mardi 18 octobre 2011

"Notre Corps Ne Ment Jamais", Critiques

Traduction des critiques du livre "Notre Corps ne Ment Jamais".

Les critiques du livre d'Alice Miller (qui en font en fait l'éloge) permettent de bien cerner de quoi parle les livres d'Alice Miller tout en apportant des réflexions intéressantes, et montrent à quel point l'enfance est niée, de même que le lien entre l'enfance et ce qui se passe à l'âge adulte.



"Robin Grille, psychologue, auteur de: Parenting for a Peaceful World

Peu d'auteurs ont réussi à défendre la cause de l'enfant battu en chacun de nous comme Alice Miller l'a fait. Dans son dernier chef d'oeuvre, "Notre Corps ne Ment Jamais", l'écriture d'Alice Miller est comme toujours, sans peur et directe. A.Miller innove parce qu'elle aborde les idées reçues culturelles les plus toxiques de front et cherche à défaire des siècles de dommages faits aux enfants par les dogmes religieux les plus répandus et insidieux. Ce livre est autant confrontant que profondément libérateur - il indique la voie à suivre vers la guérison et un plus grand amour à travers une honnêteté émotionnelle sans faille. Bien que ce livre soit accessible et important pour n'importe quel lecteur, il est essentiel pour les conseillers et psychothérapeutes que veulent cultiver leur capacité de véritable empathie.




Stephen Khamsi, 11 Mai 2005

Epées et Couteaux, Une critique du livre "Notre Corps ne Ment Jamais" d'Alice Miller: Les Effets Dévastateurs de l'Education Parentale Cruelle


Il y a une loi non écrite, un commandement inconnu, que les adultes peuvent exploiter les enfants de façon extrême et en accord avec leur besoins et leurs névroses. Il y a, encore en plus, un tabou social contre la reconnaissance de ce fait. Les parents sont protégés pendant que les enfants sont sacrifiés.

Tragiquement, la majorité de la psychologie est faite de non sens, de rumeurs, de statistiques, de médicaments. Donc nous avons de la chance de recevoir le travail rare et exceptionnel d'Alice Miller. Son plus récent livre, "Notre Corps ne Ment Jamais", continue l'une des plus importantes collections de la psychologie.

La principale préoccupation d'Alice Miller a toujours été la souffrance de l'enfance, son déni et les effets durables sur les individus et sur les sociétés. Le sujet de son dernier livre ? Le déni des émotions réelles - la tension entre ce que nous ressentons vraiment et ce que nous "devrions" ressentir - et les effets durables sur le corps. Les vrais sentiments sont directs et viscéraux, et les vrais sentiments entrent en contradiction avec la morale. L'espoir de l'auteur est de réduire la souffrance, l'isolement et la tragédie personnelle.

Nos corps, nous dit Alice Miller, gardent un enregistrement exacte de tout ce dont nous faisons l'expérience. Littéralement dans nos cellules. Notre inconscient, par ailleurs, enregistre notre biographie complète. Si la nourriture émotionnelle était absente durant l'enfance, par exemple, notre corps va la rechercher pour toujours. Les émotions "négatives", pour prendre un autre exemple corporel, sont des signaux importants émis par le corps. Si ignoré, le corps va émettre de nouveaux signes et signaux plus forts dans l'espoir d'être entendu. A la longue il y a une rébellion. A ce stade, le résultat est souvent la maladie. Le corps est tenace dans son combat de notre déni de la réalité.

Dr. Miller a voulu écrire ce livre après avoir entendu parler d'une mère qui utilisait délibérément des préparations médicales pour provoquer des maladies à ses enfants, ce qui a finalement aboutis à leur mort. Cette condition est connue par la communauté psychiatrique comme un trouble factice par procuration, et est plus généralement connue comme le Syndrome de Munchausen par procuration. Plus communément, ce syndrome est un modèle dans lequel ceux qui s'occupent de l'enfant (généralement les mères) induisent délibérément des problèmes physiques dans leur enfants en bas âge, présentent leur progéniture malade pour des soins médicaux, et alors dénient savoir que que ce soit des causes de la maladie de l'enfant. Ceci est bien sur, l'exemple le plus frappant d'une maltraitance trop commune.

Pourquoi la maltraitance ? Nous savons que les abus des enfants et les négligences des enfants sont omniprésents et destructeurs. Et nous savons que la violence envers les enfants est stockée en eux et, plus tard dans leur vie, ils vont retourner la violence contre eux mêmes - dans la dépression, les addictions à la drogue, la maladie ou le suicide, et d'autres formes de mort prématurée. Et en accord avec Tears for Fears [NDT: groupe de musique], "quand la vie commence avec des épingles et des aiguilles, elles se termine avec des épées et des couteaux." Parfois les épées et les couteaux sont dirigés contre d'autres gens, parfois des nations entières.

Dans "Notre Corps ne Ment Jamais", Alice Miller porte une attention toute particulière au 4ème commandement - le "décret" qui dit que l'on doit honorer nos parents, quoi qu'ils aient fait. Pendant des milliers d'années, ce commandement - en concert avec notre déni personnel des maltraitances précoces - nous a conduit vers la répression, le détachement émotionnel, la maladie et le suicide. Ce commandement suggère l'auteur, est une espèce de moralité "qui relègue nos véritables sentiments et notre propre vérité personnelle à une tombe anonyme." Bien que plusieurs des dix commandements restent valides, le 4ème commandement est diamétralement opposé aux lois de la psychologie.

Pour illustrer cette idée, A.Miller fournit de brefs portrait de Fyodor Dostoevsky, Anton Chekhov, Franz Kafka, Friedrich Nietzche, Friedrich von Schiller, Virginia Woolf, Arthur Rimbaud, Yukio Mishima, Marcel Proust, James Joyce, Saddam Hussein, et Adolf Hitler.

Qu'est-ce que ces écrivains, dictateurs, tueurs en série et d'autres ont en commun ? Ils ont tous vécu leur vie en accord avec le 4ème commandement. Ils ont honorés leurs parents, même si et même pendant que leurs parents leur faisaient du mal. Ils ont tous sacrifiés leur vérité dans l'espoir resté vain qu'ils seraient aimés, et tous sont morts dans le déni et l'isolement, tragiquement incapables d'admettre leur propre vérité. Ces vies et ces histoires accrédites l'argument d'Alice Miller que les lois morales conduisent à la répression et à un détachement émotionnel.

Et à propos de ces émotions non vécues ? Les émotions sont basées sur la réalité - elles sont des réactions aux négligences, à l'abus, ou au manque de communication authentique. Les "émotions négatives" sont d'importants signaux émis par le corps dans l'attente d'être entendu. Les émotions bannies se réaffirment elles mêmes - les véritables besoins et sentiments font leur retour dans le corps.

Malheureusement, beaucoup d'entre nous étaient détestés, négligés, et abusés. Le remède ? Alors qu'ils n'y a pas de réponse simple, nous savons que le corps est guéri quand on admet sa vérité personnelle et les véritables sentiments. Mais comment admettre de telles vérités et de tels sentiments ? Nous avons besoin de sentir notre douleur et notre impuissance pour que nous puissions, paradoxalement, avoir moins de douleurs et plus d'énergie. Nous avons besoins d'admettre nos émotions "négatives" et de les changer en sentiments significatifs. Et nous avons besoin de voir à travers la pédagogie empoisonnée pour adopter l'intégrité, la connaissance, la responsabilité et la loyauté à soi même. Notre plus grande tâche personnelle est d'apprendre la différence entre l'amour et l'attachement... à étendre notre amour quand c'est juste, mais à arrêter l'attachement quand il est destructeur. Notre plus grande tache thérapeutique est de localiser un témoin éclairé - un individu mature et aidant, qui peut être complétement présent sans juger, est indispensable dans ce processus d'intégration psychologique et de libération personnelle.

Les techniques de convertir les émotions "négatives" en positives vont échouer. Pourquoi ? Parce que ces manipulations renforcent le déni, plutôt que de nous amener à une confrontation honnête avec nos émotions authentiques. Et le pardon, nous rappelle Alice Miller, n'a jamais eu d'effet curatif. Prêcher le pardon est hypocrite, futile et même très nuisible. Nuisible parce que le corps ne comprend pas les préceptes moraux. On peut à juste titre pardonner vraiment à ses parents si ils réalisent ce qu'ils ont fait, donc, si ils s'excusent pour la douleur qu'ils ont causé.

Alice Miller conserve toujours une vision pleine d'espoir du futur. Pendant que la société est toujours du coté des parents, les corps individuels se battent contre les mensonges. Il est possible que notre corps collectif se lève et nous amène à une société future construite sur la connaissance consciente. En premier, cependant, nous devons nous délester de notre "foi fondamentaliste" en la génétique, et j'ajouterais, des "miracles" pharmaceutiques. Avec l'aide d'un témoin, chaque individu endommagé a besoin d'avancer à travers des peurs infantiles et le rejet de l'illusion que nos parents vont nous sauver. Quand nous faisons finalement l'expérience de nos vérités réelles d'avoir été détesté, négligé, et battu, quand nous nous séparons intérieurement de nos parents; quand nous avons de l'amour pour l'enfant digne que nous étions autrefois... alors notre corps peut faire l'expérience de repos et de soulagement, et seulement alors nous pouvons gérer les affaires importantes de notre vie.

Stephen Khamsi, Ph.D., est un psychologue praticien privé à San Francisco


Norm Lee, 2 Mai 2005, A Propos des Mères
et de Moïse
Une Critique du Livre d'Alice Miller, "Notre Corps ne Ment Jamais" : Les effets durables de l'éducation parentale cruelle

"Pour toi je préfère avoir ces crises d'asthme et te plaire, plutot que de ne pas les avoir et te déplaire."

- Marcel Proust, dans une lettre à sa mère.


Dans son livre de 1941 "Generation of Vipers", Philip Wylie a souligné comment cette culture vénère servilement la maternité, méprisé comme les soldats criaient "Maman" sur le champ de bataille et a inventé le terme "momisme". Le livre en a enragé beaucoup, mais trop peu se sont réveillés. Aujourd'hui Alice Miller veut nous montrer, en détail, comment ces soldats - et la plupart du reste d'entre nous - ont été, et sont toujours en train de solliciter l'approbation, l'affection et l'amour qui nous a été refusé par nos parents dans notre enfance. Nous sommes toujours pris dans l'illusion que nous pouvons de quelque façon gagner et/ou obtenir l'amour de sources qui nous ont retenues si longtemps.

Nous devons nous libérer de l'influence de nos parents (internalisés), de cette injonction biblique, "Honore (obéit, admire) ton père et ta mère". Jusqu'à ce que, dans un sens, nous nous sentions, comportions, et pensions comme le petit enfant que nous étions; nous ne pouvons pas grandir. Pire encore, parce qu'étant enfants, nous n'étions pas acceptés et aimés tel que nous étions, les parents nous ont punis répétitivement dans l'espoir de nous forcer à intégrer le moule imaginaire qu'ils avaient préparés pour nous, c'est à dire ce qu'un enfant devrait être. Le message d'Alice Miller est que nos corps gardent un enregistrement détaillé de chaque blessure et humiliation infligée dans l'enfance, chaque fessée et claque, insulte et dignité. Et tant que ou si ces blessures psychologiques internes restent "ouvertes" (non cicatrisées), nous pouvons nous attendre à payer le terrible prix de la maladie physique. Impuissants à faire autrement, nous avons supprimés notre vrai et authentique moi pour gagner l'amour dont notre survie émotionnelle dépendait.

Le Dr Miller écrit avec une étonnante et pénétrante vérité sur les liens entre les souffrances de l'enfance aux mains des parents, et les conséquences physiques de l'obéissance au 4ème commandement. La loi biblique, "Honore ton père et ta mère" est ici remis au centre de la source répandue, même universelle, de la souffrance de toute une vie. Comme les enfants nous avons tentés de nous libérer nous mêmes de nos sentiments de peur, d'insécurité et de confusion à travers la répression et la dissociation / l'auto aliénation. Quelque soit le cout (abandon de notre véritable moi), nous avons persisté à croire et à aimer nos parents (nous n'avions guère le choix) et nous nous sommés efforcés de gagner leur approbation (et (donc) de plaire aux grands parents au ciel).

Aujourd'hui, ce qui s'interpose entre nos corps et la guérison de ses blessures est l'emprise que le 4ème commandement a sur nos esprits. En effet, la peur du rejet, de la punition des parents se dissimule à l'intérieur de cette crainte. Elle doit être amenée à la conscience et examinée avant que la guérison puisse avoir lieu. Nous avançons avec un sac plein d'histoires personnelles, le fardeau des blessures infligées par toutes les punitions et atteintes à la dignité qui nous sommes arrivées. Jusqu'à ce que nous ayons guéri ces blessures internes, nous payons tous les jours un terrible prix dans la souffrance, la plupart en maladies physiques et faisons payer les autre aussi. Les autres sont le plus souvent nos propres enfants. L'adage si souvent entendu que, "J'ai été battu et je suis devenu quelqu'un de bien," ne peut pas être approuvé si l'on comprend comme le déni des blessures physiques et émotionnelles est connecté aux maladies actuelles.

