dimanche 31 octobre 2010

Négligence Emotionnelle

Traduction de la réponse d'Alice Miller au courrier "Emotional neglect".

Le témoignage au sujet des abus émotionnels sont encore rares parce qu'il y a encore moins de témoins de ces abus que des abus physiques, bien que les uns et les autres soient connectés à l'enfance d'un manière ou d'une autre, les abus émotionnels sont parmis les moins visibles et donc ceux pour lesquels il est le plus difficile de trouver et d'être témoin.

Le fait que les abus physiques soient plus visibles peut faire croire qu'ils sont les plus douloureux mais ce n'est que parce que les conséquences des abus émotionnels sont beaucoup moins visibles, ce qui en augmente la portée et donne l'impression qu'il y a moins de conséquences parce qu'on les perçoit moins, mais elles sont simplement moins visibles.

Les abus émotionnels et leurs difficultés à les percevoir montre aussi comme il est souvent extrêmement difficile de voir nos émotions, de les connaitre et de les sentir et donc comme elles étaient interdites par les parents qui ne voulaient pas les voir et les supporter pour ne pas déclencher de nouvelles souffrances par peur de ne pas les supporter et préféraient tuer les émotions l'enfant.

"Je pense que la négligence (l'abus émotionnel) est aussi douloureux que l'abus physique, parfois même plus, mais les deux sont niés. Je met en avant l'abus physique pour montrer comment même les gens, qui se rappellent les gifles et les coups sévères qu'ils ont reçus de leurs parents, étant adultes croient toujours qu'ils ont été aimés. Cela arrive même plus souvent si il n'y avait pas de coups du tout (ce qui est très rare). Votre corps peut vous rappeler maintenant de ce dont vous ne voulez pas (encore) vous rappeler."

"AM: I think that the neglect (emotional abuse) is as painful as the physical one, sometimes even more, but both are denied. I emphasize the physical abuse to show how even people, who do recall the slaps and severe beatings they received from their parents, as adults still believe that they have been loved. It happens even more if there were no beatings at all (which is very rare). Your body may remind you now of what you don't want (YET) to recall."

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