lundi 12 juillet 2010

Nous Payons Notre Loyauté à Nos Parents par la Dépression

Traduction de la Réponse d'Alice Miller au courrier "We pay our loyalty to our parents with our depressions" ou l'on voit comme les parents se moquent des sentiments de l'enfant et de la réponse au second courrier de cette personne "The adult can try to feel".

"Merci pour votre lettre honnête et plein de bon sens. Vous avez peut être raison, dans certains cas, quand les parents sont toujours vivants et peuvent se montrer (parfois?) amicaux, charmants, cela revient à espérer le printemps éternel et cela peut être très douloureux certaines fois. Cependant, je ne suis pas d'accord avec vous que la dépression est insurmontable, même si les parents sont encore vivants. Je me demande si vous avez lu mon livre récent "Notre Corps ne Ment Jamais". Un meilleur titre aurait été: "Vous ne pouvez pas tromper votre corps". Le problème est que dans l'éternelle recherche d'être aimé par nos parents, la plupart d'entre nous ne peuvent pas se libérer de l'illusion que peut être cette fois à cette instant ils vont finir par nous aimer. Avec cette illusion, nous somme en danger de maltraiter notre corps et la mémoire de l'enfant. Parce que le corps connait l'histoire de l'enfant que nous étions. Il connait parfaitement la cruauté que l'enfant a du endurer sans être capable de la sentir.Pour lui cela aurait été trop dangereux. Maintenant, en tant qu'adultes, nous pouvons être capables de sentir la douleur du petit enfant moqué de deux parents ayant réussis si vous avez accès à cette souffrance.Mais peut être que l'image toujours idéalisée de vos parents vous gêne dans cet accès. Demandez à l'enfant en vous comment vous étiez traité quand vous étiez petit, sans défense, totalement dépendant de leur amour. N'étiez vous jamais frappé ou giflé ? Savez vous ce que ça fait ? Ce n'est pas nécessaire de tomber encore et encore en état de dépression mais protéger nos parents de la rage de l'enfant autrefois battu humilié bloque nos sentiments et doit alors produire la dépression. Essayez d'imaginer ce que vous auriez ressentis si quelqu'un vous avait dit dans votre enfance que battre les enfants est un crime (ce que c'est réellement). Et si vos parents sont capables de se moquer de vous maintenant, essayez d'imaginer qu'ils ont fait la même chose à l'enfant sans défense que vous étiez. Si vous pouvez sentir la rage, la peur et la tristesse et si vous osez voir la cruauté que vous avez du endurer en silence sans personne pour vous venir en aide, votre dépression va disparaitre. Parce qu'en découvrent et en comprenant la douleur de l'ancien enfant négligé vous commencez de l'aimer et de le chérir, peut être pour la première fois de votre vie. Généralement, les parents sont moins violents à 70 ans qu'a 30. Si un client réussi dans sa thérapie à voir ses parent d'alors (non d'aujourd'hui) et à sentir la peur que leur corps se rappelle il ne va plus souffrir aujourd'hui d'attaques de paniques ou d'addictions. Il va comprendre leurs causes pas seulement intellectuellement. Mais aussi longtemps que nous sommes contraints de protéger nos parents nous payons notre loyauté avec des dépressions. Mon dernier article peut vous aider si vous voulez comprendre ce texte plus profondément."


Réponse au second courrier: "Merci pour votre réponse, vous avez absolument raison, c'est votre corps qui sait tout ce que vous avez besoin de savoir, les interprétations analytiques vont seulement vous aider à batîr de nouvelles illusions. Tout ce que vous avez écrit à un sens pour moi. L'enfant n'était pas autorisé de voir et de dire la vérité, ce n'est pas surprenant que les adultes préfèrent être dépressifs que de sentir la rage. Cela peut mettre l'enfant en danger mortel. Mais l'adulte peut essayer de sentir, pas tout en même temps, mais pas à pas. Et vous avez le courage d'essayer, bonne chance ! "


Version Originale:
"AM: Thank you for your honest and thoughtful letter. You might be right, in some cases: when the parents are still alive and can show themselves (sometimes?) as kind, friendly, charming, it seems "that hope indeed springs eternal and this can be very painful at times". However, I don't agree with you that depression is unavoidable, even when the parents are alive.
I wonder if you have read my recent book: The Body Never Lies. A better title would probably have been: You Can't Fool Your Body. The problem is that in the eternal search of being loved by our parents, most of us can't give up the illusion that once, just now, at this moment perhaps, they will finally become loving. With this illusion we come in danger of betraying our bodies and the memory of the child. Because the body knows the history of the child we once were, it perfectly knows of the cruelty the child had to endure without being able to feel it. For it was too dangerous. Now, as adult, you could be able to feel the pain of the small, teased child of two successful parents if you had access to his suffering. But maybe that your still idealized image of your parents hinders you in getting this access. Ask the child inside you how they treated you when you were small, helpless, so totally dependent on their love. Where you never spanked or slapped? Do you know how it feels like? It is not necessary to fall again and again into the state of depression but protecting our parents from our rage of the once beaten, humiliated child blocks our feelings and thus MUST almost produce depression.
Try to imagine what you had felt if somebody had told you in your childhood that beating children is a crime (what it actually is). And if your parents are able to tease you now, try to imagine how they did the same to the defenceless child you once were. If you can feel the rage, the fear and the sorrow and if you dare to see the cruelty you had to endure silently without helping witnesses, your depression WILL disappear. Because by discovering and understanding the pain of the former neglected child you start to love and cherish him, perhaps the first time in your life.
Usually parents are less violent at 70 than at 30. If a client succeeds in his or her therapy to see their parents of THEN (not of today) and to feel the fear their body remembers they will no longer suffer today from panic attacks or addictions. They will understand their causes not only intellectually. But as long as we are compelled to protect our parents we pay our loyalty with our depressions. My last articles can be helpful if you want to understand this text more profoundly.
"

Version Originale de la seconde réponse.
"AM: Thank you for your response, you are absolutely right, it is your body that knows everything you need to know, analytical interpretations would only help you to build up new illusions. Everything you write makes sense to me. If the child was not allowed to see and say the truth it is not surprising that the adult prefers to be depressed than to feel the rage. The rage could bring the child into mortal danger. But the adult can try to feel, not everything all together but step by step. And you have the courage to try. Good luck!"

Aucun commentaire: