mercredi 14 septembre 2011

Une Mot de Gratitude

Traduction de la réponse d'Alice Miller au courrier "A note of gratitude".

Merci pour votre lettre, pleine de détermination, de conscience et de clarté. Il est impossible de surmonter les agression de votre père et les mensonges de votre mère, ou les deux, sans beaucoup de rage que vous avez du réprimer durant si longtemps au prix de votre corps. Heureusement, vous pouvez sentir et comprendre cette rage maintenant, merci à l'empathie de votre conseiller, donc vous devenez de plus en plus libre de vivre vos sentiments authentiques. Félicitations.

Version Originale:

AM: Thank you for your letter, full of determination, consciousness and clarity. It is impossible to overcome the aggressions of your father and the lies of your mother, or both, without a lot of rage that you had to repress over such a long time at the cost of your body. Fortunately, you can feel and understand this rage now, thanks to the empathy of your counselor, so that you become more and more free to live your authentic feelings. Congratulations.

Maisons de Soins

Traduction de la réponse d'Alice Miller au courrier "Nursing Homes".

Alice Miller dit que les mots peuvent être plus forts que les armes qui montrent de la peur plutôt que du courage, mais souvent c'est (malheureusement) la peur la plus forte et qui domine.

Extrait du courrier sur la question des maltraitances des enfants et de leur traitement par les gouvernements, ici celui du canada qui comme presque partout, ne s'en soucient absolument pas mais veulent donner l'impression du contraire:

"Même au Canada ou il est souvent dit que c'est le meilleur endroit au monde ou vivre, les abus et les maltraitances des enfants ne sont pas reconnus et traités convenablement dans ce pays non plus. Après trop d'années avec des traitements inadaptés pour des abus d'enfants et des négligences, j'ai trouvé un thérapeute qui vit en temps réel sans Mais.
Récemment, il était aux nouvelles que les séniors dans les maisons de retraite s'abusaient les uns les autres à un rythme alarmant. Ils semblent vouloir appeler ça démence.
Ma question est celle ci, est-ce que ça peut être un résultat direct d'adultes ayant passés leur vie avec des abus de l'enfant non résolus et maintenant s'abuser les uns les autres est un moyen de faire face. Si tel est le cas, c'est très triste.
Le gouvernement ignore les abus d'enfants tout le temps et clame le contraire.
Cette année quand le premier ministre Steven Harper s'est rendu en Afghanistan avec tous ses gardes du corps en ayant l'air si fier et populaire, je lui ai demander de se rendre dans les lieux au Canada ou les enfants sont abusés, pour qu'il se sente lui même comme ces enfants, et ensuite qu'il vienne me dire si il se sentait plus en sécurité en Afghanistan ?
Comme d'habitude, mes commentaires ont été effacés par quelqu'un de sa correspondance."




"Vous avez bien fait. Même si ils jouent à être sourds, quelque chose peut cependant les ennuyer si ils reçoivent souvent assez de messages comme les votres. Nous n'avons pas d'autre choix que d'écrire et espérer qu'un jour la vérité sera écoutée. Les mots peuvent être plus forts que les armes qui montrent plutôt de la peur que de la force."

Version Originale:

"Even in Canada where it is often portrayed as the best place in the world to live, child abuse and mistreatment is not being acknowledged and adequately treated in this country either.
After way too many years with inadequate treatment for child abuse and neglect, I find a therapist who lives in real time with no Buts.
Recently it was on the news that seniors in nursing homes were abusing each other at alarming rates. They seem to want to call it dementia.
My question to you is this, could this be a direct result of adults living a lifetime of unresolved child abuse and now striking out at each other as a way to cope.
If so, this is very sad.
The government ignores child abuse all the time and claims otherwise.
This year when Prime Minister Steven Harper was wandering thru Afghanistan with all his body quards looking proud and popular, I asked him to walk thru the places in Canada where children where being abused, to put himself into the feeling state of these children, and then tell me if he felt safer in Afghanistan?
As usual my comments were brushed off by one of his correspondence people."

"AM: You have done well. Even if they play being deaf, something may however bother them if they receive OFTEN ENOUGH messages like yours. We have no other choice than to write and to hope that one day the truth WILL BE LISTENED TO. Words can be stronger than arms which rather show fear than strength."

Une Lettre Pour Mon Père

Traduction de la réponse d'Alice Miller au courrier "a letter to my father".

"Chère Mme Miller,

J'ai écrit une lettre à mon père et je me sentirais très honorée que vous acceptiez de la mettre sur votre site web. Votre travail et les nombreux témoignages de progrès et les courriers des lecteurs m'ont donnés la force de faire face aux moins une fois dans ma vie aux abuseurs et à leurs connaissances - en communiquant avec les autres ce que j'ai vécu. Jusqu'à maintenant j'étais tellement intimidée que je suis restée silencieuse. Je me sens toujours embarassée d'avoir été abusée, même si ce n'était bien sur pas honteux de ma part. Peut être que je peux contribuer avec ma lettre à ce que les autres victimes d'abus d'enfant trouvent aussi le courage de faire confiance à leur perception et d'affronter la terrible et pénible vérité. Cela serait très important pour moi. Je vous souhaite, votre équipe et les lecteurs de vos livres et de votre site web le meilleur.