Il y a 3 sections à ce livre: en premier: les illustration des vies de personnalités littéraires célèbres; en second, les efforts faits pour surmonter la moralité traditionnelle, les effets du 4ème commandement; et en troisième, une étude de cas en profondeur de la suppression de la vérité qui se manifeste dans l'anorexie. Alice Miller a exposé en détail dans ses précédents livres les dictateurs mégalomaniaques comme Hitler et Staline qui ont dirigés leur haine et leur violence contre les autres. Dans ce livre elle montre comment nous dirigeons la notre vers nous mêmes. Les exemples sont tirés de biographies des personnages célèbres: Franz Kafka, Dostoevsky, Checkhov, Schiller, Rimbaud, Proust, Virginia Wolfe, James Joyce, etc. Elle y montre les efforts de leurs parents respectifs pour les rendre comme ils auraient voulus, et les conséquences à vie pour les victimes comme les maladies et les morts précoces.

Alice Miller souligne à maintes reprises les effets tragiques, sous forme de maux physiques, tout au long de la vie de la "nostalgie" du corps pour l'amour des parents et l'affection. Elle touche à la façon dont cette suppression est exprimée dans la religion: le commandement d'aimer dieu, sous peine de punition quand nous n'arrivons pas à le faire; l'absurdité d'inventer un créateur qui ressemble trait pour trait aux parents, parfait et omnipotent, qui aspire à notre amour. C'est un ancien dieu, un dieu immensément dépendant, un grand père qui, si on lui donnait l'amour qu'il demande, va récompenser avec une éternité heureuse au ciel. (Et les adolescents kamikazes du moyen orient sont promis d'avoir un bonus de 72 vierges pour adoucir l'affaire.) Etant donné que le grand père n'est ni aimé, ni même adoré, l'alternative est une punition douloureuse depuis maintenant jusqu'à la "fin" de l'éternité.

Nous devons nous libérer nous même de la propagande qui nous est imposée - et renforcée à coup de douleur et de punitions - par la morale conventionnelle. Ce livre appelle pour une plus grande moralité, telle qu'elle s'applique aux parents. Nous ne pouvons pas vraiment aimer nos parents, affirme-t-elle, jusqu'à ce que nous soyons libérés de l'attachement infantile, de l'idolâtrie, dans quoi nous étions coincés dans l'enfance.

Alice Miller veut que le lecteur comprenne et accepte que les parents qui nous ont abusés ne méritent pas notre amour et notre honneur, au regard d'un commandement imposé par Moïse à le faire. Comme nous devons tous le savoir, l'amour est une chose qui ne peut être imposée. Le corps, dans sa sagesse, rejette les illusions. Il accepte seulement les faits, une plus grande moralité n'est pas inhérente à notre esprit, mais à notre corps. Elle prend a parti tous ces amis, connaissances et prêcheurs et thérapeutes qui disent "Pardonne à ta mère, Pardonne à ton Père; ils ont fait du mieux qu'ils pouvaient. Elle a changé tes couches, il s'est sacrifié pour toi, et par dessus tout t'ont aimés.". Alice Miller ne l'entend pas de cette oreille: le pardon est un piège, prévu pour continuer la dépendance, et pour préserver l'espoir, que quelque part , à un moment donné, nous allons basculer dans l'amour qui nous a si longtemps été refusé. Lire Alice Miller est comme d'entendre quelqu'un murmurer. "Je connais le secret que tu cache de ton passé, les sentiments de douleur et d'effroi et la honte et l'humiliation des traitements abusifs dont tu a souffert aux mains de tes parents. Et je te demande, te met au défi, de sortir de ce sombre placard et d'y faire face."

Là ou je vis, la peur numéro 1 à n'importe quel âge est la peur des punitions parentales. Et parmis les adultes, la première défense est le déni. Derrière le déni des maltraitances de l'enfance réside la crainte du châtiment, donc sa reconnaissance dans la vie adulte peut approcher la terreur. Mais le prix pour le déni est la maladie physique aussi bien que la maladie mentale. Quand nous sommes conscients de ça nous le voyons partout, dans la souffrance de nos corps et esprits de ceux qui nous sont étrangers et de ceux qui nous sont chers. Mais nous devons commencer avec nous mêmes, en nous confrontant avec les parents punitifs intérieurs.




