mercredi 30 juin 2010

Les Tueurs

Traduction du courrier "An Open Letter to A.R"

"Votre lettre montre que grâce à " C'est Pour Ton Bien" vous savez presque tout ce dont vous avez besoin pour décrire la dynamique d'un crime en série. Pourquoi alors, hésitez vous à faire ce que vous voulez faire et à écrire ce que vous avez appris ? Cela est même clairement confirmé par les détails de votre histoire. Etes vous peut être en train d'attendre une confirmation du meurtrier lui même ? Mais il est la dernière personne qui peut vous la donner.

Les meurtriers ne savent pas pourquoi ils agissent de cette façon parce que leur sentiments sont totalement bloqués. En conséquence, il n'ont pas de repères et n'ont pas de compréhension d'eux mêmes. C'est pourquoi ils sont incapables de vous dire franchement: "Je suis allé tuer encore et encore, pour prendre la revanche sur ce qui m'a été fait, pour toutes ces mutilations de mon intégrité, toutes ces humiliations et toutes ces tentatives pour me tuer, toutes ces maltraitances et meurtres de l'âme que j'ai du endurer."

Si les meurtriers pouvaient parler comme ça, si ils étaient émotionnellement conscients de comment ils sont devenus criminels, si ils pouvaient sentir la douleur de leur vie endommagée il ne seraient plus capables de tuer qui que ce soit. C'est exactement le rage réprimée et la douleur, le manque total de sentiments authentiques qui les conduisent à la destruction. La même chose est aussi valables pour les tyrans comme Hitler et Staline. La "mauvaise graine" n'est pas seulement une excuse pour les abus, cela révèle l'aveuglement provenant de leur propre abus. Expérimenter consciemment des sentiments, même de rage extrême, ne résulte jamais en crimes.

Si vous voulez en comprendre plus à propos du pouvoir destructeur des émotions réprimées vous pouvez lire mon livre "La Connaissance Interdite" et "Briser le Mur du Silence". Les exemples que vous trouverez vous donnerons l'arrière plan et l'évidence de mon hypothèse: Il n'y a pas d'autre raison pour les crimes en série que la répression et le déni de la douleur endurée dans une enfance extrêmement cruelle.

Bien sûr, la criminalité n'est pas la seule façon d'éviter la douleur. Il y en a plein d'autres: addictions, prostitutions, maladies psychologiques, industrie de la guerre, etc. Le déni des blessures de l'enfance est partagé par toute la société, thérapeutes également. Vous pouvez facilement le reconnaitre partout une fois que vous avez réussi à renoncer à votre propre déni."

Version Originale:

"AM: Your letter shows that thanks to “For Your Own Good” you know almost everything you need to understand and to describe the dynamics of a serial crime. Why are you, though, hesitating to do what you want to do and to write down what you have learned? It is even clearly confirmed by every detail of your story. Are you, maybe, waiting for the confirmation of the murderer himself? But he is the last person who can give it to you.

Murderers don’t know why they act in the way they do because their feelings are totally blocked. Thus, they have no orientation and no understanding of themselves. This is why they are unable to tell you right away: “I go on to kill again and again, to take revange for what has been done to me, for all these numerous mutilations of my integrity, humiliations, attempts to murder me, all mistreatments and soul-murders I once had to endure.”

If murderers could speak like that, if they were emotionally, deeply aware of how they became criminals, if they could FEEL THE PAIN ABOUT THEIR DAMMAGED LIFE they would already be unable to kill anybody. It is exactly the REPRESSED rage and pain, the total lack of authentic feelings that drive them to destruction. The same is valid also for tyrants like Hitler and Stalin. The “bad seed” is not only an excuse for abuse, it reveals the blindness stemming from the own abuse. Consciously experienced feelings, even feelings of extreme rage, never result in crimes.

If you want to understand more about the destructive power of repressed emotions you can read my book “Banished Knowledge” and “Breaking Down The Wall Of Silence”. The examples you will find there will give you the background and the evidence of my statement: THERE IS NO OTHER REASON FOR SERIAL CRIMES THAN THE REPRESSION AND DENIAL OF PAIN ENDURED IN AN EXTREMELY CRUEL CHILDHOOD.

Of course, criminality is not the only one way to avoid old pain. There are plenty of others as well: addictions, prostitution, psychic illnesses, war industry etc. The denial of childhood injuries has been shared by the whole society, therapists included. You can easily recognize it everywhere once you succeeded to give up your own denial.
"

Le Danger d'Oublier

Traduction de la réponse d'alice miller au courrier "Message from M. Saturday October 01, 2005" qui nous explique comme oublier ce que l'on a subis conduit justement à rester avec les souffrances et les dégâts causés. Cela m'a fait penser à ceux qui sont obligés de vérifier des dizaines de fois si ils ont bien fermés leur voiture ou leur maison en partant, parce qu'ils oublient si ils l'on déjà fait ou non. Voir aussi le dossier sur le pardon et l'article sur le pardon d'Alice Miller.

"Non, vous ne devez pas oublier, j'ai écrit beaucoup à ce propos dans mon dernier livre qui va bientôt sortir en espagne. Vous trouverez aussi beaucoup d'article sur mon site web qui explique pourquoi je pense que l'oubli bloque le processus de guérison plutot que de le supporter. Plus vite vous stoppez de protéger et de comprendre vos parents, plus vite vous stopperez de vous de vous blamer et mieux vous comprendrez la souffrance de l'enfant que vous étiez."
Version Originale: "AM: No, you must NOT forgive, I wrote much about this issue in my latest book that will come out very soon in Spain. You will also find many articles on my website that explain why I think that forgiveness is rather blocking than supporting the process of healing. The quicker you stop to protect and to understand your parents the quicker you will stop to blame yourself and the better you will be able to understand the suffering of the child you were."

vendredi 11 juin 2010

Prendre Soin de l'Enfant

Réponse au Courrier Message from A.H. Sunday September 18, 2005. L'auteur du courrier parle d'une mère modérément violente, ce qui aide à supporter la violence et les souffrance endurées parce que l'on se dit que ça aurait pu être encore pire.

"Chère a.h, je vous envoie la réaction écrite par Barbara à votre lettre, un membre de notre équipe. Votre histoire est déchirante mais n'est pas du tout une exception, j'ai reçu des lettres comme la votre depuis que j'ai publié le drame il y a 26 années . Dans toutes ces lettres, la mère était appelée "modérément violente" tandis que les faits décrivaient une extrême horreur. J'espère que mon livre récent "le corps ne ment jamais" peut vous aider à prendre soin de la petite fille terriblement maltraitée que vous étiez. Lisez aussi mes articles les plus récents et les interview sur mon site. Si vous décidez d'aller voir un thérapeute lisez ma FAQ avant d'aller à la première séance. Refusez de croire aux mensonges parce que votre corps devra en payer le prix. Si votre mère vous avait aimée, elle n'aurait pas été capable de vous maltraiter si cruellement et de souhaite que vous vous détruisiez vous mêmes maintenant par des drogues. Avec mes meilleurs voeux. Alice Miller."

Version Originale:
"A.M.: Dear a.h., i am sending you the reaction to your letter written by barbara, a member of our team. your story is heartbreaking but not at all exceptional, i have been receiving letters like yours since i published the drama 26 years ago. In all these letters the mother was called "moderately violent" while the facts described an extreme horror. i hope that my recent book "the body never lies", 2004 norton, can help you to take care of the terribly mistreated small girl you once were. read also the most recent articles and interviews on my website. if you decide to look for a therapist read my FAQ-list before you go to the first session. refuse to believe in lies because your body must pay the bill. if your mother loved you, she would not have been able to mistreat you so cruelly and to wish that you destroyed yourself now by taking drugs. with all my best wishes, alice miller"