Une lettre Pour Mon Père

A l'heure ou j'écrit cette lettre, nous n'avons pas eu de contact depuis 12 ans, et c'est bien comme ça. Mais il y a quelque chose que je veux néanmoins te dire. Jusqu'à ce que j'ai 30 ans, tu m'a crié dessus, tu m'a ridiculisée, tu m'a diffamée comme étant anormale dès que j'ouvrais la bouche. Tu as voulu m'intimider et me rendre silencieuse - le témoin et la victime de la maltraitance la plus cruelle de l'enfant. Alors, je n'ai pas voulu voir. Je vivais dans l'espoir absurde que si je m'exerçais je pourrais récupérer un peu d'amour parental et de reconnaissance.
Ce souhait était peut être naif, mais d'un autre coté aussi pardonnable considérant l'énorme déficit émotionnel, dont une enfance marquée par l'exclusion, que la négligence et d'incessants abus physiques entrainent.
Sur cette triste indigence, je t'ai idéalisé, ma mère un peu moins, toi beaucoup plus. Encore et encore, j'ai essayé de comprendre, de qualifier et d'excuser ta cruauté, et ta froideur émotionnelle. Je ne voulais pas voir que ton mariage était un rempart sadomasochiste et ton apport émotionnel n'a rien fourni d'autre.
Durant et après votre divorce, je me suis senti terriblement désolée pour vous deux, ma mère parce que j'ai du regarder son déclin dans la schizophrénie, sa décadence et son agonie tous les jours, toi parce que ta vie était tellement ratée. Je me sentais responsable pour ton bien être et ton bonheur et j'ai fait tout ce que je pouvais, vraiment tout ce que je pouvais, pour vous rendre tous les deux et moi même heureuse.
Je t'ai accueillie avec un amour sans limites et une confiance sans limites, comme tous les enfants. Ce que j'ai eu en retour de toi était une froideur émotionnelle, la haine, le mépris, la cruauté et l'exploitation narcissique. Durant la dernière année, j'ai occasionnellement senti le regret de ne pas avoir réussi à vous dénoncer les deux à la police - toi à cause de ton échec à porter assistance, elle à cause de ses attaques et tentative d'homicide involontaire.
Tu nous a laissé enfants, un de 2 ans et un de 7 ans, seuls avec une psychopathe, sans perdre une seule pensée sur le danger dans lequel nous étions. On ne peut pas imaginer ce que ressent un enfant dont la vie est entre les mains d'une personne qui est une schizophrène paranoïaque, qui
n'a aucune idée de sa maladie, qui est très agressive, suicidaire et parfois tellement confuse qu'elle n'est pas capable de former des phrases complètes. C'était un enfer , et je n'exagère pas. Elle était complétement imprévisible. J'étais terriblement effrayée de ses accès de rage, des choses bizarres qu'elle allait faire ou dire, inhumaine, ses grands yeux de zombis grands ouverts.
Si elle ne se servait pas de nous comme un mur de lamentations ou une poubelle pour ses idées délirantes, sa communication avec moi était restreinte à des commandes, des insultes, des interrogations ou des passages à tabac. Quand je pense à ces années, je ne peux pas me rappeler un seul moment de paix. Pas une fois je n'ai eu une discussion avec elle, lui ai dit mes pensées, mes désirs et mes souçis. Son language était la violence. Elle me battait plusieurs fois pas jour, même le matin, avant que j'aille à l'école, on me donnait une raclée. Même au milieu de la nuit, elle allait ouvrir la porte de la chambre et m'attaquait. Elle était habituée à me frapper avec ses poings ou avec n'importe quel type d'objets - pantoufles avec un talon en bois - jusqu'à ce que ses bras fassent mal, et elle était habituée à crier au rythme des coups: "Je vais te battre à mort, Je vais te battre à mort." J'avais toujours peur qu'un jour elle me batte à mort moi ou le plus petit. Et c'est presque arrivé.
Les causes de ces orgies de passages à tabac ? J'étais battue parce que juste une fois, je n'avais pas gagné un prix à la compétition de dessin. J'étais battue parce que j'avais parlé trop lentement ou trop vite. J'étais battue parce que j'avais seulement rapporté à la maison un B de la classe de test. J'étais battue parce que je n'avais pas de style. J'étais battue parce que je fréquentais une fille trisomique. J'étais battue parce que j'avais eu un rhume. J'étais battue parce que j'avais comploté contre elle. J'étais battue parce que j'avais transporté les deux seaux de charbon séparément que je devais porter dans les escaliers au 4ème étage quand j'avais 8 ans. J'étais battue parce que j'avais dit quelque chose de gentil sur ma grand mère. J'étais battue parce que j'avais accueillie un voisin dans le hall. J'étais battue parce que je rappelais mon père à ma mère. J'étais battue parce que j'étais blamée pour le divorce de mes parents. J'étais battue parce que j'étais toujours nerveuse. J'étais battue parce que je prétendais qu'il n'y avait pas de problème dans sa tête. J'étais battue parce que j'avais toussé alors qu'elle m'avait interdit de tousser plusieurs fois.
J'étais battue parce que je suis revenue avec un bras cassé et qu'elle n'a pas jugé utile de m'emmener chez le médecin... Dois je continuer ? Mon corps était parsemé de contusion et d'ecchymoses. Ca a duré 9 ans ... 9 ans d'enfer.
Et oui, ma mère m'a une fois vraiment cassé l'os de mon nez, même si tu as encore étiqueté ça comme mon imagination. J'avais 10 ou 11 ans. J'étais assise sur un tabouret blanc de salle de bain quand le coup est venu. C'était un dimanche après midi, et je voulais aller rendre visite à une amie d'école ce qui l'a évidemment provoquée. En premier, j'ai été brièvement inconsciente, et quand je suis revenue à moi, je saignais du nez comme un cochon. Toute la baignoire était rouge, sous la baignoire un lac rouge assez long se formait et ma mère cria que je devrais tenir ma tête au dessus de la baignoire, sinon, j'allais tout salir. Ca me faisait terriblement mal, tellement que je pouvais à peine le supporter. Les deux matins suivants, il y avait des trainées de sang sur ma taie d'oreiller. Pendant des semaines, mon nez saignait encore et encore, parfois au milieu de la rue, et des gens préoccuppés passant à coté me demandaient si ils devaient m'emmener chez le médecin - ce qui était extrêmement embarrassant. Je me rappelle aussi le bruit désagréable de craquement qui est apparu durant les 2 semaines suivantes quand j'ai craqué mon os du nez d'avant en arrière. Dans tous les cas, la fracture était alors clairement visible sur une image a rayon x - autant que sur mon visage.
