s'est davantage ouverte à la réalité des mauvais traitements et des abus sexuels dont les enfants sont victimes, et qu'elle s'efforce d'intégrer ces données dans son élaboration théorique, mais que le respect du Quatrième Commandement fait malheureusement bien souvent échouer ces tentatives. Le rôle des parents dans l'apparition des symptômes chez l'enfant continue à être édulcoré et dissimulé. Ce qui nous est présenté comme une extension du champ de perception de la majorité des thérapeutes a-t-il réellement modifié leurs convictions profondes, je ne saurais en juger, mais la lecture de leurs publications me donne l'impression que la réflexion sur la morale traditionnelle n'a pas encore eu lieu. Le comportement des parents continue à être défendu non seulement pour ce qui est de leurs actes, mais aussi dans la production théorique. C'est ce que m'a confirmé la lecture du livre d'Eli Zaretsky ("Secrets of the Soul", Knopf 2004), une histoire complète de la psychanalyse jusqu'à aujourd'hui (qui n'aborde pas du tout la question du Quatrième Commandement). Voilà pourquoi, dans "Notre corps ne ment jamais", j'ai accordé une place assez marginale à la psychanalyse."



"Comment avez-vous été personnellement amenée à la certitude que la maltraitance est la principale source de la violence humaine ?

Par mes patients, j'ai peu à peu acquis la certitude que les blessures subies pendant l'enfance se transforment à l'âge adulte en destructivité.

Pourquoi, au départ, vous êtes-vous orientée vers la psychanalyse ?

Quand j'ai commencé à étudier la psychanalyse, je ne savais pas tout ce que je sais aujourd'hui. J'espérais trouver les réponses aux questions que je me posais. Et j'ai trouvé beaucoup de réponses en étudiant les concepts de refoulement, le déni et l'obsession de répétition. Mais la réponse à la question sur les racines de la violence, il m'a fallu la trouver toute seule, et contre le dogme freudien sur le mal inné.

Combien de temps l'avez-vous exercée ?

J'ai exercé la psychanalyse pendant vingt ans.

Pour quelles raisons y avez-vous renoncé et avez-vous été amenée à la critiquer ?

Peu à peu, je me suis rendu compte que les questions que je me posais étaient inquiétantes pour mes collègues et que je ne pouvais pas en discuter avec eux. Moi, j'étais de plus en plus convaincue que mes patients avaient subi des enfances très malheureuses, mais qu'ils ne pouvaient pas admettre cette vérité. Ils idéalisaient leurs parents et se cachaient la vérité à eux-mêmes aussi bien qu'à moi. Quand je voulais parler de cette question avec mes collègues, on m'assurait toujours que je me trompais, parce que Freud avait dit qu'il fallait traiter comme des fantasmes tout ce que le patient raconte.

La "pulsion de mort" à laquelle on se réfère souvent pour expliquer la violence est-elle pour vous une réalité ?

Non, la pulsion de mort, comprise comme un instinct humain, n'est pas du tout pour moi une réalité. Je pense qu'on peut éviter la destructivité si on traite les enfants dès le début avec respect, amour et protection.

Votre condamnation de la psychanalyse est-elle totale ?

Au début, j'étais très indignée par le constat que la psychanalyse a rendu compte de la maltraitance de l'enfant d'une façon pour moi très surprenante.
Mais, comme je l'ai dit auparavant, j'ai aussi beaucoup appris de la psychanalyse."

"5. Une enquête américaine a trouvé récemment que les enfants battus présentent un QI inférieur à la normale. De même, les recherches actuelles sur le cerveau ont prouvé que les centres nerveux responsables de l'empathie sont endommagés lors d'un choc survenu au cours des trois premières années. Depuis 30 ans vous écrivez dans vos livres qu'il est extrêmement dommageable de frapper les enfants – contre l'opinion de la société pour qui "une petite fessée ne fait pas de mal". Comment avez-vous découvert cela déjà à cette époque?

Pendant 20 ans j'ai écouté mes patients comme psychanalyste mais sans les "œillères de Freud" et j'ai constaté, stupéfaite, qu'ils avaient TOUS été des enfants maltraités. Adultes, non seulement ils le nient mais de plus ils prennent la défense de leurs parents contre TOUT reproche. Ce mécanisme m'avait beaucoup préoccupée à cette époque. Je lisais des biographies des personnes célèbres pour continuer mes recherches et presque sans exception je trouvais partout le même modèle : un déni total de sa propre souffrance subie dans son enfance, non seulement chez les tueurs en série et dictateurs mais aussi chez des artistes, écrivains et philosophes. Plus tard j'ai démontré ce mécanisme dans mes livres C'est pour ton bien et Notre corps ne ment jamais . "


"11) Depuis il est apparu que cette supposée invention n'était pas du tout vérifiée scientifiquement. Pourquoi s'est-elle propagée dans cette mesure ?

Justement parce qu’il s'agit du REFUS de la vérité. Une telle attitude est bienvenue partout.. L'action de cette fondation est en train de se faire connaître avec un certain succès en Allemagne et en France. Cela fait penser à l'époque où Sigmund Freud a enterré sa découverte de l'abus sexuel, et l'a remplacée par le complexe d'Oedipe, afin de pas avoir à craindre son père qui "avait probablement fait partie des pervers" (citation d'après Freud, dans mon livre L’enfant sous terreur). "

Le livre à pour sous titre "des abus réels aux pseudos fantasmes" et relate à partir des archives des correspondances de Freud comme celui ci à finalement nié sa propre découverte des abus réels commis sur les enfants pour "coller" à la mentalité de l'époque. Il est indiqué que ce livre été édité dans les années 1980 en france pour la premiere fois et qu'il a été tout de suite jeté aux oubliettes, contrairement à de nombreux pays ou ça a permis un début public sur la psychanalyse.





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