mardi 27 juillet 2010

Courte Question à Alice

Traduction de la réponse d'Alice Miller au courrier "Short Question to Alice".

"Les enfants ne crient jamais sans raison. La plupart du temps ils ne sont pas conscients de leur raison mais néanmoins les cris montrent leur détresse. C'est très cruel de laisser les enfants seuls dans leur détresse, ce dont ils ont le plus besoin est la présence réconfortante d'une personne aimante. Alors la raison de leur trouble peut apparaitre dans leur esprit, ils apprennent à faire confiance, à s'exprimer d'une autre manière plus compréhensible et les cris ne sont plus nécessaires. Les cris ne devraient pas être vu comme un mauvais comportement, seulement le signal de la douleur."

Version Originale:
"AM: Children never cry without reason. Many times they are not aware of their reasons but nevertheless crying shows their distress. It is very cruel to leave children alone in their distress, what they most need then is the warm PRESENSE of a loving person. Then the reason of the trouble can appear in their mind, they learn to trust, to express themselves in another way, more understandably, and screaming is no longer needed. screaming should not be seen as a bad behavior, it is only a signal of pain."

Survivre aux Punitions Corporelles de l'Enfance

Traduction de la réponse d'Alice Miller au courrier "Surviving Childhood Corporal Punishment".
"Merci pour votre lettre honnête. J'espère que beaucoup de lecteurs de mes livres vont vouloir échanger leurs expériences avec vous. Peut être pouvez vous seulement nous laisser savoir si mon espoir était réaliste. Votre action me semble nécessaire, spécialement dans votre pays, ou les politiques maintiennent qu'il existe quelquechose comme des coups raisonnables, et alors ils refusent d'apprendre la plus simple des choses que le cerveau de l'enfant dépend de ce que l'on en fait; cela veut dire que l'enfant apprend durant les 3 premières années de leur vie la violence ou la brutalité ou l'amour et la compassion."
"AM: Thank you for your honest letter, I hope that many readers of my books will want to exchange their experiences with you. Maybe you can once let us know if my hope was realistic. Your action seems to me necessary, especially in your country, where the politicians still maintain that there exists anything like "reasonable " beatings, and where they refuse to learn the simplest thing that the child's brain is use dependent; it means that children learn in the first 3 years of their lives violence and brutality or kindness and love."

Se Traiter avec Amour

Traduction de la réponse d'Alice Miller au courrier "Treat ourselves with love".

"Nous ne pouvons pas changer notre passé mais nous pouvons arrêter de le répéter inconsciemment, ce qui veut dire ne nous traiter nous mêmes sans amour comme nos parent l'ont fait. Cependant, nous ne pouvons arrêter de répéter ça, sans savoir ce que ça veut dire pour un enfant de vivre pendant des années sans amour ou même entouré de haine. Si nous nions cette connaissance notre corps va nous rappeler le travail que nous avons à faire pour donner à l'enfant à l'intérieur les soins et l'attention dont il a besoin de nous maintenant."

Version originale:
"AM: We can't change our past but we can stop to repeat it unconsciently, which means to treat ourselves without love as our parents did. However, we can't stop to repeat it, unless we know emotionally what it meant for a child to live for years without love or even surrounded by hatred. If we deny this knowledge our body will remind us of the work we have to do in order to give the child inside the care and attention she needs now from us."

Notre Corps ne Peut pas "Tourner la Page"

Traduction de la réponse d'Alice Miller au courrier "Our body cannot 'turn the page" qui explique que ne pas écouter les sentiments de notre corps et vouloir simplement les "jeter à la poubelle" ne fera qu'encore plus de dégâts, c'est en fait la continuité des maltraitances que de ne pas écouter son corps et les sentiments qui vont avec puisque les maltraitances interdisent de s'intéresser à soi même et à son propre corps pour que les parents puissent en disposer comme bon leur semble.

"Votre question est très importante; mais elle contient la présomption naïve que nous pouvons manipuler nos sentiments sans laisser les autres en payer le prix. En réalité, cela n'est pas possible. Vous dites ce que tous le monde dit, ce que nous avons tous appris de nos parents, à l'école, à l'église et même dans la plupart des thérapies: "On doit tourner la page". C'est, sans aucun doute, une jolie suggestion: dire à la haine qu'elle devrait partir et ne jamais revenir. Nous voulons tourner la page et vivre en paix.
Tout le monde veut ça, et cela serait bien se cela marchait. Mais malheureusement, cela ne marche pas . Pas du tout. Pourquoi ? Parce que la rage, comme toutes les autres émotions, ne peut pas être contrôlée et ne peut pas être manipulée; Elle nous dicte quelquechose; elle nous impose à en faire l'expérience et à comprendre ses causes. Elle peut revenir à chaque fois que quelqu'un est blessé et on ne peut pas prévenir ça.
Parce que notre corps ne peut "pas tourner la page" et nous demande de l'écouter. Tout ce que nous pouvons faire, alors, est de supprimer notre rage avec toute ses conséquences: Maladies, Addiction, Crimes. Quand nous ne voulons pas ressentir notre rage justifiée, parce que nous avons déjà pardonné à nos parents même les pires abus, nos allons bientôt découvrir avec grande surprise que nous avons déjà transmis les mêmes douleurs, que nous avons enduré de nos parents, à nos enfants ou aux autres. Si nous somme honnêtes, nous n'allons pas dire que nous avons agis "pour leur propre bien" (comme les coups sont "de bonnes manières d'éducation"). Malheureusement, c'est ce que disent la plupart des parents, c'est pourquoi notre société est si hypocrite.
Sur la page "articles", vous pouvez trouver mon texte à propos de la haine, qui devrait vous aider à mieux comprendre ce que j'essaie d'expliquer ici. Le livre "Notre Corps ne Ment Jamais" peut vous aider à comprendre plus."

Version Originale:
"AM: Your question is very important; but it contains the naïve assumption that we can manipulate our feelings without letting others pay the price for it. In reality, we cannot do so. You are saying here what everyone says, what we all have learned from our parents, in school, in church and even in most of the therapies: “One has to turn the page.” It is, without doubt, nice what is being suggested to us: to tell the hatred that it should go away and never ever return. We want to turn the page and live in peace.

Everyone wants this, and it would be nice if it worked. But unfortunately, it does not work. Not at all. Why? Because rage, like all other emotions, cannot be controlled and cannot be manipulated; IT dictates us something; it forces us to experience it and to understand its causes. It can return every time when someone has hurt us, and we cannot prevent that. Because our body cannot “turn the page” and it demands from us that we listen to it. What we can do, though, is suppress our rage, with all its consequences: Illnesses, addiction, crimes. When we do not want to feel our justified rage, because we already have forgiven our parents even the worst abuses, we will soon find out to our surprise that we passed on the same pains, which we endured from our parents, to our children or to others. If we are truthful, we will not claim that we acted “for their own good” (like that beatings are “a good means of education”). Unfortunately, this is what most parents say; this is why our society is so hypocritical.

On the page “articles” you can find my text about hatred, which should be able to help you understand better what I am trying to explain here. Also the book “The Body Never Lies” can help you to understand more."


La Souffrance des Enfants

Traduction de la réponse d'Alice Miller au courrier "The suffering of children".

"Chèr Evan, j'étais très touchée par vos pensées concernant Schiller et d'accord avec vous que Schiller, merci pour vos premières 4 années de vie du coté de cette mère aimante, pouvait avoir le potentiel de comprendre le sens de sa rébellion dans Wilhelm Tell et dans les autres drames. Mais en ces temps la présence d'un témoin éclairé était inimaginable. Même aujourd'hui leur présence est rare et leur nombre n'augmente pas rapidement. La preuve ? Mon dernier livre à été publié en Allemagne en 2004, mais vous êtes le premier lecteur intéressé à repondre à la question essentielle que j'ai posé: Comment pouvons nous expliquer qu'un homme qui a tant souffert, en a vu autant, et n'a cependant pas le moindre soupçon que sa terrible tragédie à quelquechose à voir avec son enfance réprimée et sa jeunesse. Je suis heureuse et reconnaissante que vous essayez d'éclairer les religieux. Pour moi, c'est absurde, même dans la religion chrétienne, qu'on imagine un dieu ayant besoin de la souffrance des enfants et de son fils crucifiée sur la croix. Ils peuvent se l'imaginer parce qu'on leur a dit très tôt qu'ils était frappés pour plaire à Dieu."