Est-ce que tu te souviens comment ma mère avait prévue dans son obcession de tuer B., moi même et elle même ? Tu le savais et tu n'a rien fait. Ensemble avec nous, elle voulait sauter en bas d'un gratte ciel. B. et moi nous sommes assis en chaussure de rue et en veston dans le salon, attendant l'ordre d'y aller, pendant qu'elle t'appelait au téléphone pour t'informer des ses intentions. Elle voulait se tuer elle et les enfants, dit elle, si tu ne revenais pas vers elle. Si je me souviens bien, tu as répondu que tu ne pouvais pas être victime de chantage et tu a raccroché. Tu savais dans quel danger j'étais, tu connaissais son état d'esprit. Une fois adulte, je t'ai une fois parlé de cet incident, comme tu te rappelles certainement. Je t'ai demandé pourquoi tu n'a pas appelé la police. Tu t'es emporté et m'a crié dessus que j'aurais pu appeler moi même la police. N'as tu pas honte de toi, au moins un petit peu ? Non, je n'aurais pas pu appeler la police. J'avais 8 ans et je devais gérer quelqu'un qui était violent, une schizophrène enragée qui avait un grand avantage physique sur moi. Tu aurais du appeler la police et informer la protection de l'enfant. Je suis toujours perplexe quand je pense au danger que chacun de vous, autant que les autres, représentait pour la vie de vos enfants. Et je ne souhaite pas poursuivre la question de savoir si nous les enfants ne t'intéressions simplement pas ou si tu espérais te débarrasser de nous de cette façon.
Tu as toujours seulement pensé à ton propre bien, t'éloigner dans un endroit sûr. Tu nous a laissé à elle parce que tu espérais qu'alors elle allait évacuer sa rage sur nous et non sur toi. Quelle lacheté de se cacher derrière des petits enfants. Plus tard, tu as toujours clamé que ce n'était pas si difficile pour nous, et de toute façon, nous ne voulions pas qu'il en soit autrement, donc nous étions presque à blâmer. Coupables - afin de redresser cette méchante et lâche dénaturation des faits - nous les enfants n'étions pas coupables. Tu étais coupable et à blâmer. Coupables étaient les confidents silencieux dont la sympathie ne s'étendait pas plus loin que calomnier nos problèmes de développement, nos conditions hygiéniques, nos déficits émotionnels et cognitifs.
J'ai clairement vu, haïs et méprisé déjà à 9 ans la bestialité de ma mère. Pendant longtemps j'ai essayé de trouver des explications et des excuses pour ton comportement. Et toujours aujourd'hui j'ai des problèmes à imaginer comment est fait l'esprit d'un homme qui permet à ses enfants d'être torturés et si besoin tués - et qui n'en pense rien. C'est monstrueux. Je pense que tu a simplement manqué de capacité de compassion et d'empathie. Tu a nié notre douleur, notre peur mortelle, notre solitude pour éviter tes responsabilités envers nous. Tu ne nous voyais pas comme des être humains. Déjà enfants, tu nous voyais comme étant avilis, anormaux et mauvais, des rejets de l'humanité pour ainsi dire, dont tu avait honte devant les autres gens et dont la qualité inférieur justifiait que l'on ne prenne pas soin d'eux. Nous étions les déchets produits par un mariage que tu voulais volontiers seulement oublier. Personne n'aime les ordures. Personne n'a besoin de prendre la responsabilité des ordures. On en dispose simplement ou ça ne dérange personne et ou personne ne doit les voir, n'est-ce pas ?
Quand j'ai emménagée avec toi sur place - je n'avais pas d'alternative - et essayée de rester loin d'elle et que j'avais déjà 16 ans et que j'étais désespérée , j'aurais besoin de ton support, ta compréhension, ton respect, ton affection pour faire face à mes expériences très douloureuses.
Combien tu t'es senti héroïque et exploité, seulement parce que tu as du m'abriter pour quelques années dans ton appartement. Et tu m'a utilisé, exactement comme ma mère, pour te décharger de ta haine et de tes agressions sur moi. J'étais faible, désespérée et détruite; j'étais la victime idéale. Tu adorais me tourmenter. Tu justifiais tes attaques en clamant que j'étais mauvaise, stupide, dérangeante, agressive, et anormale. Non, je n'étais rien de tout ça; J'étais une souris soumises et effrayée.Ce qui t'ennuyait vraiment à propos de moi était simplement le fait que j'existais. Tu avais peur que je parle aux autres des maltraitances; tu as tout couvert et m'a rendu silencieuse. Tu m'a engueulée, diffamée, ridiculisée, humiliée, violé toutes mes limites jusqu'à ce que je sois proche de commettre un suicide. A un certain point, je ne pouvais pas le supporter plus longtemps. Tu as minimisé le pouvoir que tu avais alors sur ma misérable, petite existence. Ce que tu as fait alors avec moi - l'enthousiasme sadique avec lequel tu a essayé de ruiner mon estime personnelle, ma personnalité, l'ensemble de ma vie déjà humble de toute façon, avec lequel tu as détruit toute les belles expériences, chaque succès, chaque moment heureux pour moi - c'était aussi pathétique que les abus physiques durant les précédentes années.
Tu ne pouvais pas supporter que quelqu'un m'aime, quand quelque chose de bien m'arrivait, quand j'étais heureuse. Quand une fois je t'ai demandé ce que tu avais contre le fait que j'ai une vie normale, tu as répondu: "Pourquoi devrais tu être meilleure que moi ?" Pour une fois, tu as été honnête. Tu voulais que je sois mauvaise parce que toi même tu étais mal en point. Hors de la malveillance, tu voulais me voir souffrir. Je dois dire - dans le choix de mes parents le destin a profondément marqué les céramiques.
Ce que ma mère a fait, toutes ces choses horribles, elle l'a fait sous l'influence de sa psychose. Ca n'excuse rien, mais au moins ça me permet d'avoir l'illusion que ce n'était son véritable moi réel, conscient, qui commettait ses atrocités. Mais ce que tu as fais et échoué de faire - c'est inexcusable. Que tu étais faible, surmené, désespéré, que tu étais effrayé, que tu étais toi même dans le besoin - ça aurait été pardonnable. Personne n'est né un héros. Mais si la faiblesse se mélange avec le sadisme, si l'on humilie, méprise et exclu ceux que l'on a transformés en victimes de la violence - ce n'est simplement rien d'autre qu'abominable. Tu avais toujours honte de moi, et tu ne m'a laissé aucune opportunité de le savoir, te souviens-tu ? Tu ne voulais même pas m'inviter pour ton 60ème anniversaire avec comme raison que, avec mon simple diplome d'université, je ne serais sans doute pas à l'aise avec tes invités ayant un doctorat. Si quelqu'un doit avoir parfaitement honte, ce n'est certainement pas moi.
Ce que j'avais encore à te dire, je l'ai dit. Vous m'avez tous les deux donné une enfance cauchemardesque et étant jeune, vous m'avez haïe et presque détruit ma vie, mais heureusement seulement presque. Les parents normaux veulent que leurs enfants aient une vie meilleure. Ce que vous voulez pour vos enfants vous revient. Et comme vous deux avez échoués tellement lamentablement, et péris à travers votre propre froideur et malveillance - chacun de sa propre façon - tout souhait de rédemption est inutile. Vue de très loin, vous semblez aussi pitoyables. Vous avez perdu; vous vous êtes perdu vous mêmes, vos enfants, votre humanité. Vous n'avez rien crée de bien; vous n'avez donné de l'amour à personne ou crée une raison de vous respecter. Vous étiez malheureux et rendu les autres malheureux. Vous avez gaché votre unique vie irrécupérable pendant que votre ancienne victime mène une vie heureuse, bien remplie, exempte de relations abusives. Je suis - et même si vous avez toujours été d'une opinion différente - un être humain précieux et aimant, et j'ai une vie dont je n'ai pas besoin d'avoir honte. Ma vie est meilleure que la votre.