Lucien X. Lombardo, 3 Mai, 2005

Réflexions sur le livre d'Alice Miller "Notre Corps ne Ment Jamais"



Dans "Notre Corps ne Ment Jamais", Alice Miller continue son analyse des liens entre les expériences dans l'enfance et leur impact et leur valeur dans nos vies en tant qu'adultes. Dans ce livre elle explore deux thèmes centraux à notre santé individuelle, relationnelle et politique: les connections entre notre corps et notre esprit adulte, et ceux de l'enfance, et les prescriptions religieuses et culturelles pour aimer et pardonner nos oppresseurs de l'enfance trouvés dans le 4eme commandement mandatés pour "Honorer Ton Père et Ta Mère".

Je dit qu'Alice Miller est courageuse parce que dans son livre elle conteste directement la croyance acceptée depuis des millénaires basée sur nos croyances les plus puissantes et adorées. En adoptant un point de vue centré sur l'enfance, Alice Miller analyse les biographies et les écrits de figures littéraires très connues et les expériences quotidiennes qui font marcher sans broncher notre monde sur la tête. En faisant ça, Alice Miller donne une compréhension simple puissante de la transition de l'enfance à l'âge adulte basée sur une psychologie de libération et des relations authentiques centrée sur la nécessité de faire face à la vérité émotionnelle des émotions de l'enfance.

Alice Miller décrit la vérité comportementale et relationnelle des expériences de l'enfance, qu'elles soient positives ou négatives, que la neurobiologie et les recherches sur les impacts de l'exposition à la violence dans l'enfance sur la santé de la vie adulte démontrent, qui est stockée dans le corps, dans les cellules et les neurones et leurs connexions. Peu importe combien nous nions, refusons, ou repoussons de notre mémoire les sentiments douloureux et blessants d'impuissance et de minimisation de la dignité humaine dont nous avons fait l'expérience dans l'enfance aux mains des adultes, le corps n'oublie pas. Peu importe combien nous laissons les préceptes moraux ou nos normes sociales nous dire autre chose, le corps connais la vérité et réagit. Quand la "vérité", les sentiments subjectifs et émotions liées à nos expériences (dans le sens ou Alice Miller utiliser le mot vérité) est refusée, le corps se rebelle et la maladie dans notre corps et nos relations se développe, Quand la vérité de nos expériences est reconnue, sans excuses et d'une façon véritable, notre corps et nos relations obtiennent un regain de santé.

Comme toujours, les éclairages d'Alice Miller sur la valeur et les contributions des expériences de l'enfance dans nos vies adultes nous permettent de voir ou nous étions précédemment aveugles, à entendre là ou nous étions précédemment sourds, et de parler d'une voix qui était précédemment réduite au silence.

Que pouvons nous voir quand nous apprenons que les expériences de l'enfance sont stockées dans notre corps ? Nous pouvons voir notre santé adulte libérée et libérer l'expression de la puissance de l'amour expérimenté dans l'enfance. Nous pouvons voir les maladies relationnelles et corporelles comme un miroir de la bataille du véritable moi pour s'échapper de l'oppression du mandat d'honorer et d'aimer ceux qui nous ont blessés.

Que pouvons nous entendre quand nous écoutons les voix de l'expérience de l'enfance et son pouvoir dans notre vie adulte ? Après avoir lu "Notre Corps ne Ment Jamais" nous pouvons, si nous avons la chance d'avoir des témoins éclairés positifs qui nous parlent, entendre les voix qui confirmaient notre individualité et notre dignité humaine dans notre enfance, qui reconnaissaient notre moi authentique et notre vérité subjective, émotionnelle et vécue, et nous permettait d'exprimer ces vérités dans notre santé corporelle et nos relations.

Trop d'entre nous, cependant, peuvent aussi entendre ces voix qui nous ont forcées à rendre silencieux notre véritable moi et a rabaisser, nier et réprimer nos vérités. En affrontant le pouvoir de la pédagogie empoisonnée, nous entendons ces voix qui ont drainées la vérité de nos sentiments et de nos émotions suivant leurs souhaits et leurs volontés. Nous entendons les voix de ceux qui ont transformés nos sentiments de douleur et d'impuissance, nos vérités, en l'amour et en l'honneur que nos principes religieux et sociaux nous donnent pour mission de donner à nos parents.