Version Originale:
"AM: Dear Evan, I was very moved by your thoughts concerning Schiller and agree with you that Schiller, thanks to the first four years of life on the side of his loving mother, might have had the potential to understand the meaning of his rebelions in Wilhelm Tell and the other Dramas. But in his time the presence of an enlightened witness was unthinkable. Even today, it is rare and their amount is not growing fast. The proof? My last book was published in Germany in 2004, but you were the first reader who was interested in answering the essential question I asked: How can we explain the fact that a man suffers so much, sees so much, and has however not the slightest inkling that his terrible tragedy has something to do with his suppressed childhood and youth? I am glad and very grateful that you try to enlighten religious people. To me, it is so absurd, even in the Christian religion, that people imagine a loving God needs the suffering of children and of his beloved son on the cross. They can imagine this because they have been told very early that they were spanked to please God."

Les Tumeurs sont le Cri de l'Enfant

Traduction de la réponse d'Alice Miller au courrier "Tumors are the screams of silent children".


"Les propriétaires de mes droits étrangers sont mon éditeur Suhrkamp Verlag Frankfurt/M. Si vous trouver un éditeur croate, cela sera sans doute utile pour vos patients. Mais peut être trop tard. Vous pouvez déjà les aider en sachant ce dont le livre parle et en traduisant certaines pages que vous trouvez importantes et aidantes. Je ne pense pas que vos patients aient besoin d'aide psychologique ou psychiatriques, ils la rejettent de toute façon. D'aucune façon ils n'ont besoin de théories psychanalytiques. Ce dont ils ont besoin sans aucun doute est de venir au contact avec leur émotions. Avec l'histoire de leur enfance et les tragédies qui y sont connectées. Ils ont déniée celles ci toute leur vie. Merci pour votre compassion, (regardez mon article sur l'indignation et mes autres articles sur le site) ils peuvent aider à surmonter leur déni et je ne serais pas surprise si leurs tumeurs diminuent. Parce que ces tumeurs sont le cri d'un enfant qui n'a jamais montré de rébellion contre la cruauté endurée dans l'enfance et qui finalement demande maintenant à l'adulte d'arrêter de nier la vérité. J'espère que vous réussirez dans vos efforts et j'espère que vous pourrez oublier les théorie psychanalytiques qui ne feront que cacher votre vision de la réalité de la réalité de l'enfance de vos patients."

Version Originale:
"AM: The owner of my foreign rights is my German publisher Suhrkamp Verlag, Frankfurt/M. If you find a Croatian publisher it would be certainly useful for the patients. But maybe too late. You can help them already by knowing what the book is about and translate them some pages that you find important and helpful. I don't think that your patients need psychology or psychiatric help, they reject it anyway. In no way they need psychoanalytical theories. What they doubtlessly need is to come in contact with their emotions, with the history of their childhood and the tragedies connected to it. They have denied them their whole lives. Thanks to your compassion (see my article on "Indignation" and other articles on this site) they may dare to give up their denial and I would not be surprised if their tumors would decrease. Because these tumors are the screams of the silent children who never showed any rebellion against cruelty endured in childhood and who are now asking the adult to finally stop denying the truth. I wish you success in your endeaver and hope that you can forget the psychoanalytic theories which would only conceal your view of the reality of your patients' childhood reality."

L'Enfant n'a pas le Choix

Traduction de la réponse au courrier "The child has no choice" qui explique que l'on ne prend pas le risque de parler de ce que l'on a subis à cause des peurs qui sont restées en nous :


"Ils paient souvent le fait de rester silencieux avec la dépression, alors ils prennent des anti dépresseurs, alors ils prennent quelquechose contre les effets secondaires des anti dépresseurs et ainsi de suite. Rester silencieux est rarement le mieux, c'est un choix, au moins pour l'adulte. Seulement l'enfant n'avait pas le choix et ses peurs restent malheureusement avec la plupart des gens toute leur vie alors ils ne prennent pas de risques et ne sauront jamais comme cela peut être un soulagement de parler."

Version Originale:
"AM: For staying silent they often pay with depression, then thay take anti-depressives, then they take something against the secondary effects of anti-depressives and so on and on. Staying silent is rarely a must, it is a choice, at least for the adult. Only the child has no choice and his/her fear unfortunately stays with many people their whole lives so that they don't take the risk and never come to know how relieving it can be to speak out."

Les Thérapeutes Effrayés de Remettre en Question les Parents

Traduction de la réponse au courrier "therapists afraid of questioning parents" qui explique que l'enfant a peur d'être battu si il ne défend pas ses parents parce qu'il était battu pour ne pas avoir protégé ses parents.

"Merci pour votre lettre informative. J'ai évidemment idéalisée votre pays. Dans mon livre "Notre Corps ne Ment Jamais", vous trouverez beaucoup d'exemples de comment même des thérapeutes tout autour du monde sont effrayés de questionner les parents. Le problème est que plus les gens ont été abusés, plus ils défendent leurs parents parce que les peurs du petit enfant sans défense et sévèrement offensés sont toujours actives en eux. Cela les laisse dans un état de dépendance et de déni qui cause souvent des attaques de panique pour l'adulte."

Version Originale:
"AM: Thank you for your informative letter. I obviously idealized your country. In my book "The Body Never Lies" (Die Revolte des Körpers) you will find many examples of how even therapists all over the world are afraid of questioning parents.The problem is that the more people were abused the more they defend their parents because the fears of the small, defenseless, severely offended child is still very active in them. It holds them in a state of dependency and denial that often causes the panic attacks for the adult."

lundi 19 juillet 2010

Le Courage de Voir et de Sentir

Réponse au courrier "The courage to see and to feel Saturday December 31, 2005" qui explique qu'il était interdit à l'enfant de sentir pour survivre parce que ses parents l'auraient tué pour ça, mais que ce n'était donc pas le fait de sentir qui était un danger en soi à proprement parler, mais le fait que ses parents le menaçaient de mort "pour sentir".

"L'enfant que vous étiez, l'enfant vivant dans votre corps, deviendra moins seul qu'il ne l'était auparavant - quand vous ne saviez rien du tout sur comment vous aviez été rendu obéissant et "content". Maintenant vous devenez de plus en plus conscient de comment vous étiez traités et vous commencez de ressentir de l'empathie pour cet enfant qu'on a fait taire, vous commencez de l'aimer, de le protéger et de lui expliquer que la connaissance n'est pas un danger mortel. Au contraire, cela va vous aider, l'adulte et l'enfant, à quitter la prison du déni et de l'aveuglement. Je souhaite que vous ayez le courage de voir et de sentir, c'est tout ce dont vous avez besoin."

Version Originale:
"AM: The child you once were, the child living in your body, will become less alone than he was before - when you didn't know anything about how you had been made "happy" and obedient. Now you become more and more aware of what happenned to you, how cruelly you were treated and you begin to feel empathy for this silenced child, you start to love him, to protect him and to explain him that knowledge is not a mortal danger. On the contrary, it will help you, the adult and the child, to leave the prison of denial and blindness. I wish you the courage to see and to feel. It is all you need."

lundi 12 juillet 2010

Nous Payons Notre Loyauté à Nos Parents par la Dépression

Traduction de la Réponse d'Alice Miller au courrier "We pay our loyalty to our parents with our depressions" ou l'on voit comme les parents se moquent des sentiments de l'enfant et de la réponse au second courrier de cette personne "The adult can try to feel".