AM: J'ai été profondément touchée quand j'ai lu votre lettre pour laquelle je vous remercie du fond du coeur. En même temps, je sens une sorte de reconnaissance pour le sort qui a aidé la petite fille vivante, brave et et brillante non seulement à survivre à cette terrible prison de ses parents épouvantables mais aussi pour aider à rester saine pour garder la lucidité et le courage inhabituel de voir et d'accuser, sans "mais", sans illusions, sans auto-trahison. Cette attitude ne peut être rencontrée que très rarement, et votre lettre va certainement aider d'autres à reconnaitre leur propre situation et à oublier les "mais". Si vous n'avez pas d'objection, nous pouvons publier votre lettre aussi en Anglais et en Français [NDT: Cette lettre a été originalement écrite et publiée en allemand, puis traduite en anglais, j'ai traduit le courrier en français parce que je ne l'ai pas trouvée en français sur le site d'alice miller contrairement à ce qui est annoncé.] Je voudrais le faire parce que ici, l'enfant à la force de parler aussi pour une infinité d'autres enfants qui sont forcés de porter les délires plus ou moins visibles de leurs parents durant des années et de les considérer comme normaux. Formés par cette ignorance, ils restent souvent aveugles aux souffrances de l'enfant durant toute leur vie et recommandent des punitions physiques. Ils travaillent pour des "recherches" insensées pour l'industrie pharmaceutique, organisent des guerres, produisent des films cruels et ne savent pas du tout qu'ils "vivent" toujours dans la prison de leur parents malades parce qu'ils n'ont pas le courage de voir à travers les illusions de leurs parents et donc continuent d'empoisonner le monde avec les toxines qu'ils ont du avaler étant enfants.






Version Originale:

I have written a letter to my father and would feel very honored if you want to put it on your readers’ mail website. Your work and the many progress reports and readers’ letters have given me the strength to face at least once in my life the abusers and those with joint knowledge – by communicating with others what I experienced. Until now, I have been so intimidated that I remained silent. I always felt embarrassed that I had been abused, although it was of course not my shame. Maybe I can contribute with my letter that other victims of child abuse also find the courage to trust their perception and to confront the grueling and painful truth. That would mean so much to me. I wish you, your team and the readers of your books and website all the best. L. P.

A Letter to My Father

By now, we have not had contact for twelve years, and that is just fine. But there is something that I nevertheless want to tell you. Until I was thirty years old, you shouted me down, you ridiculed me, you defamed me as abnormal as soon as I opened my mouth. You wanted to intimidate and silence me – the witness and victim of the most cruel child maltreatment.
Then, I did not want to see. I lived in the absurd hope that if I exerted myself that I would maybe catch after all a tiny bit of parental love and recognition. This wish may have been naïve, yes, but on the other hand also forgivable considering the enormous emotional deficit, which a childhood marked by exclusion, neglect and incessant physical abuse entails.
Out of this notorious neediness I have idealized you, my mother somewhat less, you somewhat more. Again and again, I have tried to understand, qualify and excuse your cruelty and emotional coldness. I did not want to see that your marriage was a sadomasochistic clinch and that your emotional endowment did not provide anything else. Above all, I could not grasp that you neither could give love to each other nor to your children.
During and after your divorce, I felt terribly sorry for both of you: my mother because I had to watch her decline into schizophrenia, her decay and her agonies every single day; you because your life was so messed up as well. I felt responsible for your well being and happiness and I did anything in my power, really anything I could, to make both of you and thus myself happy. I met you with boundless love and boundless trust, like every child. What I got in return from you was emotional coldness, hatred, contempt, cruelty and narcissistic exploitation.
During the last years, I have occasionally felt regret that I failed to report both of you to the police – you because of your failure to render assistance, her because of assault and attempted manslaughter.
You left us children, a two-year-old and a seven-year-old, alone with a psychopath, without wasting a single thought about the danger we were in. One cannot imagine what it feels like for a child to spend his life in the power of a person who is paranoid schizophrenic, who has no insight into her illness, who is highly aggressive, suicidal and at times so confused that she is not able to form complete sentences. It was hell, and I do not exaggerate. She was completely unpredictable. I was terribly afraid of her fits of rage, of the bizarre things that she would do and say, of her soulless, huge zombie eyes pulled wide open.
If she did not just use us as a wailing wall or garbage can for her delusional ideas, her communication with me restricted itself to commands, insults, interrogations and beatings. When I think of those years, I cannot remember one peaceful moment. Not once have I had a talk with her, told her of my thoughts, wishes and worries. Her language was violence. She beat me several times a day; already in the morning, before I went to school, I was given a drubbing. Even in the middle of the night, she would tear open the door of the nursery and attack me. She used to hit me with her fists or with any kind of objects – slippers with a wooden wedge-heel – until her arms were hurting, and she used to scream in the rhythm of the blows: “I will beat you to death, I will beat you to death.” I was always afraid that one day she would beat me or the little one to death. And it very nearly happened.
The causes for the orgies of beatings? I was thrashed because just for once, I had not gained a price at the drawing competition. I was thrashed because I had talked too slowly or too quietly. I was thrashed because I only brought home a B in the class test. I was thrashed because I had no style. I was thrashed because I hung out with a Down syndrome girl. I was thrashed because I got a cold. I was thrashed because I had plotted against her. I was thrashed because I had carried up the two buckets of coal separately that I had to carry up the stairs to the fourth floor when I was eight years old. I was thrashed because I had said something nice about my grandmother. I was thrashed because I had greeted a neighbor in the hallway. I was thrashed because I reminded my mother of my father. I was thrashed because I was to blame for my parents’ divorce. I was thrashed because I was always nervous. I was thrashed because I claimed that there was no bug in her head. I was thrashed because I coughed although she had already forbidden me to cough several times. I was thrashed because I had come home with a broken arm and she did not feel like taking me to the doctor. . . Shall I go on? My body was studded with contusions and bruises. It went on for nine years. Nine years of hell.
And yes, my mother once really broke my nose bone, even if you dismissed this once again as imagination. I was ten or eleven years old. I was sitting on a white bathroom stool when the blow came. It was a Sunday afternoon, and I wanted to visit a girl friend from school which obviously provoked her. At first, I was briefly unconscious, and when I came to, I was bleeding from my nose like a pig. The whole bathtub was red, under the bathtub a longish red lake was collecting and my mother bellowed that I should hold my head over the bathtub, otherwise I would make everything dirty. It was hurting absolutely horribly, so much that I could barely stand it. The following two mornings, there were blood stains on my pillow cover. For weeks, my nose was bleeding time and again, sometimes in the middle of the street, and concerned people passing by asked me if they should bring me to a doctor – which was extremely embarrassing. I also remember the nasty crunching noise that occurred for the next two weeks when I cracked my nose bone back and forth. In any case, the fraction was from then on clearly visible on an x-ray picture – as well as in my face.