Dans nos corps et dans la voix de notre corps la réalité des abus physiques, sexuels et émotionnels et des négligences est stockée. Nous ne pouvons y échapper, même quand nous devenons adultes. Quand nous n'entendons pas les voix de la vérité de l'enfance, nous nous débattons dans des relations impropres et la maladie une fois adultes. Souvent nous passons de tels problèmes à la génération suivante. Alice Miller ouvre nos oreilles à ces voix abusives pour que nous puissions les confronter avec les voix de la vérité.

Qu'est-ce qu'Alice Miller nous aide à dire et à faire ? "Notre corps ne ment jamais" nous aide à dire notre vérité. Nous devons sentir et agir sur la conviction que nous avons besoin d'être et pouvons être un témoin éclairé pour les autres et nous mêmes. Pardonner à ceux qui ne reconnaissent pas le mal qu'ils nous ont causé ne libère pas le corps, parce que la vérité de la douleur restent méconnue. Le mensonge du pardon reste dans le corps.

Alice Miller nous aide à voir le pouvoir et la liberté dans la communication authentique, le véritable échange que nous désirons. C'est quelque chose que la morale traditionnelle de la thérapie, de la religion et les désirs des parents cachent souvent sous le déguisement d' "honorer son père ou sa mère" même si ils vous ont déshonoré enfant. Alice Miller nous donne une façon de comprendre qui nous permet de retirer ce déguisement sans sourciller.

Même si Alice Miller ne le fait pas directement, "Notre Corps ne Ment Jamais" nous offre la possibilité de réécrire le 4ème commandement d'une perspective centrée sur l'enfant. Le nouveau commandement va mettre en avant le devoir des parents de favoriser et de respecter la véritable personnalité des enfants plutot que le devoir des enfants de se soumettre à la domination parentale et au déni de soi.

Si Dieu avait compris comment Moïse se sentait à propos de son abandon, peut être que les parents auraient le devoir d'être un témoin éclairé pour leurs enfants, Peut être que si Dieu avait reconnu que Dieu avait eu une enfance, et peut être si Dieu avait crée Adam et Eve enfants au lieu d'adultes, si Dieu leur avait fixé comme but l'expression de soi et regardé leur progrès au lieu de leur interdire la connaissance, peut être que le 4eme commandement passé à Moise aurait été:

"Les parents doivent honorer et aimer leurs enfants, pour qu'ils, leurs enfants et les enfants de leurs enfants vivent leurs vérités à travers de longues et authentiques vies."

Alors ce que nous passerions de générations en générations serait un véritable amour et un attachement basé sur la vérité du vécu plutot que la façade de l'amour basé sur la culpabilité et l'attachement basé sur une moralité de domination et de contrôle. Le pouvoir ne voudrait pas dire "dominer et contrôler", il voudrait dire "donner". Si nous pouvions appliquer à nos propres vies la compréhension du sens des expériences vécues dans l'enfance qu'Alice Miller apporte dans "Notre corps ne ment jamais", la santé de nos relations, de notre politique, de nous mêmes et de nos enfants, et celle de tous ceux avec qui nous avons des contacts, pourrait être améliorée.

Lucien X.Lombardo, docteur, est un professeur au département de sociologie et de justice criminelle à l'ancienne université Dominion.



Barbara Rogers, auteur de "Screams from Childhood"

Le livre "Notre Corps ne Ment Jamais" d'Alice Miller est une provocation pour ceux qui ont l'intention de nier qu'il y a une relation entre comment les enfants sont traités et comment ils vivent, plus tard en tant qu'adultes, leurs vies. Ils vont se battre contre ce livre avec ces tristes croyances, qu'ils ont appris dans leur enfance et jamais remis en question ou laissées de coté. Mais pour ceux pour qui ces connexions sont un fait et qui souhaitent explorer leur propre passé, leur propre vie et les souffrances de l'enfance, ce livre apporte un grand soulagement, même une libération.

En consacrant sa vie à la recherche et à l'écriture, Alice Miller a gagné une grande force et liberté intérieur. Dans ce livre, elle questionne courageusement la morale traditionnelle et nous amène à nous confronter à la douleur de notre vie dont les enfants ont soufferts de leurs parents. Ses profonds éclaircissements sur cette relation vitale crée une vision véritable d'un être humain et de sa contrainte à être destructeur et auto destructeur. Sa vision de l'humanité conduit à une nouvelle ère, ou la source de la souffrance humaine inutile est reconnue avec force d'émotions.