"Merci pour votre lettre honnête et plein de bon sens. Vous avez peut être raison, dans certains cas, quand les parents sont toujours vivants et peuvent se montrer (parfois?) amicaux, charmants, cela revient à espérer le printemps éternel et cela peut être très douloureux certaines fois. Cependant, je ne suis pas d'accord avec vous que la dépression est insurmontable, même si les parents sont encore vivants. Je me demande si vous avez lu mon livre récent "Notre Corps ne Ment Jamais". Un meilleur titre aurait été: "Vous ne pouvez pas tromper votre corps". Le problème est que dans l'éternelle recherche d'être aimé par nos parents, la plupart d'entre nous ne peuvent pas se libérer de l'illusion que peut être cette fois à cette instant ils vont finir par nous aimer. Avec cette illusion, nous somme en danger de maltraiter notre corps et la mémoire de l'enfant. Parce que le corps connait l'histoire de l'enfant que nous étions. Il connait parfaitement la cruauté que l'enfant a du endurer sans être capable de la sentir.Pour lui cela aurait été trop dangereux. Maintenant, en tant qu'adultes, nous pouvons être capables de sentir la douleur du petit enfant moqué de deux parents ayant réussis si vous avez accès à cette souffrance.Mais peut être que l'image toujours idéalisée de vos parents vous gêne dans cet accès. Demandez à l'enfant en vous comment vous étiez traité quand vous étiez petit, sans défense, totalement dépendant de leur amour. N'étiez vous jamais frappé ou giflé ? Savez vous ce que ça fait ? Ce n'est pas nécessaire de tomber encore et encore en état de dépression mais protéger nos parents de la rage de l'enfant autrefois battu humilié bloque nos sentiments et doit alors produire la dépression. Essayez d'imaginer ce que vous auriez ressentis si quelqu'un vous avait dit dans votre enfance que battre les enfants est un crime (ce que c'est réellement). Et si vos parents sont capables de se moquer de vous maintenant, essayez d'imaginer qu'ils ont fait la même chose à l'enfant sans défense que vous étiez. Si vous pouvez sentir la rage, la peur et la tristesse et si vous osez voir la cruauté que vous avez du endurer en silence sans personne pour vous venir en aide, votre dépression va disparaitre. Parce qu'en découvrent et en comprenant la douleur de l'ancien enfant négligé vous commencez de l'aimer et de le chérir, peut être pour la première fois de votre vie. Généralement, les parents sont moins violents à 70 ans qu'a 30. Si un client réussi dans sa thérapie à voir ses parent d'alors (non d'aujourd'hui) et à sentir la peur que leur corps se rappelle il ne va plus souffrir aujourd'hui d'attaques de paniques ou d'addictions. Il va comprendre leurs causes pas seulement intellectuellement. Mais aussi longtemps que nous sommes contraints de protéger nos parents nous payons notre loyauté avec des dépressions. Mon dernier article peut vous aider si vous voulez comprendre ce texte plus profondément."


Réponse au second courrier: "Merci pour votre réponse, vous avez absolument raison, c'est votre corps qui sait tout ce que vous avez besoin de savoir, les interprétations analytiques vont seulement vous aider à batîr de nouvelles illusions. Tout ce que vous avez écrit à un sens pour moi. L'enfant n'était pas autorisé de voir et de dire la vérité, ce n'est pas surprenant que les adultes préfèrent être dépressifs que de sentir la rage. Cela peut mettre l'enfant en danger mortel. Mais l'adulte peut essayer de sentir, pas tout en même temps, mais pas à pas. Et vous avez le courage d'essayer, bonne chance ! "


Version Originale:
"AM: Thank you for your honest and thoughtful letter. You might be right, in some cases: when the parents are still alive and can show themselves (sometimes?) as kind, friendly, charming, it seems "that hope indeed springs eternal and this can be very painful at times". However, I don't agree with you that depression is unavoidable, even when the parents are alive.
I wonder if you have read my recent book: The Body Never Lies. A better title would probably have been: You Can't Fool Your Body. The problem is that in the eternal search of being loved by our parents, most of us can't give up the illusion that once, just now, at this moment perhaps, they will finally become loving. With this illusion we come in danger of betraying our bodies and the memory of the child. Because the body knows the history of the child we once were, it perfectly knows of the cruelty the child had to endure without being able to feel it. For it was too dangerous. Now, as adult, you could be able to feel the pain of the small, teased child of two successful parents if you had access to his suffering. But maybe that your still idealized image of your parents hinders you in getting this access. Ask the child inside you how they treated you when you were small, helpless, so totally dependent on their love. Where you never spanked or slapped? Do you know how it feels like? It is not necessary to fall again and again into the state of depression but protecting our parents from our rage of the once beaten, humiliated child blocks our feelings and thus MUST almost produce depression.
Try to imagine what you had felt if somebody had told you in your childhood that beating children is a crime (what it actually is). And if your parents are able to tease you now, try to imagine how they did the same to the defenceless child you once were. If you can feel the rage, the fear and the sorrow and if you dare to see the cruelty you had to endure silently without helping witnesses, your depression WILL disappear. Because by discovering and understanding the pain of the former neglected child you start to love and cherish him, perhaps the first time in your life.
Usually parents are less violent at 70 than at 30. If a client succeeds in his or her therapy to see their parents of THEN (not of today) and to feel the fear their body remembers they will no longer suffer today from panic attacks or addictions. They will understand their causes not only intellectually. But as long as we are compelled to protect our parents we pay our loyalty with our depressions. My last articles can be helpful if you want to understand this text more profoundly.
"

Version Originale de la seconde réponse.
"AM: Thank you for your response, you are absolutely right, it is your body that knows everything you need to know, analytical interpretations would only help you to build up new illusions. Everything you write makes sense to me. If the child was not allowed to see and say the truth it is not surprising that the adult prefers to be depressed than to feel the rage. The rage could bring the child into mortal danger. But the adult can try to feel, not everything all together but step by step. And you have the courage to try. Good luck!"

Merci pour l'Epiphanie

Traduction de la Réponse du Courrier "Thanks for epiphany"

"Vous dites que vous n'êtes pas intéressée par l'enfance et vous partagez cette attitude avec la plupart des gens. Mais la plupart n'ont pas en eux mêmes un enfant qui les encourage fortement à regardez derrière. Votre enfant le fait d'une brillante manière, en créant des rêves qui ne peuvent être que difficilement mal compris et semble le faire à n'importe quel prix, il ne laisse pas tomber jusqu'a ce que vous soyez prête à aller vers d'autres pièces et de quitter la prison. Lorsque vous serez capables de le faire, de sentir et de comprendre la douleur et l'extrême souffrance de l'enfant que vous étiez, ces pièces deviendront de moins en moins sinistres et étroites, cela prendra de plus en plus de sens et ne nécessitera plus de vous déranger la nuit. Si vous voulez prendre ce chemin à l'aide d'un thérapeute ma FAQ peut vous aider à rechercher un bon témoin éclairé. Mon livre "Notre Corps ne Ment Jamais" aussi bien que les articles et les interview peuvent vous servir de témoin. Bonne chance et bon courage."


Version Originale:
"AM: You say that you are not interested in your childhood and you share this attitude with most people. But not many have in themselves a child who so strongly forces them to look behind. Your child does it in a brilliant way, creating dreams that can hardly be misunderstood and seems to do it at any cost, it doesn't give up until you are ready to go to the "other" rooms and leave the prison. Once you are ready to do it, to feel and understand the pain and the extreme suffering of the child you were these rooms will become less and less spooky and awkward, they will get more and more sense and will no longer need to bother you at night. If you are going to take this path with the help of a therapist my FAQ-list may be helpful by looking for a good informed witness. Also my last book "The "Body Never Lies" as well as articles and interviews on this site can serve you as witnesses. Good luck and much courage!"

mercredi 7 juillet 2010

"Je ne Peux pas t'honorer"

Traduction de la réponse au courrier "I can't honor you" ou l'auteur explique que le commandement juif d'honorer les parents ne leur demande pas de les aimer, mais il s'agit quand même encore une fois d'obéir à un commandement qui n'est rien d'autre que les parents à qui l'on obéissait au commencement de notre vie parce qu'on ne pouvait faire autrement pour survivre que d'obéir à leur volontés.