Do you remember how my mother planned in her mania to kill B., myself and herself? You knew it and did nothing about it. Together with us, she wanted to jump down from a high-rise. B. and I sat in street shoes and jackets in the living room, waiting for the marching orders, while she was calling you on the telephone to inform you about her intention. She would kill the children and herself, she said, if you would not come back to her. If I remember right, you answered that you could not be blackmailed and hung up. You knew in what danger we were; you knew her frame of mind. As an adult, I once asked you about this incident, as you certainly remember. I asked why you did not call the police. You grew loud and shouted at me that I myself could have called the police. Were you then not ashamed of yourself, at least a tiny little bit? No, I could not have called the police. I was eight years old and had to deal with a violent, raging schizophrenic who had a huge physical advantage over me. YOU should have called the police and should have informed the youth welfare agency. I am still bewildered when I think of the danger that each one of you, one as well as the other, meant for the lives of your children. And I do not wish to pursue the question if we children simply did not matter to you or if you were hoping to get rid of us in this way.
You always thought only of your own good, of removing yourself to a safe place. You fed us to her because you hoped that she then would vent her rage on us and not on you. How cowardly to hide oneself behind small children. Later you always claimed that it was not that awful for us, and anyhow, we did not want it any other way, so we were quasi to blame. Guilty – in order to once straighten out this dastard and mean distortion of the facts – guilty we children were not. You were guilty and to blame. Guilty were the silent confidants whose sympathy did not extend beyond black mouthing our developmental disorders, our hygienic condition, our emotional and cognitive deficits.
I clearly saw, hated and despised already as a nine-year-old the bestiality of my mother. For a long time, I tried to find explanations and excuses for your behavior. And still today do I have problems to imagine how the psyche of a man is knitted who allows his children to be tortured and if need be killed – and who thinks nothing of it. It is monstrous. I think you simply lacked the ability for compassion, for empathy. You denied our pain, our mortal fear, our loneliness in order to get rid of your responsibility for us. You did not see us as human beings. Already as children, we were in your eyes debased, abnormal and bad, human rejects so to speak, that you felt ashamed of in front of others and whose inferior quality justified that one did not care for them. We were the waste products of a marriage that you only all too gladly wanted to forget. One does not love garbage. One does not have to take responsibility for garbage. One simply disposes of it anywhere where it does not bother anybody and where one does not have to see it, doesn’t one?
When I moved in with you on the spot – I did not have an alternative – and tried to take custody away from her and was at sixteen already at the end of my rope, I would have needed your support, your understanding, respect, affection in order to cope with my harrowing experiences. How exploited and heroic you felt, only because you had to harbor me for a few years in your apartment! And you used me, just like my mother, to act out your hatred and your aggressions on me. I was weak, desperate and destroyed; I was the ideal victim. You enjoyed tormenting me. You justified your hostilities by claiming that I was bad, stupid, embarrassing, aggressive and abnormal. No, I was nothing of those things; I was a submissive and frightened grey mouse. What really bothered you about me was quite simply the fact that I existed. You feared that I would tell others about the mistreatments; you covered up everything and silenced me. You scolded me, defamed me, ridiculed me, humiliated me, violated all my boundaries until I was close to committing suicide. At some point, I could not stand it any longer. You got off on the power that you then had over my miserable, small existence. What you did then with me – the sadistic enthusiasm with which you tried to ruin my self-esteem, my personality, my overall already anyhow humble life, with which you destroyed every beautiful experience, every success, every happy moment for me – this was just as pathetic as the physical abuses during the previous years.
You could not stand it if someone liked me, when something good happened to me, when I was happy. When I once asked you what you had against me leading a normal life, you responded: „Why should you be better off than me?“ For once, you were honest. You wanted me do badly because you yourself were badly off. Out of malevolence, you wanted to see me suffer. I have to say – in choosing my parents, fate has reached deeply into the ceramics.
What my mother did, all these horrible things, she did under the influence of her psychosis. That does not excuse anything, but at least it allows me the illusion that it was not her real, conscious self that committed the atrocities. But what you have done and failed to do – that is inexcusable. That you were weak, overstrained and desperate, that you were afraid, that you were needy yourself – that would have been forgivable. Not everyone is born a hero. But if weakness mixes with sadism, if one humiliates, scorns, excludes and despises those that one turned into victims of violence – this is simply nothing but abominable. You always were ashamed of me, and you left out no opportunity to let me know about it, do you remember? You even did not want to invite me for your sixtieth birthday with the reason that I, with my „simple“ university degree, would for sure not feel comfortable among your guests with PhDs. If someone must be thoroughly ashamed here, it certainly is not me.
What I still had to tell you, I have said. You both bestowed on me a nightmarish childhood and youth; you hated me and almost destroyed my life, but fortunately only almost. Normal parents want their children to have better lives. What you wanted for your children came back to you. And as both of you have failed so grandiosely, and perished through your own coldness and maliciousness – each one in his/her own way – any wish for amends is unnecessary. Looking from a very, very distant place, you almost seem pitiable. You have lost; you have lost yourselves, your children, your humanity. You have not created anything good; you have not given love to anyone or created a reason to respect yourselves. You were unhappy and made others unhappy. You wasted you unique and irretrievable lives while your former victim leads a happy, fulfilled life, a life that is free from abusive relationships. I am – even if you always were of a different opinion – a valuable and loveable human being, and I have a life that I don’t need to be ashamed of.
My life is better than yours.