Comme une prison invisible, le 4eme commandement confine beaucoup de gens dans des relations mensongères avec leurs parents, dont ils souffrent souvent. Abusés et maltraités dans l'enfance, ils s'efforcent, même durant leurs vies d'adultes, d'atteindre et même de plaire aux parents cruels, qui ne veulent pas les comprendre et les soutenir, qui ne se soucient pas de leur bien être.

Aussi longtemps qu'ils sont sous le charme de ce commandement, ils souffrent aussi souvent de façon similaire dans d'autres relations avec des proches, refusant leur vérité et la réalité comme ils ont du le faire étant enfants avec leurs parents. Mais il y a un puissant témoin à la souffrance que nous endurons à travers des relations hypocrites, douloureuses - notre corps. Alors que nous sommes entrainés à suivre ces attentes morales à honorer nos parents, quelque soit la façon dont ils nous ont traités étant enfant ou maintenant adultes - le corps refuse de le faire. Encore et encore, il essaie de communiquer l'expérience tragique que nous portons caché à l'intérieur, dans l'inconscient. Alice Miller nous invite à nous écouter et à comprendre nos corps et nous même avec amour en nous éloignant d'un commandement destructeur qui nous dit que nous devons honorer ceux qui nous causent du mal et qui nous blessent.







Tract promotionnel de l'éditeur

W. W. NORTON & COMPANY, INC.

"Les arguments d'Alice Miller sont lucides, logiques et tout a fait convaincants." - Elaine Kendall, Los Angeles Times Book Review

"Alice Miller rend extrêmement claire pour une majorité ce qui a été reconnu seulement par une minorité: la douleur extraordinaire et la souffrance psychologique infligée sur les enfants derrière le déguisement de l'éducation conventionnelle." - Maurice Sendak, auteur de "Where the Wild Things Are"

"Comme Alice Miller le sait et le dit clairement, le corps se rappelle toute la douleur et la souffrance de l'enfance. Les lecteurs vont trouver dans ce livre beaucoup de choses qui résonnent avec leurs propres expériences et apprendre comment se confronter à leurs traumatismes visibles et invisibles de leurs enfances." - Philip Greven, professeur émérite, Rutgers University, et auteur de Epargner l'enfant: les racines religieuses des punitions et impact psychologique de l'abus physique 


"Dans son livre brillant, Alice Miller utilise la vie de gens célèbres comme Marcel Proust et Virginia Woolf, pour nous apprendre à tous un concept qui est commun à toutes nos vies - que les traumatismes non guéris créent des maladies. J'ai adoré ce livre." - Mona Lisa Schulz auteur de The New Feminine Brain and Awakening Intuition 

Depuis sa rupture révolutionnaire dans l'étude des traumatismes de l'enfant sur la personne adulte dans la fin des années 1970, explicité dans ces livres novateurs comme "Le Drame de l'Enfant Doué" et "Libres de Savoir", Alice Miller est restée à la pointe de la recherche en psychothérapie dans l'héritage des traumatisme de l'enfance sur le comportement adulte. Son livre fascinant, plein de compassion, offre des études de cas d'individus ordinaires et de génis accomplis pour examiner les effets de l'éducation cruelle sur le bonheur à long terme de l'individu. "Notre Corps ne Ment Jamais", est le travail le plus éclairant et convainquant à ce jour, apportant des preuves évidentes que c'est seulement en reconnaissant les tords qui nous ont été faits en tant qu'enfants innocents que nous pouvons aller de l'avant pour vivre une vie bien remplie et en bonne santé. Faire le contraire, ignorer la vérité pour protéger notre famille et se conformer aux normes de la société, endommage pas seulement notre moi mais notre corps lui même.

Nos réponses quotidiennes au monde peuvent être divisées entre l'aspect physique et émotionnel, encore que ces deux catégories ne soient pas autonomes.

Notre santé est souvent endommagée par des sentiments réprimés depuis longtemps de traumatisme émotionnel, de la colère d'etre battu ou autre chose, ce sont des blessures que nous n'avons jamais traité consciemment parce que ça pourrait briser des habitudes sociales. Au fil des ans et depuis l'enfance, les sentiments d'humiliation, de rage et d'impuissance peuvent s'envenimer si nous insistons sur le souvenir d'une éducation heureuse, non traités, ces sentiments vont éventuellement se manifester d'eux mêmes dans une maladie fatale. Tel fut le cas, montre Alice Miller, avec des auteurs brillants comme Arthur Rimbaud, Virginia Woolf et Marcel Proust.