Réponse d'Alice Miller: "Votre rabbin a peut être raison, aussi longtemps que la théorie concernée est: Dieu est parfait, l'homme ne l'est pas. Le commandement vient de Dieu, mais les parents sont humains et leur faiblesses sont compréhensibles (on peut se demander, les faiblesses des enfants sont elles aussi compréhensibles ou doivent ils être punis en étant battus quand ils montrent qu'ils ne sont pas parfaits ? Les parents devraient ils être battus eux aussi pour leur imperfection ? Pourquoi pas ?) Je me demande si vous avez essayé d'utiliser ces théories dans des cas concrets. Pouvez vous par exemple dire à vos parents: "Je ne peux pas vous honorer parce que quand j'étais petit et sans défenses vous m'avez humilié en me donnant des fessées et des coups, vous avez implanté de la peur et de la rage dans mon petit corps ce qui m'a causé plus tard des attaques de paniques dont je souffre encore." Pouvez vous imaginez parler de cette façon à vos parents ? Quelle réaction attendez vous de vos parents si vous leur dite la vérité, que vous ne pouvez pas les respecter ? De la compréhension et de l'amour et des excuses ou de la rage et de l'indignation au nom de Dieu ? Je suppose que votre corps sait très bien pourquoi il se produit des attaques de panique. Toutes les familles religieuses qui battent leurs enfants ne sont pas seulement cruelles mais aussi source d'extrême confusion parce qu'ils prétendent le faire au nom de Dieu. De cette façon ils trahissent la confiance des enfants qui vont croire toute leur vie ce qu'ils ont du croire très tôt. Le Judaisme n'est pas une exception. Vous allez entendre des prêtres des autres religions les mêmes histoires que celles de votre rabbin. Mais aucun d'eux n'aborde le fait concrêt que battre et taper un petit enfant est cruel, humiliant stupide et que ça endommage leurs cerveaux, spécialement si cela arrive à un petit enfant avant l'age de 3 ans quand le cerveau se développe. Les prêtres ne semblent pas savoir (ou ils s'en fichent) que battre et frapper les enfants les fonts devenirs violents ou effrayés en permanence, souvent pour leur vie entière. Par dessus tout, cela leur apprend à rester ignorant et à apprendre à leurs propres enfants les mêmes absurdités qu'ils ont appris de leurs parents: Que Dieu a besoin de leur souffrance. Vous écrivez que vous être hortodoxe. De mon point de vue, l'hortodoxie n'est pas à propos de l'amour, c'est à propos de l'obéissance. Vous allez peut être détester ce que j'ai écrit ici. Mais je l'ai écrit à la personne qui a des attaques paniques, qui veut connaitre ses véritables sentiments, qui essaie de comprendre leur sens et qui veut être honnête, même si cela veut dire ne pas être obéissant. "

"AM: Your rabbis may be right, as far as the theory is concerned: God is perfect, the man is not. The commandment comes from God, but parents are human and their failures are understandable (one may ask: are they also understandable if children make them or must children be punished by beatings when they show that they are not perfect? Should parents also be beaten for their imperfection? Why not?)
I wonder if you have already tried to use these theories in a concrete case. Could you for instance tell your parents: "I can't honour you because when I was small and helpless you humiliated me by spanking and slapping me, you implanted fear and rage in my small body that caused me later panic attacks I am still suffering from"? Can you imagine speaking in this way with your parents? What kind of reaction are you expecting from your parents if you say the truth, that you cannot honour them? Loving understanding and apologies or rage and indignation in the name of God? I assume that your body knows very well why it produces panic attacks.
All religious families who spank their children are not only cruel but also highly confusing because they pretend to do it in the name of God. In this way they betray the children's confidence who will believe their whole lives what they so early had to believe. The Judaism is not an exception. You will hear from priests of other religions the same theories as your rabbis tell you.

But none of them tackles the concrete fact that slapping and beating a small child is cruel, humiliating, stupid and damaging their brains, especially if it happens to a child before the age of three years old when the brain is being structured. The priests seem not to know (or not to care) that spanking and slapping children makes them to become violent or chronically scared, often for their whole lives. Above all, it teaches them to stay ignorant and to teach their own children the same absurdities they learned from their parents: that GOD NEEDS THEIR SUFFERING.
You write that you are orthodox. In my opinion orthodoxy is not about love, it is about obedience. Thus you may hate what I have written here. But I wrote it to the person who has panic attacks, who wants to know her true feelings, who tries to understand their meaning and wants to be honest, even if that means not to be obedient
"

L'Oubli est une Protection

Traduction de la réponse au courrier "Forgiveness is a cover,Tuesday December 06, 2005":

"Je serais peut être capable de vous écrire plus les prochains jours mais je voulais répondre votre question tout de suite: Oui vous avez raison, l'oubli est une couverture, cela va vous "ramener ou cela a commencé" et ne va pas aider votre mère non plus. Elle peut seulement s'aider elle même si elle est prête à sentir la douleur (c'est possible à n'importe quel âge). Essayez de sentir avec l'enfant que vous étiez et n'ignorez pas cette souffrance. Rester avec lui maintenant et expliquez lui que la lettre à votre mère ne change rien à ce qui s'est passé alors et à ce qu'il a du endurer seul, sans aucun témoin secoureur pour longtemps. Soyez ce témoin pour lui, ne lui imposez pas de nouvelles charges sur lui comme le pardon. Cela va bloquer encore votre travail. Barbara vous écrira aussi."


Version Originale: "AM: I may be able to write you more in the next few days but I want to answer your question right away: Yes, you are right, forgiveness is a cover, it will "get you back to where you started" and will not help your mother either. Only she can help herself if she is ready to feel the pain ( this is possible in every age). Try to feel with the child you once were and don't ignore his suffering. Stay with HIM now and explain him that your mothers letter doesn't change anything of what happened THEN and what he had to endure alone, without any helping witness for such a long time. Be this witness to him, do not put new burdens like forgiveness on him. They would block your work again. Barbara will write you too."

mardi 6 juillet 2010

Ne Plus Etre Dans le Piège

Traduction de la réponse au courrier "No longer in the trap Monday December 05, 2005"

"Cher Norman, vous avez réussi. Votre succès ne me surprend pas. Vous pouvez toujours expérimenter parfois de la douleur, de la peur et de la colère, même beaucoup de colère. Mais maintenant vous saurez pourquoi ces émotions viennent, ce qu'elles ont à vous dire, si vous voulez les comprendre. Vous n'êtes plus dans le piège dans le quel la plupart des gens restent leur vie entière en attendant que leurs parents changent, gardant leur illusions vivantes et payant pour cette trahison de soi avec des maladies chroniques. Maintenant, plus personne ne peut vous enlever votre connaissance et vos nouvelles expériences. Cela vous aidera. Puisque vous osez vous aimez, que vous osez vous écouter, vous oserez écouter vos patients aussi. Vous apprendrez de l'histoire de leur enfance tout ce dont vous avez besoin pour les aider, seulement en comprenant leur vie. Les théories et les médicaments servent seulement de support au déni. Lorsque nous pouvons nous en débarasser, nous regagnons de l'empathie envers nous mêmes, comme vous l'avez décrit. Plus vous vous débarassez de vos illusions, plus ce sera facile de sentir qui vous êtes vraiment. Félicitations"

Version Originale:
"A.M.: Dear Norman, you got it. Your success doesn't surprise me. You may still experience sometimes pain, fear and anger, even much anger. But now you will know WHY these emotions come up, what they have to tell you, if you want to understand them. You are no longer in the trap where most people are staying over their whole lives waiting their parents to change, keeping their illusions alive and paying for this self-betryal with chronic illnesses. Now, nobody can take you your knowledge and your new experiences away. They will lead you.
Since you dare to love you, to listen to you, you will dare to listen to your patients too. From their childhood history you will learn everything you need to be able to help them - only by understanding their lives.
Theories and medication serve only to support our own denial. Once we can drop it we regain empathy as you describe it yourself. The more you give up your illusions, the easier you will feel who you really are. Congratulations.
"

Le Crime de ne pas Donner de Protection

Traduction de la Réponse au Courrier "Le Crime de ne pas Donner de Protection":

"Vos frères et soeurs vous ont fait que qu'ils ont appris de vos parents que vous protégez toujours parce que vous avez peur d'eux. Mon dernier article sur ce site peut vous aider. Mais en disant cela je ne veux pas minimiser la souffrance que vous avez endurée de vos frères et soeurs. Cela a du être terrible. Votre rage, cependant, semble être plus libre lorsque vous leur parlez. C'est seulement totalement bloqué lorsque vous pensez que vous parent peuvent toujours se moquer de vous quand vous essayez de vous plaindre."

Version Originale:
"Your siblings did to you what they learned from your parents whom you still protect because you are so afraid of them. My last article on this site may be helpful. But saying this I don't want to minimize your suffering that you endured from your sister and brother. It must have been terrible. Your rage, however, seems to be more free when you talk on them. It is only totally blocked when you think on your parents who still can laugh at you, when you try to complain."