AM: I was distressed to the core when I read your letter for which I thank you wholeheartedly. At the same time, I felt a sort of gratefulness for the fate that helped the lively, brave and bright little girl not only to survive the terrible jail of her horrific parents but also to remain sound to keep the full clarity and the unusual courage in order TO SEE and TO ACCUSE, without „buts,“ without illusions, without self-betrayal. This stance can only very rarely be encountered, and your letter will certainly help others to recognize their own situation and to forgo the „buts.“ If you have no objections, we can publish your letter also in English and French. I would like to do this because here, the child has the strength to also speak for countless other children who are forced to bear the more or less visible delusions of their parents for years and to experience that as NORMAL. Formed by this ignorance, they often remain blind for the suffering of children during their whole lives and still recommend physical punishment. They work for senseless „research,“ for the pharmaceutical industry, organize wars, produce cruel movies and don’t know at all that they still „live“ in the prison of their sick parents because they never had the courage to see through their parents' delusions and thus continue to poison the world with the toxin that they had to swallow as children.

Le Danger des Alcooliques Anonymes

Traduction de la réponse d'Alice Miller au courrier "the danger of AA".

Je suis d'accord avec tout ce que Barbara a écrit sur les alcooliques anonymes, et j'ai aussi écrit plein de fois sur les dangers de ce type de manipulation, hypocrisie, pédagogie empoisonnée et confusion. Vous voyez que vous avez senti l'influence négative de ce "traitement" et vous écrivez "Je suis allé à cette conférence, mais tellement de rage m'a envahi que j'ai du partir." Votre rage est compréhensible et si votre thérapeute voit ça comme étant sans danger, il ne peut plus être le bon thérapeute pour vous.

Version Originale:

AM: I agree with everything that Barbara wrote about AA, and I have also written many times about the dangers of this kind of manipulation, hypocrisy, poisonous pedagogy and confusion. You see that you felt the negative influence of this "treatment" as you write: “I went into this meeting, but such rage rose in me that I had to leave.” Your rage is understandable and if your therapist regards it as harmless, he may no longer be the right therapist for you.

Ma Définition de Moi Même

Traduction de la réponse d'Alice Miller au courrier "my definition of myself".

Vous écrivez: ".. sa définition inclue aussi un curieux mépris de moi même, et encore plus de ce que je vaux comme être." Je pense que cet aperçu peut être suffisant pour entreprendre des actions et pour vous libérer de l'attachement de l'enfant. Ce dont vous aviez besoin dans l'enfance n'est pas la même chose que ce dont vous avez besoin aujourd'hui.

Version Originale:

AM: You write: "...her definition also packs a curious disregarding of my being, and much of what I value as a being." I think that this insight could be enough for taking action and for your liberation from the child-like attachment. What you needed in childhood is not the same as what you need today.

En Afrique, Les Accusations de Sorcellerie Mènent à l'Abus

Traduction de la réponse d'Alice Miller au courrier "NYTimes.com: In Africa, Accusation of Witchcraft Leads to Abuse".

Le courrier cite un article qui montre comme des milliers d'enfants en Afrique sont accusés d'être des sorciers, d'apporter à leurs victimes la mort, la maladie et l'infortune: African Crucible: Cast as Witches, Then Cast Out. A voir aussi: Les Sacrifices d’Enfants Albinos en Afrique.

"Merci pour ce rapport. Ils peuvent faire tout ce qu'ils veulent avec les enfants et personne ne s'en soucie. Mais nous devons le montrer, quand nous le pouvons."

Version Originale:

AM: Thank you for this report. They can do EVERYTHING with children and nobody cares. But we must show it, wherever we can.

Un Suivi

Traduction de la réponse d'Alice Miller au courrier "follow-up" et du rêve en question dans le courrier.

"Il y a quelques jours je me suis réveillée avec un rêve dont je voulais vous parler, à cause de sa beauté et de la clarté de son message:

un petit garçon est né, il n'y a pas de mère, c'est mon enfant
Je suis si contente avec lui, le porter sur ma poitrine, bien caché sous mon manteau
Je sors et je rencontre une bonne amie, j'ouvre un petit peu mon manteau pour qu'elle puisse voir mon enfant
Elle pense qu'il est tellement beau, et donc comme moi, elle dit, oh, il te ressemble tellement !
Après ça je rencontre beaucoup d'autres personnes, avec lesquelles je ne me sens pas à l'aise
Quand je rentre à la maison je me sens inquiète parce que mon enfant a glissé sous mon manteau et est pris dans plein de vieux trucs.
Je le libère, inquiète mais avec amour et beaucoup d'attention; je m'excuse auprès de lui
L'enfant comprend, il semble tout comprendre, il est très sage
Je suis tellement bonne et attentive et tendre et aimante envers lui"

"Merci beaucoup pour votre merveilleux rêve et votre lettre. Donc je n'étais pas loin de la vérité et j'ai eu la bonne intuition quand j'ai écrit que vous savez comment la guérison fonctionne. Vous aurez des périodes comme vous décrivez ici, mais aussi des périodes noires quand les anciens souvenirs vont oser revenir, mais vous n'allez plus vous oubliez ou vous abandonner. Le rêve le montre clairement. Félicitations."

Version Originale:

"(A few days ago I awoke from a dream which I want to tell you, because of its beauty and clarity in message:

a little baby-boy is born; there is no mother, it is my child
I am so happy with it, carry him on my chest, safely hidden under my coat
I go outside and meet a good friend, I open my coat a little so she can see my child
she thinks he is so beautiful and so do I; she says: o, he looks so much like you!
after that I meet several other people, with whom I feel not that comfortable
when I get home I feel alarmed because my child has slipped down under my coat and is entangled in a lot of old rubbish
I free him, worried but lovingly and very carefully; I apologize to him
the child understands, it seems to understand everything, it is very wise
I am so good and careful and tender and loving towards him)"

"AM: Thank you so much for your wonderful dream and your letter. So I wasn't far away from the truth and had the right intuition when I wrote you that you know how healing works. You will have times like you describe here, but also dark times when old memories will dare to come up, but you will no loger forget or abandon yourself. The dream shows it very clearly. Congratulations."

Elle me dévore

Traduction de la réponse d'Alice Miller au courrier "she eats me".

Elle peut essayer de manger l'enfant mais ne peux pas manger l'adulte sauf si vous lui permettez de le faire. La méditation n'aide pas, vous devez vous protégez clairement en défendant vos limites et en disant non.

Version Originale:

AM: She could try to eat the child but can't eat the adult unless you allow her to do so. Meditation doesn't help, you must protect yourself CLEARLY by defending your limits and saying NO.

Finallement

Traduction de la réponse d'Alice Miller au courrier "Finally".

"Vous écrivez: "Ils ont volés ma colère et je veux qu'elle revienne". Vous pouvez la faire revenir et elle va vous aider à guérir. Elle va vous donner le courage de posséder vos vrai sentiments et de ne jamais permettre à qui que ce soit de les voler. Vous avez besoin d'eux plus que n'importe quoi d'autre."

Version Originale:

AM: You write: “They stole my anger and I want to get it back.” You CAN get it back and it will help you to heal. It will give you the courage to OWN your true feelings and never allow anybody to steal them. You need them more than anything else.

lundi 5 septembre 2011

Je ne Veux pas Abandonner

Traduction de la réponse d'Alice Miller au courrier "I don't want to give up!".
Vous écrivez: "Donc la question alors est, y a-t-il une façon d'auto-valider quand on est isolé, une façon de conduire quelqu'un à travers le deuil et le processus de recouvrement, que l'on puisse choisir de vivre plutot que d'abandonner?" De mon point de vue, il est clair que vous en comprenez assez pour ne pas vouloir détruire votre mémoire et abandonner. Vous connaissez votre histoire et êtes sur le meilleur chemin pour devenir libre de ses effets si vous n'abandonnez pas. Donc vous devez faire un choix. Faire le bon choix va vous donnez l'auto validation que vous recherchez.

Version Originale:

AM: You write: “So my question then is, is there some way to self-validate when one is isolated, some way to lead oneself through the mourning and recovery process so that one can choose to live rather than to give up?” In my opinion you made it clear that you understand enough to not want to destroy your memory and to GIVE UP. You know your history and are on the best path to become free of its effects if you DON'T give up. So you do HAVE a choice. To make the right choice will give you the self-validation you are looking for.