Rimbaud a souffert d'une mère malveillante et insupportable qui l'a conduit à une addiction à la drogue, à des voyages agités, et un dégout de soi qui lui ont finalement fait abandonner l'écriture et conduit aux affaires, il est mort à 37 ans d'un cancer. Virginia Wolf a commis un suicide après avoir accepté le fait que d'avoir été molesté par son frère était de sa faute - le résultat de ses propres fantasmes (délires) sexuels d'après la théorie Freudienne. Une mère étouffante a empêché Proust de publier son travail principal "A la recherche du temps perdu" jusqu'après sa mort par peur que son réquisitoire incisif des valeurs bourgeoises offense sa mère; victime d'asthme depuis son enfance, il mourut deux mois après sa publication.

Tous ces auteurs sont morts trop jeunes, refusant de reconnaitre que leurs ressentiments à l'égard de leurs parents étaient légitimes, que la société adopte ce 4ème commandement, "Honore ton Père et Ta Mère", n'est pas infaillible, mais même dangereux. Alice Miller poursuit sa recherche des manifestations des traumatismes de l'enfance dans la société contemporaine, des abus à l'anorexie mentale. Plus urgent, elle nous presse de rechercher un traitement thérapeutique sans jugement et compréhensif, de peur que nous aussi infligions les crimes de nos ainés à nos générations futures.

Notre Corps ne Ment Jamais est un livre de guérison, et son message continue les recherches importantes de son premier livre "Le Drame de l'Enfant Doué" qui ont conduit Alice Miller a gagner une renommée mondiale. Dans tous ces écrits, Alice Miller prouve qu'elle est une courageuse pionnière en explorant le plus taboo des sujets psychologiques - l'éducation cruelle des parents. Son travail est remarquable pour son brillant éclaircissement sur la psychologie des plus grands penseurs de l'histoire occidentale et son portrait des dommages individuels sur le long terme des maltraitances des enfants, de ses patients à elle même. En offrant une analyse systématique de comment doit être une thérapie et comment vivre en dehors des traditions d'une société gouvernée par le 4ème commandement, Notre Corps ne Ment Jamais est une lecture nécessaire pour toux ceux qui veulent vivre leur vie d'une façon plus éclairée et compatissante.





Tiffany Fox, amazon review, 17 Mars 2006 

Ce livre a changé ma vie

Après avoir erré durant les dernières années dans un brouillard de dépression, de vide et de relations insatisfaisantes, j'ai commencé de voir un conseiller qui m'a recommandé ce livre. Je n'exagère pas quand je dis qu'il a changé ma vie. De plus loin que je me souvienne, j'avais idéalisé mes parents et mon enfant, sans réaliser la myriade de façons subtiles dont mes parents narcissiques ont refusé que j'exprime mes vrais sentiments et mon vrai moi. Garder tous ces sentiments depuis l'enfance, dans un effort pour gagner l'amour de mes parents et les protéger de mon vrai moi, a empoisonné mon corps et mon esprit. Aussi longtemps que nous essayons de cacher nos vrais sentiments, ils se font connaitre de diverses façons à travers la souffrance, à la fois émotionnelle et physique. C'est le postulat du livre d'Alice Miller.

Une fois que nous permettons à ces véritables sentiments d'être entendus, et que nous offrons de l'attention et de la compassion à notre vrai moi - plutot que la facade que nous avons crée pour plaire aux autres, à savoir nos parents, alors ce moi n'a plus besoin de crier pour de l'attention à travers la souffrance de nos corps et de nos esprits. Un nouveau monde d'expérience, d'expression, et de vie s'est ouvert à moi maintenant que je suis capable de reconnaitre toute la rage, le désespoir, le chagrin, et le besoin d'etre entendu que je n'avais jamais été capable d'articuler jusque là. Maintenant, je n'ai plus peur de moi et ressent mes sentiments qu'ils soient bons ou mauvais, sans peur de l'abandon. Je recommande fortement ce livre et les autres d'Alice Miller a tous ceux qui doivent traiter la dépression, des difficultés de communication avec les autres, et des sentiments de vie et d'insatisfaction dans leur vie."

Aucun commentaire: